Thèmes A B Ca-Ch Ci-Cy D E F G H IJK La-Li Lo-Ly Ma-Mi Mo-My

N O PA-PI PL-PY Q R S T U V-Z

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Abaque

  T. n.m. Tableau sur lequel on traçait des nombres et on enseignait le calcul et aussi sorte de carré long, évidé, qui était muni de boules passées dans des fils tendus et qui servait à compter.
     

Abeillage

 

Droit seigneurial autorisant le seigneur à prélever une part du miel produit dans les ruches se trouvant sur son domaine

 

Abenavis

  En Vivarais, droit de prendre de l'eau dans un cours d'eau
     
Abergeage
  n.m. Cens payé en vertu d’un bail emphytéotique. S'applique à toutes sortes de propriétés
     
Ab intestat
 

T. n.m. Qui n'a pas fait de testament

     
Abjuration
  T. n.f. Renonciation solemnelle à une erreur, une hérésie.
     
Ablais
  T. n.m. Terme de Pratique en quelques Provinces. Dépouille de bleds. La Coutume d'Amiens défend d'enlelever les fruits, & ablais, quand ils sont saisis, sans donner caution au Seigneur de ses droits. Dans les Coutumes d'Amiens & de Ponthieu, sont les bleds coupés qui sont encore sur le champ.
   
Ableret
  T. n.m. Terme de pêche. C'est une espèce de filet carré attaché au bout d'une perche avec lequel on pêche les ables ou autres petits poissons, ce qui est permis en plusieurs coutumes.
     
Abloquiés
  T. adj pl. La coutume d'Amiens défend aux tenanciers de démolir aucuns édifices abloquiés & solivés dans l'héritage qu'ils tiennent en roture, sans le consentement de leur Seigneur.
   
Abonnement
  T. n.m. Traité ou convention par lequel on abonne ; c'est à dire, on vend ou rachète à un prix certain une redevance incertaine. Sous l'Ancien Régime, les impôts étaient fréquemment abonnés : un contrat était passé entre le Roi et un "fermier". Ce dernier versait une somme préalablement déterminée dans les caisses du royaume, tandis qu'il se chargeait ensuite de récupérer cet argent directement auprès des contribuables. Le Roi était assuré de recouvrer un montant fixe et connu à l'avance tout en se déchargeant des prodédures de recouvrement.
   
Aborner
 

T. v. Donner des limites à une terre, un champ.

     

Abouquement

  T. n.m. En fait de salines, c'est une addition de nouveau sel sur un meulon ou monceau de vieux sel qu'on appelle "vache".
Une ordonnance interdisait l'abouquement sauf en présence d'Officiers Royaux.
     
Abroger
  T. v. Signifie casser, annuler, mettre hors d'usage
     
Acadie
  T. n.f. Grande province de l'Amérique Septentrionale, entre le fleuve de St Laurent et la Nouvelle Angleterre. Elle a environ 100 lieues d'étendue. Les Anglois la cédèrent aux François par la paix de Bréda en 1667. La France l'a rendue à l'Angleterre par celle d'Utrecht
 

Acapte

 

n.m. Droit seigneurial de mutation au seigneur (surtout usité en Guyenne & Languedoc ) à sa mort ou à celle du censitaire qui pouvait consister en le double des fruits d'une année (en argent ou en nature).

En Languedoc, on appelle également "acapte" un bail à cens perpétuel dans lequel le défricheur moyennant un droit d'entrée et un cens symbolique acquérait la possession quasi définitive des terres. Le bail était généralement accompagné d'une autorisation de planter, notamment de la vigne.

   
Acazer
  T. v. Dans la coutume de Bordeaux signifie "bailler à rente"
   
Accaparer
  T. v. Amasser, faire de grands amas de quelque chose, les mettre en réserve. Ce mot se prend presque toujours en mauvaise part & signifie ordinairement enlever des foires ou des marchés, toute une certaine sorte de marchandise, pour la vendre plus cher en la rendant plus rare & en se faisant seul maître de la vente.
   
Accense
  T. n.m. Terme de coutume. C'est ce qu'on appelle louage ailleurs. On appelle aussi accense un héritage ou une ferme qu'on tient à certains cens & rente ou à prix d'argent. Cette métairie est une accense de telle Abbaye.
     
Acenser
  T. v. Donner à cens, prendre à cens, moyennant une rente (l'acenseur étant celui qui donne ou prend à ferme ou à cens)
   
Accessit

 

T. n.m. Terme de collège. Récompense qu'on donne aux écoliers qui ont composé presqu'aussi bien que celui qui a emporté le prix. Un tel a eu le premier prix des vers & un tel le premier accessit, c'est à dire qu'il est celui qui a approché le plus près des prix.
     
Accise
  T. n.m. Taxe ou impôt qu'on lève dans les Provinces-Unies sur le vin, la bière, & sur la plupart des choses qui se consument. On condamne à de grosses amendes ceux qui fraudent les accises.
   
Accolure
  T. n.m. Lien de paille, ou d'autre chose, dont les vignerons se servent pour accoler les vignes. L'accolure n'est pas une marchandise bien chère.
   
Accon
 

T. n.m. Terme de marine. Petit bateau plat, sans quille, ni mât, ni voile, ni gouvernail, qu'un homme seul fait couler sur la vase quand la mer est retirée, ayant un pied dedans et l'autre dehors pour aller chercher le poisson qui se trouve arrêté dans les filets & engins tendus à l'ouverture des bouchots, & prendre les moules qui se nourrissent & se multiplient sur les pieux et clayonnages de ces bouchots. Les bouchots étant des parcs ou pêcheries établies sur les côtes. Les Poitevins se servent d'accons dans les marais.

     
Accordailles
 

fpl. Il n'a point de singulier. Cérémonie qui se fait pour la lecture des qualités, ou pour la signature d'un contrat de mariage en présence des Parens, quand les parties sont d'accord. Il est populaire & bas.

     
Accrue
  T. n.f. Terme de coutume. Accrue de bois, est une espace de terre dans lequel un bois s'est étendu hors de ses limites. Il figure dans les coutumes de Troyes, Sens, Auxerre et Chaumont.
     
Achalander
  T. v. Attirer les marchands, accréditer, mettre une boutique, ou une maison, en réputation d'avoir de bonne marchandise, & à bon prix. Toute la fortune d'un marchand consiste à bien achalander sa boutique. C'est un terme du Peuple, ou tout au plus de la conversation.
   
Acquêt
  T. n.m. Terme de Palais. Bien immeuble qu'on a acquis ou par achat ou par donation. Les coutumes distinguent les biens en propres & en acquêts. Dans la coutume de Paris, tout homme peut disposer de tous ses acquêts ; mais il ne peut disposer par testament que du quint de ses propres. Entre personnes mariées les biens acquis avant la communauté par l'un des conjoints, sont appellés spécialement acquêts ; ceux qui sont acquis pendant la communauté, sont appellés conquêts. Ce qui est acquêt au père ou à la père devient propre pour le fils.
   
Acquit
  T. n.m. Billet de décharge, quittance, ou acte par lequel il paroît qu'on a payé.
   
Acre
  T. n.m. Mesure de terre qui se dit particulièrement en Normandie et qui contient 160 perches. L'acre du bois est de 4 vergées, la vergée de 40 perches, la perche est de 24 pieds, le pied de 24 pouces, le pouce de 12 lignes, mais tout cela diffère selon les lieux.
   
Acte
  T. n.m. Document écrit qui constate un fait, une convention, une obligation... rédigé par un officier commis par l'autorité juridique compétente
     
Acte de notoriété
 

T. n. m. Évidence, connoissance publique : certitude d'un fait dont on ne peut nier, ni obscurcir la vérité. On produit souvent des actes de notoriété pour prouver un fait évident, ou un usage certain dans un pays. On condamne une personne en Justice sur la notoriété publique.

     
Acte sous seing privé
  n. m. Acte rédigé pour constater une un fait, une convention ou une obligation intervenus entre des particuliers, mais signé par les parties et leurs témoins sans l'intervention d'un notaire
     
Acte d'habitation
  T. n.m. En vigueur dans certaines provinces, notamment dans le sud. Il s'agit pour un seigneur dont les terres ont été désertées suite à une crise, de "recruter" de nouveaux habitants en passant avec eux un contrat devant notaire précisant droits et devoirs de chacune des deux parties.
     
Adjuration
  T. n.f. Exhortation, injonction. Terme Ecclésiastique ; on s'en sert dans les exorcismes, pour faire commandement au nom de Dieu, aux Démons de sortir du corps d'un possédé, ou de déclarer quelque chose.
     
Advoateur
  T. n. m. Terme de coutume. On appelle en certains pays advoateur, celui qui trouvant des bestiaux en dommage sur ses terres, les appelle, les prend, les avoue, comme s'ils étoient à lui.
   
Affaneures
  T. n.f.pl. Terme dont on se sert en quelques provinces pour signifier le blé que les batteurs & les moissonneurs gagnent, au lieu de l'argent qu'on leur donne.
   

Affermer

  T. v. Donner ou prendre à ferme quelques terres ou quelques droits
   
Affeurage
  T. n.m. Droit seigneurial sur les boissons et certaines denrées vendues dans les tavernes.
   
Affiche
 

T. n.f. En termes de Collége, est une solennité que font les Ecoliers, où ils exposent leurs compositions au jugement les uns des autres. Elles sont écrites dans des images, ou cartouches qui ont divers ornemens. On propose des énigmes & des prix à ceux qui les expliqueront pendant les affiches. Ce mot en ce sens ne se dit jamais qu'au pluriel. Les affiches sont d'une grande utilité pour donner de l'émulation aux Ecoliers. Il n'y a que les Jésuites qui fassent de ces sortes d'affiches. Il se dit au singulier, quand il se prend en particulier pour une de ces images, ou cartouches, dans lesquels chacun écrit sa composition.

   
Affin
  Apparenté par alliance
     
Affinerie
  T. n.f. C'est un terme de gens qui travaillent aux forges. Il signifie une espèce de petite forge où l'on tire le fer en fil d'archal. Signifie aussi le fer raffiné & mis en rouleaux pour faire divers ouvrages.
   
Affineur
  T. n.m. Celui qui affine. Il y a des Officiers de la Monnoie qui ont le titre d'affineurs pour l'or & pour l'argent. Tous les affineurs se doivent retirer dans les Hôtels des Monnoies, par les règlemens de l'an 1555. Il leur est défendu de travailler ailleurs. Il y a aussi des affineurs dans les sucreries pour affiner & écumer le sucre.
Affineur se dit aussi de ceux qui travaillent au forges de fer & signifie l'ouvrier qui affine le fer dans l'affinerie.
   
Affiquet
  T. n.m. Petit bois percé & proprement tourné, qui sert à tenir les aiguilles à tricoter. Les femmes le mettent à la ceinture.
     
Afforage
  T. n.m. Droit seigneurial qu'on paye au Seigneur pour avoir permission de vendre du vin ou autre liqueur dans son fief & suivant la taxe qui en est faite par ses Officiers. En certains endroits, le Seigneur se faisait donner une certaine quantité de vin, bière... lors de la mise en perce d'un tonneau avant que le débitant ne puisse le vendre. synonyme de jallage.
     
Afforestage
  n.m. Droit d'usage consistant à faire pâturer les bêtes dans la forêt seigneuriale. Surtout en usage en Provence & Languedoc. (= afforestament en Béarn)
   
Affouage
  T. n.m. Droit d'usage concédé par le seigneur de prendre du bois mort pour le chauffage dans une forêt lui appartenant
   

Affouagement

  T. n.m. Nom donné, principalement en Provence à l'opération qui consistait à fixer pour chaque viguerie ou communauté son nombre de feux, c'est-à-dire d'unités imposables devant servir de base à l'impôt.
   

Affrèrement

  n.m. Associations contractuelles des membres d'une famille élargie (= frérèche) qui ont eu lieu après la phase de dépopulation des années 1350-1500 lorsqu'il fallut remettre les terres abandonnées en état, surtout en Auvergne et Bourbonnais. Sous l'ancien régime, elles étaient encore nombreuses dans ces régions.
   
Affrétement
  T. n.m. Terme de marine. C'est la convention pour le louage d'un vaisseau. Ce mot se dit sur l'océan. Sur la Méditerranée, on dit nolissement. L'acte qu'on passe, quand on prend un vaisseau à louage, s'appelle chartepartie.
   
Agatis
  T. n.m. Dans la coutume d'Angoumois, c'est le dégât ou dommage fait & causé par des bêtes.

 

   
Agios
  T. n.m. Terme populaire, sous lequel on comprend tous les menus affiquets & parures affectées des femmes du commun. On dit à Paris en se moquant des colifichets d'une femme : Ce sont agios de mariée de village.
   
Agiot
  T. n.m. Trafic d'argent ou de billets, qui se fait sur la place. Faire l'agiot. Cet homme s'est bien enrichi à l'agiot. Agiot se dit aussi du temps que ce commerce a duré. Pendant l'agiot on a vû naître des fortunes extraordinaires.
   
Agnat
  T. n.m. Terme de Droit. Ce nom signifie les mâles descendans de même père ; mais dans une autre ligne. en pratique, les agnats portent tous le patronyme de l'ancêtre commun
   
Agnatique
  Synonyme de patronymique. La ligne agnatique regroupe tous les pères et fils porteurs du même nom, le nom patronymique. Une généalogie est qualifiée d'agnatique lorsqu'elle ne cite que les hommes. Ascendante ou descendante, elle est établie de père en fils, ou de fils en père. Par opposition, une branche cognatique sera celle où l'on ne cite que les femmes
   
Agréer
 

T. v. Terme de Marine. Fournir un navire de son funin, voiles, canons, poudre, balles & mêche, selon le voyage. Il signifie aussi, Voir si tous les cordages sont bien garnis, suffisans & en état. Et on dit entre Marchands, Agréer un vaisseau, pour dire, accepter un navire.

   
Agrière
  T. n.m. Terme de coutumes. C'est un droit que les Seigneurs perçoivent en certaines provinces sur les terres labourables.
   
Aguage
  n.m. Droit payé sur l'utilisation des eaux courantes pour les prés et les moulins
     
Aguzaige
  Rétribution en grains que chaque métairie versait au forgeron en Armagnac et Lomagne. Pour une métairie d'une paire de bœufs, ce droit s'élevait à un demi sac de grains par an. En Bigorre, ce droit était appelé Lauze.
     

Aides

  n.f.pl. Impôts frappant essentiellement les boissons et denrées mais aussi huiles, savons, papier, cartes à jouer...
Les droits n’étaient pas les mêmes dans tous les pays d’aides et une grande inégalité régnait selon les provinces, voire même selon les villes d'une même province d'autant plus que des villes ou paroisses pouvaient être exemptées par suite de concessions particulières tout comme l'étaient les nobles, ecclésiastiques, officiers et bourgeois.

Ces droits d’aides étaient très divers : on y comptait le gros et l’augmentation, les anciens et nouveaux 5 sols, le huitième et quatrième, la subvention et l’annuel, outre les taxes d’origine spéciale ou locale.
Comme les autres impôts indirects les aides furent affermées et regroupées dans la ferme générale à sa création par Colbert en 1681, mais en 1780, Necker créa la Régie des Aides pour répondre à la demande de l'opinion publique qui préférait le système de régie à celui de la ferme.
   
Aïeul/Aïeul
  Grand-père/grand-mère (pl : aïeuls/aïeules). Bisaïeul, trisaïeul. Et encore moins utilisé : quadriaïeul  quintaïeul sextaïeul septaïeul octaïeul
     
Aiguade
 

T.n.f. Terme de Marine. Renouvellement de provision d'eau douce, quand on trouve des lieux propres dans les voyages de long cours. Les vaisseaux entrerent dans cette baie pour faire aiguade. Il répandit sa Cavalerie le long du rivage, pour empêcher la Flotte de faire aiguade. L'aiguade se dit également de la provision de l'eau, & du lieu où on la fait.

   
Aîné
  Le premier enfant né d'un couple. Dans le cas de jumeaux, la coutume reconnaît pour ainé l'enfant né en second
   

Ainesse (droit d')

  Afin d'éviter le démembrement des fiefs lors des successions réglées à parts égales entre les différents héritiers, il s'est établi, dans les pays de droit coutumier, un droit d'aînesse qui attribuait au fils ainé (au détriment des cadets et des filles) une part importante de l'héritage paternel et maternel. Selon les régions, règles et quotités étaient différentes.
     
Airain
  T. n.m. Cuivre, métal rouge qu'on même quelquefois avec de la calamine pour le rendre jaune & dont on fait du bronze, de la fonte, du laiton, &c. Il sert à faire des ustensiles de ménage, des cloches, des canons, &c.
   
Aisement
  T. n.m. Signifie le lieu où on se décharge le ventre. Signifie encore, ce qui est facile et commode.
   
Aitres
  T. n.m. Terme bas & populaire, dont le Peuple & les Bourgeois se servent pour exprimer les appartemens, les pièces d'appartemens, les chambres & autres endroits d'une maison. Apprendre les aitres d'une maison. Ce mot vient d'atrium, d'où l'on a formé astrum dans la basse latinité.
Aitre, se prend encore pour cour, dans la Bible Atrium. Ce mot est très-vieux en ce sens. A Rouen on dit l'aitre de la Cathédrale, pour exprimer ce qu'on appelle à Paris le Parvis.
     
Ajudant
 

T. n.m. Pilote, est un jeune Pilote qui n'a pas encore assez d'expérience pour qu'on lui confie toute la conduite du vaisseau, mais qui est avec le Maître Pilote, ou Pilote en chef, & achève de s'instruire. On lui donne à faire les choses les plus aisées ; on lui fait faire son estime & son journal ; on lui fait rendre compte de ses observations. Sur les vaisseaux du Roi, sur tout en cas de guerre ou de voyage de long cours, il y a deux Pilotes Royaux, & quatre ou cinq Ajudans Pilotes.

   
Ajusteur
  T. n.m. Ouvrier pour les monnoies. C'est celui qui ajuste les flans & les met au juste poids que doivent avoir les espèces en limant ceux qui sont trop pesans & rejettant ceux qui sont trop légers.
   
A la mode de Bretagne
 

Désigne une parenté qui n'existe pas

   
Alberge
  T. n.f. Espèce de pêche précoce à la chair jaune & ferme. L'alberge-rouge et l'alberge-violette sont d'autres espèces de pêches.
   
Albion
  T. n.f. C'est un ancien nom de l'Isle de la Grande-Bretagne.
   
Alfange
  T. n.f. Espèce de laitue. Alfanges, chicons et impériales se plantent en avril.
   
Aliénation
  T. n.m. Vente, donation, translation de propriété.
     
Allezer
  T. v. Terme d'Artillerie. C'est nétoyer l'ame d'un canon, l'agrandir & la rendre du calibre dont il faut qu'elle soit.
   
Alliance
  Lien de parenté existant entre l'époux ou l'épouse et les apparentés consanguins de son conjoint
   
Almanach
  T. n.m. Calendrier ou table où sont écrits les jours & les fêtes de l'année, le cours de la lune.
   
Alloué
  T. n.m. Garçon qui s'engage pour un temps chez un maître, sans avoir fait d'apprentissage. Il y peut apprendre la profession, mais cela ne lui donne pas droit de parvenir à la maîtrise.
     
Aman
  T. n. m. A Mets il y a des notaires & des amans. Les amans sont les gardenotes.
     
Amariner
 

T. v. Terme de Marine. C'est envoyer dans un Navire pris & réduit, des Officiers, des Soldats & des matelots à la place de ceux qui y étoient, & qu'on a pris prisonniers. J'eus une peine infinie à amariner ces deux vaisseaux.

     
Amasemens
  T. n. mpl. Terme de quelques coutumes. Edifices, bâtimens, maison.
     
Amateloter
 

T. v. Terme de Marine. C'est donner un compagnon à chaque homme de l'équipage, ou associer les matelots deux à deux, afin qu'ils se soulagent l'un & l'autre, & qu'ils servent chacun à leur tour.

   
Ambassade
 

T. n.f. Petit message qu'on fait faire par un ami, ou par un domestique, pour quelque petite négociation, & particulièrement d'amour. Elle a reçu une Ambassade de la part de son galant.

     
Aménager
  T. v. Terme d'exploitation & de commerce de bois. Aménager un arbre, c'est le debiter, soit en bois de charpente ou autrement.
     
Amende honorable
  n.f. Peine judiciaire par laquelle le condamné demande pardon à Dieu, au Roi et à la Justice.
   
Amesurement
  T. n.m. Terme de coutume. Estimation faite par la justice ou par le Juge.
     
Ameublissement
  T. n.m. Stipulation faite dans un contrat de mariage, par laquelle on fait prendre à un immeuble la qualité de meuble. Il tombe ainsi dans la communauté. Il s'agit en fait d'une convention matrimoniale consistant à faire entrer dans la communauté des immeubles propres à l'un des époux
     
Amidon
  T. n.m. Pâte qui se fait avec du froment, qu'on mouille 5 fois par jour et autant la nuit pour la laisser bien fermenter. Puis on le brasse dans beaucoup d'eau, comme l'orge quand on fait la bière. On ôte le son qui nage sur l'eau avec un crible ou un écumoir. La farine mêlée avec l'eau tombe au fond comme du caillé. On verse l'eau par inclinaison et ce qui reste au fond est l'amidon qu'on met sur des tables sécher au soleil.
     
Amineur
  T. n.m. Terme de Gabelle. C'est le nom qu'on donne dans les Greniers à sel à de certaines gens qui sont préposés pour mesurer le sel dont on fait la distribution au peuple. Par l'article 17 de la Déclaration du Roi du 19 Mai 1711. il est porté ces termes : Voulons que les Amineurs de chaque Grenier soient nommés pour la visite & confrontation des échantillons de faux sel trouvé chez les particuliers, sans que lesdits Amineurs puissent être reprochés par les parties. Par arrêt du Conseil du 3 Décembre 1712. il est dit que lorsqu'il y aura contestation sur la qualité des sels de capture, les Officiers seront tenus de nommer pour tiers experts un Mesureur ou Amineur du Grenier, & leur fait défenses d'en nommer d'autres.
     
Amitié
  En termes de blâtiers & de marchands de blé, signifie la fraîcheur nécessaire au blé pour être de bonne qualité. Le blé doit pour être bon doit être sec é non pas aride. Mais conservant une espèce de fraîcheur que les marchands appellent avoir de l'amitié ou de la main.
   

Amodiation

  T. n.m. Convention par laquelle on donne une terre à ferme. Ce mot signifie aussi la convention par laquelle on la reçoit.
     
Amortir
  T. v. Terme de Pratique. Consentir par un Seigneur souverain que des gens de main-morte possèdent des fiefs, moyennant le dédommagement des avantages qu'il en tireroit s'ils demeuroient dans le commerce.Il n'y a que le Roi qui puisse amortir des fiefs. Les fiefs amortis ne doivent plus rien au Roi.
Amortir, signifie aussi, Eteindre, racheter une rente, une pension, une dette. On fait souvent revivre des rentes qui ont été amorties ou rachetées. Il est permis d'amortir à prix d'argent une pension sur un Bénéfice, parce que c'est une chose temporelle.
   
Ampliation
  T. n.m. Terme de finance. C'est le double qu'on retient d'une quittance ou d'un acte pour le produire en divers endroits.
     
Anabaptisme
  T. n.m. Hérésie ou secte des anabaptistes.
   
Anate
  T. n.f. Ou attole. Sorte de teinture rouge qui se trouve aux Indes Orientales. On la jette, comme l'indigo, dans des cuves ou des citernes faites exprès à cette différence qu'on n'emploie que la fleur, qu'on effeuille comme on fait les roses. Lorsqu'elle est pourrie & qu'à force de l'agiter elle est réduite à une substance épaisse et liquide, on la laisse sécher au soleil, & on en forme des rouleaux ou tourteaux.
   
Ancêtre
 

T. n.mpl. Aïeuls, prédécesseurs, ceux de la race desquels on est descendu. Si vous vivez dans la mollesse, & dans l'oisiveté, la gloire de vos ancêtres n'empêchera pas qu'on ne vous méprise. L'entêtement de ceux qui veulent passer pour gens de qualité, fait qu'on va déterrer leurs ancêtres, qu'on laisseroit pourrir en repos sans cela. Il ne se dit dans l'usage le plus ordinaire, que des gens de qualité, d'épée, ou de robe. Tant qu'on se peut parer de son propre mérite, on n'emprunte point celui de ses ancêtres.

     
Anciens
  T. n.m. Terme de coutume usité en Lorraine pour signifier propres. Aliéner ses anciens, disposer de ses anciens.
     
Ancrage
 

T. n.m.Ce droit appartient en France au Grand Amiral, & se léve sur tous les vaisseaux François & étrangers qui entrent dans les Ports du Royaume dont ne sont exempts que ceux qui appartiennent aux habitans des lieux où ils abordent.

   
Andain
  T. n.m. Etendue en longueur d'un pré qu'on fauche sur la largeur de ce qu'un faucheur peut couper d'herbe à chaque pas qu'il avance. La plupart des meuniers prétendent avoir droit de faucher un andain de pré le long du biez de leur moulin. Ce mot vient de andare, aller, parce que l'andain se fait en marchant.
     
Ange
  T. n.m. En termes d'Artillerie, est un boulet de canon fendu en deux, dont les deux moitiés sont attachées par une chaine, ou une barre de fer. On en tire sur la mer pour désemparer les vaisseaux, & pour rompre les cordages, mâts & manoeuvres des ennemis.
   
Angers
 

T. n.m. Ville de France, Capitale d'Anjou, sur la rivière de Mayenne, entre l'endroit où elle reçoit la Sarte & le Loir, & celui où elle se jette dans la Loire. Angers s'appelle la ville noire, parce qu'ayant tout proche des carrieres d'ardoises, elle en est toute couverte. Elle a un Evêque suffragant de Tours. L'Académie d'Angers fut érigée en 1685. par lettres patentes du Roi.

   
Angoulême
 

T. n. m. Ville Episcopale de France, capitale de l'Angoumois, avec le titre de Duché. Angoulême est une ville très-ancienne, située sur une montagne, dont la Charente baigne le pied, & qui forme une espèce de longue plaine entre cette rivière, & celle d'Anguienne. L'Evêque d'Angoulême est suffragant de l'Archevêché de Bourdeaux.

   
Anière
  T. n.f. Lieu où l'on élevoit et nourrissoit les ânes. De là tant de villages en France nommés Anière.
   
Annales
  T. n.f.pl. Histoire qui décrit les événements d'un état par l'ordre des années.
   
Annotation marginale
  Inscription, en marge de l'acte de baptême, de la date et de l'endroit de la au baptême confirmation, du mariage, du sous-diaconat ou de la profession religieuse du baptisé
     

Annuel

  T. n.m. Droit d'Aides institué en 1632 qui correspond à une taxe sur les débits d'alcool. Il était dû autant d'annuels qu'il y avait de caves ou de magasins, un pour le gros et un autre pour le détail dans le cas où le débitant se livrait aux deux types de commerce, et la taxe frappait autant de fois qu'il était vendu d'alcools différents : un pour le vin, un autre pour l'eau de vie, le cidre, la bière...
     
Annuel
  T. n.m. Droit que quelques officiers payent au Roi pour conserver les offices à leur succession.
   
Antan
  T. n.m. L'année précédente. Il est tout à fait bas et populaire.
   
Anti-chambre
  T. n.f. Chambre qui est auparavant la chambre du maître du logis ou la principale chambre d'un appartement, où s'arrêtent les domestiques de ceux qui le viennent voir. Un bel appartement doit avoir antichambre, chambre & cabinet.
   
Antimoine
  T. n.m. Corps minéral qui approche de la nature des métaux & que quelques uns croient en contenir tous les principes, parce qu'il se trouve près des mines des uns & des autres, & sur-tout dans celles d'argent & de plomb. Souvent il a sa mine propre. On l'appelle aussi prothée à cause de la diversité des couleurs qu'il prend par le moyen du feu. Il est de couleur noire et rempli de longues aiguilles brillantes. Le meilleur vient de Hongrie. On le mêle avec d'autres métaux pour faire des miroirs parce qu'il les rend plus polis. On le même aussi pour faire des cloches parce qu'il rend leur son plus clair. On le mêle aussi à l'étain pour le rendre plus dur, plus blanc et plus sonnant & enfin au plomb dans les fonts de caractères d'imprimerie, pour les rendre plus durs & plus unis.
En médecine, on s'en sert dans les décoctions sudorifiques lorsqu'on veut chasser les mauvaises humeurs par transpiration. On s'en sert dans les maladies vénériennes, dans les maux des yeux, & dans les plaies et ulcères pour les cicatriser.
   
Anti-salle
  T. n.f. Pièce d'appartement, lieu qu'on trouve avant la salle.
   

Antiquaille

  T. n.f. Terme de mépris, qui se dit des pièces antiques, ou vieux meubles qui sont de peu de valeur.
   
Aouteron
  T. n.m. Moissonneur qui travaille à la récolte.
   
Apiétrir
  T. n.m. Terme de marchands qui disent que leur marchandises s'apiêtrit lorsqu'elle se gâte & se corrompt, soit parce que la mode s'en passe, soit parce qu'ils en ont de mauvais restes. Ce mot vient de piètre qui signifie de mauvaise condition, méprisable.
     
Apostat
  T. n.m. Transfuge, déserteur qui quitte la vraie religion ou qui renonce à ses voeux.
   
Apothicaire
  T. n.m. Qui exerce cette partie de la médecine qui consiste en la préparation des remèdes. A Paris, les apothicaires prennent aussi la qualité de marchands-épiciers & droguistes. De Rochefort, définit les apothicaires comme les cuisiniers des médecins.
     
Apparaux
 

T. n.mpl. Terme de Marine, qui se dit des agrès d'un vaisseau, & de toutes les choses qu'on prépare pour faire un voyage par mer, même de l'artillerie ; mais on n'y comprend pas l'équipage, ni les vivres, comme on fait dans l'équipement. Un vaisseau après le combat est dégarni de la plupart de ses apparaux.

     
Appareiller
  T. v. Terme de chapelier qui signifie faire le mélange des poils ou laines qui doivent entrer dans la composition des chapeaux suivant la qualité dont on veut qu'ils soient fabriqués.
   
Appareilleur
  T. n.m. Principal ouvrier qui est dans les atteliers de maçonnerie, qui prend les mesures des pierres, les marque à ceux qui doivent tailler & poser. L'avantage d'un architecte, c'est d'avoir de bons appareilleurs.
C'est aussi celui qui, en bonneterie, apprête bas, bonnets, &c.
   
Applis
  T. n.m. Terme de coutume. En Bresse, on nomme applis, les cordages & autres choses semblables que le propriétaire fournit à son métayer lorsqu'il entre dans sa terre.
     
Apport
  T. n.m. dans la Coutume de Rheims, signifie tous les biens, meubles & immeubles que la femme contractant mariage apporte à son mari. Plus tous les biens qui lui sont avenus par succession depuis le mariage contracté : enfin les dons de noces que le futur époux ou les parens donnent à la future épouse avant la célébration & solemnité des épousailles. En Auvergne les Apports sont des rentes, des revenus. Apport est relatif à la chose qui produit des fruits, & peut-être aussi à celui qui doit ; au lieu que le revenu est relatif à celui qui retire du profit d'une chose, ou a celui à qui il est dû.
     
Apport
 

T. n.m. Lieu public, espèce de marché où on apporte des marchandises pour vendre. A Paris il y a deux apports. L'apport Baudoyer vers St Gervais et l'apport du Grand Châtelet. Le peuple par corruption les appelle Porte Baudets, & Porte de Paris. A la campagne on appelle apport, le concours du peuple ou des marchands qui viennent de quelques lieux à la ronde à la fête d'un patron de village.

   
Apprayer
  T. v. Terme de coutumes. C'est mettre une terre en pré.
   
Appréciateur
  T. n.m. Celui qui met le prix légitime aux choses. On a ordonné que cette maison seroit estimée & mise à prix par des experts & appréciateurs. Les appréciateurs de grains.
     
Appropriance
  T. n.f. Terme de coutume. Prise de possession d'une chose achetée, ou donnée. C'est dans la coutume de Bretagne la même chose que décrêt ailleurs. De même qu'ayant acquis un héritage nous le faisons décréter pour notre sûreté, en Bretagne, on poursuit l'appropriance ou pour mieux dire, la propriété.
   
Araires
  T. n.pl. En Bresse, (et ailleurs), on appelle araires les instrumens de l'agriculture.
   
Arbre généalogique
  Représentation graphique d'une généalogie
     
Archevêché
  Etendue ecclésiastique sous la juridiction et l'autorité spirituelle d'un archevêque. La France d'ancien régime comptait 19 archevêchés : Aix (Provence) ; Albi (Languedoc) ; Arles (Provence) ; Auch (Gascogne) ; Avignon (Comtat Venaissin) ; Besançon (Franche Comté) ; Bordeaux (Guyenne) ; Bourges (Berry) ; Cambrai (Cambresis) ; Embrun (Dauphiné) ; Lyon (Lyonnais) ; Narbonne (Languedoc) ; Paris ; Reims (Champagne) Rouen (Normandie) ; Sens (Champagne) ; Toulouse (Languedoc) ; Tours (Touraine) ; Vienne (Dauphiné)
   
Architecte
  T. n.m. Qui sait l'art de bâtir. Celui qui donne les plans & dessins d'un bâtiment, qui en conduit l'ouvrage & qui commande aux maçons & autres ouvriers qui travaillent sous lui.
   
Archives
 

Anciennement, trésor, chambre où l'on gardait les titres & papiers d'une Maison ou d'une Communauté. Aujourd'hui, il s'agit de l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public & privé dans l'exercice de leur activité. Il existe des Archives communales, Archives départementales, Archives diocésaines, Archives hospitalières, Archives nationales, Archives notariales, etc.
Les archives se distinguent de la documentation car si un archiviste classe et conserve les dossiers sans les remanier ni les mettre à jour, le documentaliste constitue des dossiers et les actualise.

   
Archives anciennes
  Archives antérieures à 1790
   
Archives contemporaines
  Archives postérieures à 1940
   
Archives modernes
  Archives dont la date est comprise entre 1790 (parfois 1800) et 1940.
   
Arçonneur
  T. n.m. Ouvrier qui arçonne la laine, le poil & autres matières après qu'elles ont été cardées, pour être employées à divers usages & particulièrement dans la chapellerie. Les cardeurs de Paris sont aussi appelés "Maîtres arçonneurs" dans leurs statuts.
   
Arcueil
 

T. n. m. Nom propre d'un bourg de l'isle de France. Il est à une lieue à peu près au midi de Paris. On voit en plusieurs endroits, entre Arcueil & Paris, les restes d'un aquéduc de cailloutage, que l'on prétend avoir été fait par Julien l'Apostat, pour conduire les eaux dans son Palais près de Paris, qui est aujourd'hui l'Hôtel de Cluni, dans les derriéres duquel, qui donnent sur la rue de la Harpe, on voit encore un morceau de bâtiment assez entier, que l'on prétend avoir été les bains de ce malheureux Prince. On croit vraisemblablement que c'est de-là qu'Arcueil a pris son nom. Le superbe aquéduc qui s'y voit aujourd'hui, a été construit par Marie de Médicis.

   
Ardoisière
  T. n.f. Lieu d'où l'on tire l'ardoise. Les plus fameuses sont celles d'Angers.
     
Argouzin
 

Terme de Marine. Sergent de Galère, Officier qui a soin de faire ôter, ou de faire remettre les chaînes aux Forçats selon les occasions, qui prend garde qu'ils ne s'évadent, & qui mene faire aiguade ceux qui servent volontairement dans les Galères. Un Argousin gagne 8. ou 9. sols par jour, ayant outre cela portion comme un Galérien.

     
Armogan
 

Terme de Marine, qui signifie, Le beau temps qui est propre pour naviger. Quand le Maître perd son armogan, s'il arrive du dommage au navire, il le doit payer au Marchand.

   
Armoiries
  Ensembles symboliques figurant autrefois sur les boucliers ou écus pour distinguer les personnes, les familles, les , et constituant une marque héréditaire.
     
Armoisin
  T. n.m. Etoffe légère de soie qui est de taffetas rouge ou pourpré. On a dit que l'espèce de taffetas désignée par ce mot fut ainsi nommée à cause de la toile armoriée dans laquelle on l'enveloppoit pour faire des envois.
     
Arondelle
 

T. n.f. En termes de Marine, on appelle arondelles de mer, des vaisseaux médiocres & légers, comme les Brigantins, Pinasses, Pinques, &c.

   
Arpent
  Etendue de terre, contenant ordinairement cent perches carrées de superficie en vigueur sous l'ancien régime dans plusieurs régions de France (Metz, Paris, Toulouse...) mais qui selon l'endroit pouvait avoir des équivalences différentes. L'arpent royal équivalait à 5 107 m²
   
Arpentage
  T. n.m. Mesurage des terres par arpent. Quand l'arpentage n'est point déclaré par le contrat, il doit être fait suivant la coutune des lieux où les biens sont situés, & non suivant la coutume du lieu où le contrat est passé.
L'arpentage est aussi la science qui enseigne à mesurer la superficie des terres.
     
Arquebuse
  T. n.f. Arme à feu de la longueur d'un fusil ou d'un mousquet & qui se bande d'ordinaire avec un rouet.
   
Arrache-persil
  T. n.m. On nomme ainsi sur la rivière de Loire, les mariniers qui tirent les équipes ou trains de bateaux qui la remontent jusqu'à Roanne. On les appelle ainsi par dérision car ils remontent les bateaux avec une corde attachée au col qui les oblige à se courber jusqu'à terre.
   
Arracheur
  T. n.m. Qui ne se dit guère que des charlatans qui se mêlent d'arracher les dents ou les cors des pieds. Les arracheurs de dents s'appellent entre eux Opérateurs pour les dents, ou médecins de la bouche, mais personne ne leur donne des titres si honorables. Un arracheur de dents ne s'occupe pas seulement à arracher les dents mais aussi à nettoyer, à buriner celles qui sont mal-propres & cariées ; et même à en remettre d'autres en place de celles qu'on s'est fait arracher ou qui sont tombées d'elles-mêmes.
   
Arrentement
  T. n.m. Bail d'héritage qu'on donne à rente.
   
Arrière-boutique
  T. n.m. Magasin ou boutique de derrière d'un marchand où se mettent d'ordinaire les meilleures marchandises.
   
Arrière-cour
  T. n.m. Petite cour, qui dans un corps de bâtiment sert à éclairer les appartements de derrière, les escaliers de dégagement.
     
Arrière-panage
 

T. Terme des Eaux & Forêts, est le temps qu'on laisse les bestiaux dans la Forêt après le temps du panage expiré.

     
Arsin
  T. n.m. Terme de coutume. On appelle arsin en Picardie & en Flandres une exécution de justice par laquelle on met le feu à la maison de celui qui a commis quelque crime dans une ville. Par exemple, qui a tué ou blessé quelque bourgeois.
   
Article
  Unité matérielle d'archives pourvue d'une cote et telle qu'elle se présente sur les rayons (volume, liasse, rouleau, etc.). La liasse et le carton peuvent etre constitués d'un seul dossier ou d'un ensemble de dossiers et de pièces, sanglés ou ficelés.
   
Artien
  T. n.m. Terme de collège qui se dit des écoliers qui sont sortis des humanités & qui étudient la philosophie.
   
Ascendance
  Ensemble des personnes dont est issu quelqu'un
   
Assec
  T. n.m. Terme de coutume. C'est en Bresse un étang qui demeure à sec après avoir été pêché.
     
Asseurement
  T. n.m. Terme de coutume. Assurance, promesse faite avec serment devant les juges de ne point nuire, de ne point faire mal à quelqu'un.
 

 

 

Assiette

  * Base sur laquelle l'impôt est calculé.
* Assemblées représentatives diocésaines en Languedoc qui répartissaient la charge de l’impôt fixé par les Etats provinciaux.
     
Assiette
 

T. n.f. En fait de commerce de bois, s'entend de la descente que les Officiers des Eaux & Forêts font sur les lieux où se doivent faire les coupes, pour marquer aux Marchands les bois qui leur ont été vendus. En ce sens on dit, faire l'assiette des ventes.

     
Assignal
  n.m. En Bourgogne, titre écrit qui assure la propriété d'une censive. mais également marque faite par le gruyer des bois délivrés à l'usager.
   

Assol

  T. n.m. En Languedoc, livre dans lequel on décrit les propriétés terriennes
     
Asséeur
  T. n.m. Habitant d'un bourg, d'un village, élu par la communauté pour asseoir la taille & les autres impositions de l'année, pour taxer ce que chaque particulier en doit porter, & ensuite en faire la collecte.
   

Assignal

  T. n.m. En Bourgogne, titre écrit qui assure la propriété d'une censive mais également marque faite par le gruyer des bois délivrés à l'usager.
     
Assomption
  T. n.f. Fête que l'église célèbre en l'honneur de l'enlèvement miraculeux au ciel de la Sainte Vierge en corps & en âme.
   

Assouagement

  Cadastre ou papier terrier dans les pays de taille réelle servant à l'assiette de l'impôt. Le registre contient la qualité et l'estimation des biens de chaque paroisse avec pour chacun le nom de leurs propriétaires.
   
Assurance
  T. n.f. Sûreté qu'on donne, nantissement. Quand on prête son argent, on veut avoir des assurances, des cautions, des gages. En terme de marine, une police d'assurance est un contrat par lequel un particulier s'oblige de réparer les pertes & dommages qui arriveront pendant un voyage, soit par naufrage, ou tempête, soit par pillage ou par guerre, moyennant certaine somme qui lui est payée par le propriétaire à l'avance, laquelle somme on appelle "prime". Ce contrat doit être passé par-devant le greffier de la communauté des Marchands. Il se fait aussi des assurances pour les marchandises transportées par terre.
     
Assurance
 

T. n.m. Terme de Marine, est un contrat par lequel un particulier s'oblige de réparer les pertes & dommages qui arriveront pendant un voyage, soit par naufrage, ou tempête ; soit par pillage, ou par guerre, ou par feu ; soit par cas fortuit à un vaisseau, ou à son chargement, moyennant certaine somme qui lui est payée par le propriétaire par avance, laquelle somme on appelle Prime. Ce contrat doit être passé par-devant le Greffier de la Communauté des Marchands. Il peut aussi être fait sous signature privée. Il se fait aussi des assurances pour des marchandises transportées par terre. Quand les assurances sont frustratoires, l'assuré doit payer demi pour cent à ses assureurs ; & au contraire quand elles ont lieu, l'assuré doit toujours courir le risque du dixième de la cargaison, pour lequel il doit contribuer à toutes les avaries. Il y a des assurances qui se font sur la marchandise ; d'autres sur le corps, & quille du vaisseau, ses agrès, apparaux, victuailles, &c. Les unes ne se font que pour l'envoi, & les autres que pour le retour. On peut faire assurer la liberté, non pas la vie des personnes : on peut pourtant assurer contre tout accident, excepté la mort naturelle. Par l'Ordonnance de la Marine de l'année 1681. il est défendu de faire assurer le profit espéré sur les marchandises chargées dans le vaisseau, & de faire assurer au-delà de la valeur des marchandises. L'assurance n'a point de temps limité, & celle qui se fait par mois est usuraire : aussi est-ce une invention des Juifs inconnue aux Anciens. Ils s'en servirent, lorsqu'ils furent chassés de France sous Philippe Auguste & Philippe le Long, comme témoigne Jean Villani en son Histoire Universelle. Le Bureau des Assurances, est une Chambre, ou Assemblée de ces Marchands qui se rendent garants des fortunes de mer. Il y en a une établie à Paris.

   
Atrier
  T. n.m. C'est en Normandie le lieu où le Seigneur tient sa justice.
     
Atronchement
  T. n.m. Terme de Coutume. Atronchement de bois, c'est un droit qu'un Seigneur a de faire saisir par son Juge, & scier par le pied un arbre qui a été coupé, afin qu'en rejoignant ces deux parties, on reconnoisse ceux qui ont fait le vol.
     
Attelier
  T. n.m. On le dit des lieux où les charpentiers, peintres, sculpteurs, tiennent plusieurs ouvriers qui travaillent sous leurs ordres à de grosses besognes. Ce mot peut venir de ce que en quelque lieu on a donné le nom d'attelier aux bassecours des grandes maisons de campagne, à cause que c'étoit le lieu où l'on atteloit les chevaux et les boeufs aux charrues, chariots et charrettes ; & où logeaient aussi les forgerons, selliers & charrons & autres ouvriers nécessaires pour faire valoir les terres ; d'où il a été transporté aux autres lieux où plusieurs autres ouvriers travaillent ensemble.
     

Attournance

  T. n.m. ou attournement. Terme de Coutume. C'est un changement de Seigneur par lequel les vassaux renoncent à l'obéissance qu'ils devoient à leur ancien Seigneur, & s'engagent à la même obéissance à l'égard de celui qui devient leur Seigneur, par achat, ou autrement.
     
Attrait
 

T. n.m. terme de Coutume. Ce mot veut dire dans la Coutume de Bretagne l'attirail, & tout ce qui sert à bâtir, ou à réparer une maison.

   
Aubain
  T. n.m. Etranger non naturalisé soumis au droit d'aubaine. Le roi prétent succéder à tous les aubains à l'exclusion de tous les autres Seigneurs. Un aubain peut disposer de ses biens par donation entre vifs & point du tout par testament. Les enfants d'un aubain nés en France, lui succèdent. Leur naissance leur tient lieu de lettres de naturalité. Les Suisses, les Savoyards, les Ecossois, les Portugais, ceux de Cambray & d'Avignon ne sont point sujets au droit d'aubaine & sont réputés naturels & regnicoles.
     

Auban

  T. n.m. On appelle Droit d'Auban, un droit qui se paye ou au Seigneur, ou aux Officiers de Police, pour avoir permission d'ouvrir boutique. Il s'entend aussi de la permission même.
   
Aubergiste
  T. n.m. Celui qui tient auberge. Il se dit particulièrement de ceux qui tiennent les petites auberges, où l'on vit à juste prix. Il y a obligation aux aubergistes d'avertir tous les jours les Commissaires des gens qui arrivent chez eux, & de leur représenter tous les mois leurs registres pour être visés.
   
Aubrac
 

T. n. m. Nom propre de lieu. Ce lieu est situé sur les confins de trois provinces de France, la Guienne, le Languedoc & l'Auvergne, dans le diocèse de Rhodès, sur une rude & haute montagne, le plus souvent inaccessible, à cause des neiges & des brouillards épais dont elle est couverte pendant 8 mois de l'année. Elle est à sept lieues de Rhodez, & à trois de tout autre bourg & village, entourée de forêts & de marécages, & dans une affreuse solitude. Il n'y a point d'autre maison en ce lieu qu'un Hôpital, dont nous allons parler, & un méchant cabaret à la porte de cet Hôpital, aujourd'hui Dommerie.
Hospitalier de l'Hôpital d'Aubrac. C'est le nom des Religieux de l'Hôpital établi sur la montagne d'Aubrac. Cet Hôpital fut fondé par Alard ou Adelard, Vicomte de Flandre, qui à son retour d'un pélerinage qu'il avoit fait à S. Jacques en Galice, étant tombé sur cette montagne dans une embuscade de Voleurs, & se voyant en danger de perdre la vie, fit voeu de fonder en ce lieu un Hôpital, & de le purger de voleurs, s'il échapoit de ce danger. Il en échapa, & accomplit son voeu en 1120. Cinq sortes de personnes composérent d'abord la Communauté de cet Hôpital :
* des Prêtres pour le service de l'Eglise & pour administrer les Sacremens aux pauvres :
* des Chevaliers pour escorter les pélerins, donner la chasse aux voleurs, & défendre l'Hôpital :
* des Freres clercs & lays pour le service de l'Hôpital, & des pauvres :
* des Donnés qui avoient soin du temporel de l'Hôpital, & des Fermes qui en dépendoient ;
* enfin des Femmes de qualité qui avoient sous elles plusieurs servantes pour le service des pauvres & des pélerins.
Alard se consacra lui-même à Dieu dans cette maison, & en fut le premier supérieur. Pierre II Evêque de Rhodez, à la priére de ces Hospitaliers leur donna en 1262 une régle tirée de celle de St Augustin. Le Supérieur s'appelle le Dom, ce qui a fait donner à ce bénéfice qui est en commende, le nom singulier de Dommerie.

   

Auciège

  n.f. Dans le Beaufortain (Savoie), redevance annuelle consistant en une part de production fromagère en contrepartie de la jouissance d'un alpage.
     
Audiencier
  n.m. Huissier qui porte la robe & le bonnet & qui sert à l'audience à ouvrir et fermer les portes, à tenir le barreau, à faire faire silence & rapporter les causes appellées.
     
Augment
  T. n.m. Terme de Droit, qui ne se dit qu'en cette phrase. L'augment de dot : c'est ce que le mari donne à sa femme par son contrat de mariage en pays de Droit écrit, & qui lui tient lieu de ce qu'on appelle douaire en pays Coutumier.
   

Augmentation

  Droit d'Aides complémentaire au gros établi par un édit d'avril 1663. Gros et augmentation étaient perçus dans les généralités de Paris, Amiens, Soissons et Châlons, la Normandie ne payant que l'augmentation à l'exclusion du gros. Toutefois, des exceptions locales s'étaient parfois enracinées dans les coutumes locales, certaines villes ou campagnes payant l'un ou l'autre, voire aucun de ces droits, à moins qu'à l'instar de Auxerre, Bar/Seine, Chartres, Issoudun, Orléans, Lyon, Tours et Poitiers seule la ville ne fut imposée laissant libre de droit la campagne environnante.
   

Aumage

  A Orléans, droit d'Aides sur les vins
   
Aumailles
  T. n.fpl. C'est un nom qu'on donne à des bêtes à corne, ou autres bêtes domestiques. Ce métayer a un troupeau de cent bêtes aumailles. Il en est parlé dans les coutumes de Bretagne, Sens, Loudun, &c.
   
Aumônée
  T. n.f. Distribution de pain aux pauvres après des obsèques.
     
Aunage
  T. n.m. Mesurage des étoffes qui se fait avec une mesure certaine, réglée, qu'on appelle à Paris une Aune. Plusieurs manufacturiers donnent des excédents d'aunage pour s'attirer de la chalandise, comme à Laval, 24 aunes pour 20 et quelquefois jusqu'à 28 mais cet excédent d'aunage est réglé à une aune un quart par les derniers statuts que les façonniers donnent aux marchands pour bonne mesure.
     
Aune
  T. n.m. Bâton d'une certaine longueur qui sert à mesurer les étoffes, toiles, rubans, &c. Il se dit aussi de la chose mesurée. Tous les marchands doivent avoir une aune marquée et étalonnée, & ferrée par les deux bouts. Les aunes sont différentes selon les lieux. L'aune de France ou de Paris, contient trois pieds sept pouces, c'est du pied du roi dont il s'agit. Rouen, Bordeaux, la Rochelle et Nantes ont la même que Paris tandis que celle de Lyon est légèrement plus courte. Il y a sur cent aunes, une aune de différence.
   
Aune
  T. n.m. Arbre d'une grosseur & grandeur considérable & qui croît le long des ruisseaux & aux bords des rivières. On se sert du tan d'aune pour préparer les cuirs. Son écorce est aussi employée par les teinturiers pour faire le noir. On prétend que son bois ne pourrit point dans l'eau : on croit au contraire qu'il y durcit de telle manière qu'il s'y pétrifie.
   
Auneur
  T. n.m. Officier commis pour marquer & visiter les aunes des marchands. A Paris, il y a un corps de 24 jurés auneurs.
   
Aurillac
 

T. n. m. Ville de France dans la haute Auvergne, sur la Jordane. Les Tapisseries & les dentelles d'Aurillac sont fort communes en France. On prétend que ce mot est formé du Latin aurum, or, & lacus, lac, & qu'il a été donné à cette ville, parce qu'on trouvoit autrefois des grains d'or dans un lac voisin d'Aurillac.

     
Aurillage
  T. n.m. Terme de coutume. Ce mot veut dire en quelques lieux le profit des ruches des mouches à miel qui appartient au Seigneur, ou au Roi, comme en Provence.
     
Aurislage
  T. n.m. ou aurillage. Terme de coutume. Ce mot veut dire en quelques lieux le profit des ruches des mouches à miel qui appartient au Seigneur, ou au Roi comme en Provence.
   
Autan
  T. n.m. Vent qui souffle du côté du midi. Selon quelques uns, c'est le vent du sud-est, selon quelques autres, du sud-ouest. Il est d'ordinaire orageux & les poètes l'emploient en parlant de tempêtes.
   
Auteur
  En généalogie ce terme désigne l'ancêtre commun à plusieurs branches.
   
Autorisation maritale
  Quand une femme passait un acte, quelque soit son âge, elle le faisait toujours avec l'autorisation de son mari
   
Autographe
  T. n.m. Terme dogmatique qui n'est en usage que dans les Collèges ou chez les notaires. C'est l'original de quelque écrit, écrit de la main propre de quelque personne.
     
Auvernas
  T. n.m. Vin fort rouge & fumeux qui vient d'Orléans, qui n'est bon à boire que sur l'arrière-saison, ce qui fait qu'on l'appelle aussi Vin de cerneau. Les cabaretiers s'en servent à colorer leurs vins blancs.
     
Auvernas de meunier
  T. n.m. Nom d'une sorte de raisin, espèce particulière d'auvernas, qui se nomme ainsi parce que la vigne qui le produit a les feuilles couvertes d'une espéce de duvet qui s'attache facilement aux habits et chapeaux & les blanchit à peu près de la manière que le sont ceux des meuniers. Il est fort commun dans l'Orléanais et produit davantage que le simple auvernas.
     
Auvesque
  T. n.m. Espèce de cidre excellent qui se fait dans le bassin en Basse-Normandie.
     
Avage
  T. n.m. Se dit d'un certain droit que lève le bourreau tous les jours de marchés sur plusieurs sortes de marchandises.
     
Avenage
  T. n.m. Redevance d'avoine qu'on doit à un Seigneur censier. Cette terre a plusieurs droits de champages & d'avenages.
   
Auvergne
 

T.n. f. L'ancienne Auvergne étoit un grand pays de l'Aquitaine, qui avoit au Nord le Berry & le Bourbonnois, au Couchant le Limousin, le Perigord & le Quercy ; au Midi le Languedoc, & au Levant le Lyonnois. Aujourd'hui l'Auvergne est une Province du Gouvernement de Lyon, bornée par le Bourbonnois au Nord, la Marche, le Limousin & le Quercy au Couchant, le Rouergue & le Gevaudan au Midi, le Velay & le Forêt au Levant. L'Auvergne a titre de Comté. Elle a été souvent réunie à la Couronne, & pour la dernière fois en 1606. par la donation que la Reine Marguerite en fit au Dauphin de France, qui fut depuis Louïs XIII.
Il y a la haute & basse Auvergne. La haute Auvergne est du côté du Couchant, & s'appelle ainsi, parce qu'elle est pleine de montagnes. La basse Auvergne comprend la Combraille, vers les confins de la Marche & du Bourbonnois, & la Limagne, le long des deux bords de l'Allier & de la Dore, à l'Orient de l'Auvergne. Les Fromages d'Auvergne sont estimés.
Le Dauphiné d'Auvergne est un petit Canton de la basse Auvergne près de l'Allier & de la ville d'Issoire.

   
Avers
  T. Terme de coutume. C'est ainsi qu'on appelle en Normandie les animaux domestiques, & en Dauphiné les bêtes à laine.
     
Aval
  T. adv. Terme de batelier qui désigne la pente, la descente, l'inclination de quelque chose. On prononce maintenant avau. Dans les débordements tous les bois qui sont sur les bords de la rivière s'en vont à-vau-l'eau.
   
Avalant
  T. n.m. Terme de batelier, c'est-à-dire, qui descend, qui va en avalant. On ne mettra aucun empêchement au passage des bateaux montants ou avalant. Le montant doit céder à l'avalant.
     
Avalies
 

Ce sont des laines qui proviennent des peaux de mouton, de l'abatis des Bouchers, lorsqu'ils les vendent aux Mégissiers.

   
Avant part
  T. n.f. Terme de coutume. Portion que quelques coutumes accordent par privilège à l'aîné.
     
Avarie
 

T. n.f. C'est le dommage arrivé à un vaisseau, ou aux marchandises dont il est chargé, depuis le départ, jusqu'au retour. On répute aussi pour avaries, les dépenses extraordinaires & imprévues faites pendant le voyage, soit pour le vaisseau, soit pour les marchandises, soit pour le tout ensemble. Il y a des avaries simples, qui sont les dommages arrivés aux marchandises par leur vice propre ; comme l'empirance, pourriture, dégât, mouillure d'eau, visite, & appréciation, ou pour les sauves, &c. dont la répartition ou contribution se fait au marc la livre entre l'assuré & les assureurs, & seulement sur les choses qui ont souffert le dommage. Les avaries ordinaires, sont les emballages, enfonçages, chariages, droits de celui qui fait ou adresse la cargaison, & le coût de l'assurance. Les autres avaries sont grosses & communes, comme toutes celles qui adviennent par tourmente, ou par la faute du maître du navire, pour pilotage, touage, lamanage, ancrage, & par un second fret qu'on est obligé de faire des vaisseaux ou alléges, quand le navire a touché. Elles sont réglées au sol la livre, tant sur les propriétaires du vaisseau, que des marchandises. Elles sont réglées dans le titre VII. du livre 3. de l'Ordonnance de la Marine de 1681. Toutes ces distinctions y sont marquées précisément. On appelle aussi Avarie commune, ou grosse Avarie, celle qui arrivient par jet des marchandises, pour cables, voiles, ou mâts coupés pour le salut commun.
Avarie, signifie aussi un droit qui se paye pour l'entretien d'un port par chaque vaisseau qui y mouille.

     
Avenant
  T. n.m. Terme de Coutume, est la legitime & contingente portion du patrimoine auquel une fille peut succéder ab intestat. Le plus que l'avenant est la quatrième partie de ladite portion que les père & mère nobles, avant le mariage de leur fils aîné, peuvent donner en faveur de mariage, ou autre don de nôces, à leur fille aînée, ou autre premièrement mariée. On appelle en Normandie, Mariage avenant, la portion, & la légitime d'une fille, qui monte d'ordinaire au tiers de la succession paternelle & maternelle pour toutes les filles ensemble.
   
Avictuaillement
  T. n.m. Provision de victuailles que l'on met sur un vaisseau pour le mettre en état de faire voyage.
   
Avitin
  T. adj. Qui vient des ancêtres, qu'on a hérité de ses aïeux. Des biens avitins, un héritage avitin.
     
Avitins (biens)
  Particularité juridique du pays basque (Gascogne & Bearn) où la grande division des biens ne se fait pas en meubles et immeubles, mais en biens avitins et biens acquêts, les premiers étant ceux qui étaient dans la même famille depuis au moins 2 générations, meubles et immeubles étant confondus.
Les biens avitins qui comprenaient la maison ancestrale avec ses dépendances, ses meubles, ses terres, bétail et instruments aratoires...étaient propriété de la famille toute entière et indisponibles par acte
     

Avis (droit d')

 

T. n.m. On nomme ainsi dans les Fermes du Roi, le salaire qu'on a coûtume de donner aux dénonciateurs, pour les saisies qu'ils font faire des marchandises, ou de contrebande, ou passées en fraude. Il est ordinairement du tiers de la marchandise dénoncée, lorsque la confiscation a lieu.

   
Avocat
  T. n.m. Homme savant en jurisprudence, qui en vertu de ses licences & de sa matricule & défend de vive voix, ou par écrit, le droit des parties qui ont besoin de son assistance.
   
Avoine
  T. n.f. Plante fromentacée dont les racines sont chevelues & ramassées à leur collet. L'avoine fait partie des petits blés qu'on appelle les Mars. Elle sert à nourrir les chevaux qui vont plus vite le soir lorsqu'ils sentent l'avoine.
   
Avus paternus
  Terme latin. Grand-père paternel. "Avus maternus = grand-père maternel"