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Thèmes
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Gaaignère |
T. n.m. Terme de Coutumes. Fermier, laboureur. | |
Gabarier |
T. n.m. Porte-faix qui sert à charger & à décharger les navires ou celui qui conduit les gabares. | |
Gabelage |
T. n.m. Temps que demeure le sel dans le grenier. Il y a souvent bien du déchet pour le gabelage. Il signifie encore certaine marque que les Commis des greniers mettent dans le sel pour reconnoître s'il est sel de grenier ou de faux-saunage | |
Gabeleur |
T. n.m. Qui se dit des menus Officiers qui sont commis pour empêcher qu'on ne fraude les impôts du sel. Le peuple en a fait un mot odieux, pour nommer tous ceux qui lèvent les impôts, & prononce Gableux, & Gablou. | |
Gabier |
T. n.m. Terme de Marine. C'est un matelot qui est sur la hune, qui fait le guet, & la decouverte pendant son quart. Quelques-uns donnent le nom de gabier à un matelot qui a soin de visiter tous les matins les manoeuvres du vaisseau, pour voir si rien ne se coupe, ou ne se gâte. | |
Gable |
T. n.m. Le bout d'une maison | |
Gaffes |
T. En termes de marine, sont les instrumens pour pêcher. | |
Gage intermédiaire |
Terme de Finance. Ceux qui sont dûs au Roi, depuis le jour du décès d'un Officier, jusqu'au jour de la réception du nouveau pourvû. Le Roi accorde ordinairement les gages intermédiaires à la veuve ou aux héritiers du défunt, pourvû qu'ils aient la précaution de les demander dans les six mois. |
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Gagerie |
T. n.f. Terme de Palais. C'est une simple saisie & arrêt de meubles qu'on fait pour assurance d'une dette procédant d'une promesse non reconnue, ou pour des loyers. Il est permis par la Coutume de Paris au propriétaire d'une maison de se pourvoir même sans bail, par simple gagerie sur les meubles de ses locataires pour sureté de ses loyers, au titre des arrêts, éxécutions & gageries. Cette saisie se fait sans transporter les meubles hors de la maison. | |
Gagier |
T. n.m. Marguillier d'un village. | |
Gagnable |
T. adj. Terme de Coutumes. Terres gagnables, sont des terres
sauvages, ou sauvées de la mer. On entend aussi quelquefois par
ce mot des terres qui se cultivent à grand'peine. Dans quelques
livres on trouve gaignable pour gagnable. |
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Gagnages |
T. n.mpl. Terres labourées où vont paître les bestiaux. Quelquefois ce mot signifie les fruits qui proviennent de la terre, quelquefois les terres mêmes dont on perçoit les fruits. On trouve quelquefois gaignages pour gagnages. | |
Gagne denier |
T. n.m. Officier de ville qui est créé pour
tasser & mesurer le bois dans les membrures en présence des
Jurés. Les Gagne-deniers Charbonniers qui aident à
mesurer le charbon, sont appelles, Garçons de la pelle ; &
les valets des porteurs, Plumets. C'est aussi en général,
un homme de peine ou crocheteur qui sert à porter des fardeaux
par la ville. Faisons défenses à tous Gagne-deniers
& Crocheteurs de prendre de plus grands droits pour le port desdits
beurres, que ceux qui leur ont été par nous taxés,
à peine du fouet. Réglement général pour
la Police de Paris du 30 Mars 1635. |
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Gagne petit |
T. n.m. Pauvre garçon Coutelier qui mène une meule par la ville & par la campagne, propre à aiguiser les couteaux, lequel se contente d'un petit gain. Circumforaneus semiator. Les gagne-petits ne s'appellent pas entre eux de ce nom, mais de celui d'Emouleurs à petite planchette, pour se distinguer des Couteliers, qui sont aussi des Émouleurs. |
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Gagnerie |
T. n.m. Terme de coutumes. Toute sorte de biens provenant de la terre. | |
Gain |
T. n.m. Terme de Droit. Est une somme que le mari promet à sa femme outre sa dot, au cas qu'il prédécéde, ce qu'on appelle proprement augment de dot. La femme promet aussi réciproquement quelque chose au mari. | |
Gainier |
T. n.m. Ouvrier qui fait toute sorte de gaines & d'étuis soit pour des couteaux, ou autre ferremens, soit pour la vaisselle d'or & d'argent, des lunettes, des instrumens de mathématique ou autres choses qu'on veut conserver. | |
Gale |
T. n.f. Maladie. Il y a deux sortes de gale, la grosse & la petite. La petite est bien plus dangereuse & plus tenace que la grosse. Elle est très-commune en Bretagne. Quand les Bas-Bretons viennent à Paris, s'ils n'ont pas la gale, ils ne manquent presque jamais de l'avoir quelque temps après qu'ils sont arrives. | |
Galère |
T.n f. Vaisseau à rames de 25 à 30 bancs de chaque côté : & de quatre, cinq ou six rameurs à chaque banc. Elle porte un canon d'une grosseur considérable, qu'on nomme coursier ; deux bâtardes, & deux plus petites pièces, avec deux mâts & deux voiles Latines. Les galères ont ordinairement 20, 22 toises de longueur, trois de large, & une de profondeur. Elles vont ordinairement terre à terre. Quelquefois elles font canal ; c'est-à-dire, traversent la mer. Une Escadre de galères. Le Roi entretient 40 galères, dont l'arsenal est à Marseille. Toutes les galères, tant les anciennes que celles d'aujourd'hui, sont d'une construction plus subtile que les vaisseaux. Aujourd'hui les galères sont toutes semblables, la seule différence qu'il y a entre elles consiste dans la grandeur, & non pas dans la figure, ou dans le gabarit : la Réale & la Patrone étant plus grandes que les autres, elles sont aussi plus ornées. On disoit autrefois galée au lieu de galère. |
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Galetas |
T. n.m. Étage pris dans un comble ; grenier ou lieu qui touche à la couverture du logis. Chambre en galetas, est celle dont le plancher n'est pas carré, mais lambrissé pour couvrir les chevrons & les tuiles. Il y a bien des savans logés dans un galetas. |
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Galion |
T. n.m.C'est un grand vaisseau de haut bord qui a trois ou quatre ponts, & qui ne va qu'à voiles. Nicod dit, que le mot de galion convient sur-tout aux grands vaisseaux dont les Princes se servent pour mettre à la tête de leurs armées navales. Mais on ne se sert plus guère de ce mot qu'en parlant de la flotte des Indes qui va dans le Golfe de Méxique pour escorter les vaisseaux marchands, & pour en rapporter les précieuses marchandises qui viennent de ce pays-là. | |
Galiotte |
T. n.f. Long bateau couvert dont on se sert pour voyager sur les rivières | |
Galoche |
T. n.m. Chaussure de cuir, ou couverture de soulier pour
le tenir plus propre, ou pour avoir le pied plus sec. |
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Galopin |
On appelle aussi galopin le demi-setier de vin qu'on donne au déjeûner des écoliers & des clercs. | |
Galopin |
T. n.m. Petit marmiton qui sert dans les maisons
des Princes à tourner la broche & aux autres menus services
de la cuisine ou petit garçon qu'on envoie çà et
là pour différentes choses. |
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Galvardine |
T. n.f. Sorte d'habillement. Quelques uns disent que c'est une jaquette de paysan. D'autres prétendent que c'est une cape pour la pluie, comme on en porte dans le Béarn. | |
Gamaches |
T. n.f. Bottines ou bas de drap ou de toile cirée qu'on met par dessus les autres pour les garantir des crottes & qui s'attachent avec des boutons ou agrafes. | |
Gapençois |
T. n.m. Nom propre d'une contrée de France dans le Dauphiné laquelle est sous la jurisdiction du Bailliage de Gap. Elle a le bailliage de Grenoble au Nord, celui d'Embrun au levant, le Diois au couchant. Les Baronnies & la Provence la confinent au midi. Le Gapençois a titre de comté. | |
Garance |
T. n.f. Plante dont la racine est d'un grand usage dans
les teintures des laines, sur-tout pour les teindre en rouge ; l'on
ne sauroit guère leur donner une belle couleur sans les garancer
auparavant. La Flandre fournit à présent
la plus grande partie des garances que l'on emploie dans le
Royaume. La racine de garance est vivace, grosse au plus comme
le doigt, & d'un rouge qui tire sur le jaune. Elle trace & s'étend
beaucoup sans s'enfoncer fort avant dans terre, & elle pousse plusieurs
tiges carrées, longues, branchues, rudes au toucher, & garnies
en espaces assez égaux, de cinq, six, ou sept feuilles longues,
étroites, rudes, disposées autour de la tige en manière
d'étoile. L'extrémité des branches porte des bouquets
de fleurs éparpillées d'une seule pièce, taillées
en manière de godet, jaunes. Le calice qui soutient ces fleurs,
devient un fruit composé de deux baies qui se touchent, grosses
comme celles du genevrier, d'un rouge obscur dans leur parfaite maturité,
& qui renferment chacune une semence arrondie & creuse vers
son milieu. |
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Garanceur |
T. n.m. Ouvrier qui avec les guêdrons & les noircisseurs composent le corps des Teinturiers de Rouen. Les garanceurs donnent aux laines & aux étoffes le pied de garance. | |
Garantage |
T. n.m. Terme de coutumes. On le trouve au lieu du mot de garantie, il signifie la même chose, c'est-à-dire assurance qu'on donne d'une chose. | |
Gardiage |
T. n.m. Terme de coutumes. Gardiage de Toulouse, c'est la même chose que le dex, la messagerie ou viguerie de Toulouse. | |
Gardien |
T.n m. Gardiens du port, en termes de Marine, sont des matelots divisés en plusieurs brigades, qui sont commandés par le Capitaine d'un port pour la conservation des vaisseaux qui y sont. Il y a aussi des soldats Gardiens entretenus dans les ports. Gardien de la fosse au lion, est celui que l'on commet pour fournir ce qu'on lui demandera pour le service du vaisseau. |
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Garenne |
T. n.f. Bois ou bruyère où il y a
beaucoup de lapins. Un Seigneur a droit de colombier & de garenne.
Une garenne privée c'est une garenne fermée de murs ou de
haies où l'on fait des terriers exprès pour y nourrir des
lapins. On
oppose les lapins de garenne à ceux de clapier. Garenne
privilégiée, ou jurée, est une certaine étendue
de terre où le Roi a donné un droit de chasse à
l'exclusion de tous les Seigneurs voisins ou enfermés dans ce
territoire. |
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Garer |
T. v. Qui ne se dit qu'avec le pronom personnel. Il faut
se garer dans cette boutique pour laisser passer cet embarras.
Garez-vous de ces taureaux qui viennent. Il est du
langage populaire. |
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Garnisonnaire |
T. n.m. Archer ou Sergent qu'on envoie dans une maison pour obliger les maîtres à payer quelque taxe ou deniers Royaux, ou pour être Gardien d'un scellé, ou des meubles saisis. Cette explication est tirée de Furetière au mot Garnison. Il se dit aussi d'un homme qui va en garnison de la part d'un Receveur des deniers du Roi, chez des débiteurs, pour y vivre jusqu'à ce qu'ils ayent payé. Les Collecteurs qui ont des Garnisonnaires, les redonnent à leurs redevables, pour accélérer le payement de la dette, qu'on s'efforce d'acquitter, afin d'eviter les frais. En France anciennement après la mort d'un homme, on observoit en plusieurs lieux de mettre garnison de Sergens (qu'on appelloit Mangeurs) en sa maison, jusqu'à ce qu'il y eût heritiers apparens : en d'autres lieux, le Juge ne partoit point de la maison, qu'il n'eût fait inventaire ; & en d'autres, il se contentoit de sceller & enfermer les principaux meubles, & établir un Gardien au scellé. Et certainement c'étoit un désordre de mettre garnison en la maison d'un homme, soit de son vivant pour ses dettes soit après son décès faute d'héritiers apparens, car ce n'est pas conserver son bien, mais le manger. Aussi a-t-il été defendu par plusieurs Arrêts. On n'envoie plus de gens en garnison que pour contraindre les débiteurs au payement des deniers Royaux. |
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Garnissement |
T. n.m. Ce mot dans quelques coutumes veut dire remboursement | |
Garnisseur |
T. adj. Il ne se dit guère que de ceux qui
garnissent les chapeaux. On a fait différence entre un maître
marchand chapelier & un garnisseur qui ne les fabrique pas. Plusieurs artisans ont cette qualité dans leurs statuts. Les fourbisseurs, les doreurs sur cuir, & les selliers. |
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Garrabot |
T. n.m. Ce terme en Languedoc signifie un bateau | |
Garouille |
T. n.f. Drogue propre à la teinture de la couleur fauve. Elle vient de Provence, de Languedoc & de Roussillon. On l'emploie dans la nuance de la couleur gris de rat, où elle réussit fort bien ; son défaut se purgeant dans le foulon, lorsque l'on y fait passer les étoffes pour les dégorger. | |
Gascogne |
T. n.m. Nom propre d'une grande province de France qui fait partie du Gouvernement général de Guienne. Elle a au nord la Guienne, au couchant le Languedoc & le Comté de Foix, au midi les Pyrénées, qui la séparent de l'Espagne, & au couchant la mer de Gascogne. Cette province peut avoir 50 lieues le long des Pyrénées qui est sa plus grande longueur. Elle est arrosée d'un très grand nombre de rivières, dont les principales sont l'Adour, & une partie de la Garonne. L'air y est tempéré & le terroir fertile en grains, en pâturages & même en vin. On divise la Gascogne en haute & basse, qui comprennent 11 contrées. La Haute Gascogne est au levant. Elle renferme le Couserans, le Comté de Comminges, & celui d'Armagnac, qui a sous soi les pays de Rivière, d'Astarac, de Gaure & la Lomagne. La Basse Gascogne est au couchant ; & elle comprend le Condomois, la Gascogne propre, ou la Chalosse, les Landes, la terre de Labour, la Basse-Navarre, le Vicomté de Soule, le Béarn & la Bigorre. Les principales villes de la Gascogne sont Auch, S. Sever, Condom, Dax, Bayonne, S. Palais, Mauléon, Pau, Tarbe, S. Bertrand & S. Lizer. | |
Gastier |
T. n.m. Terme de Coutumes, qui signifie la même chose que Messier. Celui qui est commis pour la conservation des vignes & des autres fruits, qui doit empêcher qu'ils ne soient gâtés. | |
Gastine |
T. n.f. C'est un petit pays du Poitou, en France. On le met vers les sources de la Toue, entre les villes de Niort, de Fontenay & de Partenay ; mais on en ignore les bornes. On l'appelle aussi Gâtinois, mais ce nom se donne plus ordinairement au pays dont on parle au mot GÂTINOIS. |
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Gâtine |
T. n.f. Terre vaine, vague & inculte. On appelle en Poitou, Berri & autres Provinces, gâtine, ce qu'on appelle en Guienne Landes, un pays étendu, désert & stérile. C'est ce qui a donné autrefois le nom au Gâtinois dont on parle au mot gâtinois. |
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Gâtinois |
T. n.m. Nom propre d'une contrée de France Le Gâtinois
comprend le petit pays de Puisaye. Elle a au nord l'Île
de France, au couchant la Beauce, l'Orléannois
& le Berri ; au midi le Nivernois,
& au levant la Champagne, & la Brie.
Montargis en est la ville capitale, on y met aussi
dans les Cartes Estampes, Gien, Briare, Cosne & Châtillon
sur le Loing. Baudrand étend ce pays jusqu'à
la Seine, en y comprenant Nemours, Moret & Milly, qui ont été
unies au gouvernement de l'Île de France. |
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Gaude |
T. n.f. Plante dont les teinturiers se servent pour teindre en jaune. | |
Gaudiveau |
T. n.m. Terme de Traiteur. Chair de veau hachée pour en faire un pâté. Un pâté de gaudiveau, ou de gaudiveaux. Mettre des gaudiveaux en pâte | |
Gaugier |
T. v. Terme de coutumes. Mesurer, jauger. | |
Gaule |
T. n. f. Grande perche menue & longue avec laquelle on abat des noix, ou des pommes, pour faire du cidre. Fustis. En Normandie on fait vendange avec la gaule |
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Gaure |
T. n.m. Nom propre de lieu. Le pays de Gaure,
ou le Comté de Verdun. Contrée de la Gascogne,
Province de France : elle renferme le petit pays de Lomagne,
est une partie de l'ancien Comté de Fesensac, & elon quelques
Géographes, le pays des Garites, ancien peuple
de l'Aquitaine. Verdun en est la capitale, on y voit
encore Lomagne. Ce pays est séparé du
haut Languedoc par la Garonne, &
il est borné ailleurs par le Comté de Cominges
& par l'Armagnac, auquel il est annexé. |
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Gautier |
T. n. m. Homme de bois, habitant dans les bois, factieux. De-là vient, que les gens de factions & de brigandages sont du nom ordinaire appellés Gautiers, pour montrer que ces factions sont composées de gens de bois, de paysans, de brigands, qui tenant & ravageant la campagne, font leur retraite dans les bois. |
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Gavot (pays de) |
T. n.m. Petite contrée de Savoye, dans le Chablais, dont elle est la partie orientale, le long du lac de Genève. |
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Gayve |
T. adj. Terme de la Coutume de Normandie, où on appelle choses gayves, les Épaves, les choses égarées, délaissées, abandonnées, qu'aucun ne reclame pour siennes. On disoit autrefois gayver, pour dire, Délaisser. | |
Gazette |
T. n.f. Petit imprimé, cahier, feuille volante,
qu'on débite toutes les semaines, qui contient des nouvelles
de toutes sortes de pays. Gazette de France, de Hollande, d'Angleterre,
de Flandres, de Brusselles, &c. |
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GEDCOM
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"Genealogical Data Communication". Format normalisé de fichier de données facilitant le passage d'un logiciel de généalogie à l'autre | |
Gendarme |
T. n.m. Cavalier armé. Il se dit particulièrement
des Gendarmes du Roi, ou de la Reine, &c. qui ont succédé
aux Hommes-d'armes des anciennes Compagnies d'Ordonnances qui étoient
armés de toutes pièces, & qu'on appelloit Gendarmes.
Maintenant les Compagnies des Gardes du Corps, Mousquetaires, &
des Chevaux-legers de la Maison Royale, tiennent rang de Gendarmes,
& sont réputés du Corps de la Gendarmerie. |
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Gendarmerie |
T. n.f. Est la Cavalerie, & particulièrement
celle de la Maison du Roi. Aujourd'hui c'est un corps de cavalerie composé
de 16 Compagnies qui sont, 1. Les Gendarmes Écossois. 2. Les
Gendarmes Anglois. 3. Les Gendarmes Bourguignons. 4. Les Gendarmes Flamands.
Ces quatre premières compagnies sont celles du Roi, il en est
le Capitaine ; & l'Officier qui les commande n'est que Capitaine-Lieutenant,
il en est de même des autres Compagnies, dont les Princes dont
elles portent le nom, sont Capitaines. 5. Les Gendarmes de la Reine.
6. Les Chevaux-legers de la Reine. 7. Les Gendarmes de Monseigneur le
Dauphin. 8. Les Chevaux-legers de Monseigneur le Dauphin. 9. Les Gendarmes
de Bourgogne. 10. Les Chevaux-legers de Bourgogne. 11. Les Gendarmes
d'Anjou. 12. Les Chevaux-legers d'Anjou. 13. Les Gendarmes de Berri.
14. Les Chevaux-legers de Berri. 15. Les Gendarmes d'Orléans.
16. Les Chevaux-legers d'Orléans. |
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Gendrage |
T. n.m. Terme de coutumes. Par ce mot on entend le droit que les Seigneurs de quelques lieux ont usurpé & qu'ils prennent à raison de l'argent que portent les nouveaux mariés quand ils vont loger chez leurs beaux-parents. | |
Gendre
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Epoux de la fille | |
Généalogie
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T. n.f. Suite & dénombrement d'aïeux ; histoire sommaire des parentés & alliances d'une personne, ou d'une maison illustre, tant en ligne directe que collatérale. Dresser la généalogie de quelque personne de qualité. Combien y a-t-il de gens qui ne sont nobles, que parce qu'ils sont nés Gentilshommes, & qui auroient besoin d'avoir toujours leur généalogie en main pour faire connoître ce qu'ils sont ? Il faut prouver sa noblesse par sa généalogie, quand on entre dans des Ordres nobles & militaires, ou dans de certains Chapitres, comme Lyon, Maçon, Brioude. | |
Généalogie
ascendante |
Recherche des ancêtres d'une personne | |
Généalogie
descendante |
Recensement des descendants d'un individu précis (généralement un ancêtre). (dans ce cas et contrairement à la généalogie ascendante : il est impossible de prévoir le nombre de descendants) | |
Généalogiste |
T. n.m. Faiseur
de généalogie ; savant, en généalogie, qui
écrit des histoires de généalogie. Les Généalogistes
ont fait plus de nobles que le Roi. Les Gentilshommes ruinés
deviennent Nouvellistes & Généalogistes. |
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Générale |
T. n.f. Terme de Guerre. Il se dit d'un certain signal donné par le Tambour, pour faire partir tel corps d'Infanterie que ce soit. Quand les Régimens sont en marche, & qu'ils vont de ville en ville, on bat la générale, pour les faire assembler & partir. | |
Générale |
T. n.f. Dans quelques congrégations religieuses de filles, on donne ce nom à la Supérieure de toute la congrégation. | |
Génération |
Désigne les personnes qui ont un même degré de filiation par rapport à un ancêtre commun. Désigne également l'intervalle (le nombre de rang) qui sépare deux individus (environ 25/30 ans en moyenne entre deux générations). Entre un grand-père et son petit-fils, il y a deux générations | |
Genestrolle |
T. n.f. Plante qui vient naturellement & sans culture qui sert aux teinturiers à teindre en jaune. | |
Genetin |
T. n.m. C'est une sorte de vin blanc qui vient d'Orléans. Nous avons bu de bon génetin | |
Génétique
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Science des caractères héréditaires d'un individu liés aux gènes | |
Gens sans aveu |
Individus ne disposant pas de personnes respectables capables de se porter garantes pour eux : clochard, vagabond. | |
Gerbée |
T. n.f. Botte de paille à demi-battue, où il reste encore quelque grain propre à nourrir des bestiaux. Gerbée de froment. |
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Gerber |
T. v. Les Marchands de vin, qui ont quantité de muids dans leurs caves, se servent de ce mot pour signifier, Mettre les pièces de vin les unes sur les autres en manière de gerbes. A moins qu'on ne gerbe ces quarts, ces feuillettes, ces muids, on ne les pourra arranger tous dans cette cave. |
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Germain
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A l'origine, désigne les enfants nés des mêmes père et mère (frères germains, opposés à utérins et à consanguin). Puis, qualifie couramment les cousins qui ont au moins un aïeul en commun (cousins germains). | |
Germoir |
T. n.m. L'orge germée doit être portée au cellier, qu'on appelle le germoir, où elle demeure étendue jusqu'à ce que le germe en sorte de chaque grain, de la longueur de quatre à cinq lignes. On la fait sécher ensuite dans un bâtiment couvert qu'on appelle la touraille, sur un plancher à claire voie, & dont les ouvertures sont couvertes de grandes pièces d'étoffe de crin de cheval. |
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Gévaudan |
T. n.m. Nom d'une contrée de France. Elle est une des trois parties des Sévénes. Elle est bornée au levant par le Vivarais & par le Velay, au nord par l'Auvergne, au couchant par le Rouergue, & au midi par le Bas-Languedoc. Le Gévaudan a retenu le nom de ses anciens habitans, qu'on appelloit Gabali, ou Gabales. C'est un pays assez fertile, quoique fort montagneux. Les rivières de Tarn, de Lot, & d'Allier, y ont leurs sources, & ses lieux principaux sont, Maurenge & Mende, capitale. | |
Gex |
T. n.m. Nom propre de Contrée. Le pays ou le Bailliage de Gex. Petit pays de France, borné au nord par la Franche-Comté, au levant par le pays de Vaud, & par le Lac de Genêve, au midi par la petite République de ce nom, & par la Savoye, dont le Rhône le sépare, & au couchant par le Bugey, sous lequel il est souvent compris. Ce pays qui a dépendu des Ducs de Savoye, fut cédé à la France l'an 1601. Il n'y a rien de considérable que la ville de Gex, nommée en Latin Gesium. |
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Gibbecière |
T. n.f. Vieux mot qui signifioit autrefois une bourse large qu'on mettoit au-devant du ventre. Maintenant elle n'est en usage que parmi les charlatans qui font plusieurs tours de passe-passe, qu'on appelle tours de gibbecière. Ils ont plusieurs petites machines & inventions qu'ils tirent de leur gibbecière. | |
Giberne |
T. n.m. Espéce de sac qui sert aux grenadiers à mettre des grenades. Ils la portent comme le fourniment. Ils ont aussi comme les autres soldats, une cartouche contenant de 18 à 20 charges. | |
Gibet |
T. n.m. Lieu destiné pour éxécuter les criminels, ou le lieu où on expose leurs corps au public. Mener au gibet. Montfaucon est le gibet de Paris. Les fourches patibulaires sont aussi des gibets, qui ont diverses marques, ou nombre de piliers, suivant la qualité des Justices. On appelle la potence particulièrement le gibet. Voilà un méchant homme, qui a la mine de mourir au gibet. La fausse monnoie conduit au gibet. |
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Gigante |
T. n.f. Grande figure qui se met à l'arrière des galères. | |
Gilles |
T. n.m. Ce mot en langage populaire a quelque chose de méprisant, & signifie un mais, un benêt, un badaud. Cela vient de ce que dans les farces & les Comédies des Foires, celui qui fait le personnage de niais & d'imbécille, se nomme Gilles. | |
Gimblette |
T. n.f. Petite pâtisserie ronde fait en forme d'anneau, dure & sèche, & ordinairement parfumée. | |
Ginguet |
T. n.m. Petit vin qui n'a ni force, ni agrément au goût, mais qui est extrémement verd. Tout le vignoble d'Ivry, de Vitry, &c. ne produit que du ginguet, du vin à faire danser les chévres. C'est apparemment de ce nom qu'on appelle à Paris Guinguettes les petits Cabarets des environs de Paris, où le peuple & les artisans vont se divertir, surtout les jours de fêtes. | |
Glacière |
T. n.f. Lieu sous terre & bien fermé où l'on serre l'hiver de la glace pour la conserver pendant l'été. | |
Glanage |
Action de glaner, soit ramasser les épis épars & négligés dans un champ moissonné. Les coutumes de Melun & d'Etampes défendent aux laboureurs, fermiers & à tout autre de mettre par eux leurs gens ou serviteurs, leur bétail dans les champs ; ni d'empêcher en quelque manière que ce soit le glanage, sinon 24 heures après que les gerbes auront été enlevées, à peine de confiscation de leur bétail & d'amende arbitraire. | |
Glandée |
T. n.f. Abondance de gland, la recolte du gland. On a vendu cette année 500 écus la glandée de cette forêt. On comprend sous le nom de glandée non seulement le gland, mais aussi les autres fruits des forêts. | |
Glui |
T. n.m. Grosse paille de seigle dont on couvre les granges, & les maisons des paysans en plusieurs Provinces. Il faut douze nombres de glui pour réparer la couverture de cette bergerie ; c'est-à-dire, douze douzaines de gerbes de cette paille. On se sert aussi de glui pour lier les gerbes dans la moisson. Les Normands & Champenois prononcent glu. |
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Gobelins |
Lieu du Fauxbourg S. Marceau à Paris, où
l'on fait plusieurs teintures, & sur-tout de l'écarlate fort
belle, à cause d'une vertu particulière de la rivière
de Biévre, qui y passe. |
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Gobeur |
T. n.m. On nomme ainsi sur la rivière de Loire les forts & compagnons de rivière qui servent à la charge, décharge ou conduite de bateaux | |
Gord |
T. n.m. Construction faite de pieux fichés dans une rivière pour y étendre des filets, & y prendre du poisson. On défend les gords qui nuisent à la navigation. |
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Goître |
T. n.m. Terme de Médecine. Enflure fort grosse qui vient à la gorge, ou grosse tumeur qui se produit au-devant du col ; elle est molle, pendante & mobile. On guérit cette maladie en fondant la tumeur avec l'emplâtre Diabotanum, ou en l'extirpant. Quelques-uns écrivent Goêtre, mais on doit écrire & prononcer goître, gouêtre. Les habitans des Alpes sont sujets aux goîtres, à cause des neiges fondues qui rendent les eaux qu'ils boivent mal-saines. | |
Goué |
T. n.m. Outil dont se servent les Bucherons pour couper le bois, les vignerons pour éguiser les echalas. C'est une espèce de grosse serpe. Ce mot n'est pas seulement usité aux environs d'Auxerre, comme le dit Liger, il l'est en Berri, & en d'autres Provinces |
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Gouelle |
T. n.f. Nom propre d'une petite contrée de l'Île de France au nord-ouest de la ville de Meaux, & dont les bornes sont aujourd'hui inconnues. Le bourg de Dammartin en est le lieu principal, & on l'appelle quelquefois Dammartin en Goëlle. |
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Goujat |
T. n.m. Valet de soldat. Les goujats font plus de désordre que les maîtres dans un village. Il y a aussi dans les atteliers des goujats qui sont des valets de Maçons, qui portent l'oiseau chargé de mortier. |
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Gouléeur |
T. n.m. Dans quelques coutumes on joint ce mot à celui d'arpenteur. Les arpenteurs & gouléeurs sont ceux qui font les arpentages & mesurages. | |
Goureur |
T. n.m. Ceux qui falsifient les drogues en les mêlant de mauvais ingrédiens. C'est le nom que l'on donne ordinairement à ces petits Epiciers qui courent la campagne, & qui distribuent dans les villages du poivre, du gingembre & autres épiceries. | |
Gourmette |
T. n.m. Terme de Marine, Valet de navire qui sert à
toute sorte de travail tant dedans que dehors, spécialement à
nettoyer le vaisseau, à tirer la pompe, à haler sur les
cordes, sans aller au gouvernail, ni en haut. |
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Grabataire |
T. n.m. Terme de Liturgie & d'Histoire Ecclésiastique. On appelloit autrefois Grabataires ceux qui différoient à recevoir le baptême jusques à la mort, & qui ne le recevoient que lorsqu'ils étoient dangereusement malades, & sans espérance de vivre plus long-temps. |
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Graduel |
T. n.m. On donne le nom de graduel au livre d'église où les messes sont notées en plain chant, comme on appelle antiphonier le livre où sont notées les matines, laudes, & autres heures canoniales. | |
Grainetier |
T. n.m. Marchand de grosses graines, comme blé, avoine, &c. | |
Grainetterie |
T. n.f. Commerce des grains, des graines, & des légumes secs, en détail et à petites mesures. | |
Grainier |
T. n.m. N'est pas seulement un Marchand de graines,
mais encore un Marchand de grains en détail, & à petite
mesure. Les Grainiers ne peuvent entrer aux marchés de
Paris qu'après certaines heures, ni enlever plus
de six septiers d'avoine & deux septiers d'autres grains. On dit Grainiers
& Grainières. Grainier, est le Marchand de graines, tant potagères que fleurs, & Grainetier est le Marchand des autres grosses graines |
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Grains |
Ensemble des céréales produites sous l'ancien régime tandis que les "bleds" ne désignent que les céréales panifiables. La part des grains dans l'alimentation des ménages est considérable et le pain peut représenter plus de la moitié de leur salaire. Ils constituent souvent une véritable obsession pour les populations qui craignent les disettes et famines, et pour le pouvoir royal qui lui, craint les révoltes frumentaires si fréquentes sous l'ancien régime. | |
Grainer |
T. v. Terme de Coutumes. Mettre les porcs dans les bois pour la paisson, ou à la glandée. | |
Grairie |
Terme des Eaux & Forêts. Partie d'un bois qui est possédé en commun. Il en est fait mention en la pluspart des articles de la nouvelle Ordonnance des Eaux & Forêts. |
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Graisivodan |
T. n.m.Nom propre d'un Territoire de France, Bailliage de Grenoble. Contrée de France, située dans le Dauphiné, & bornée au nord par la Savoye, au couchant par le Viennois & par le Valentinois : au midi par le Diois & le Gapençois ; & au levant par l'Ambrunois & par le Briançonnois. Ce pays est assez étendu ; mais il est fort montagneux, particulièrement vers le levant. Il est baigné par l'Isère, la Romagne & le Drac ; ses principaux lieux sont la petite ville nommée le Bourg-d'Oysans, Grenoble, capitale du Bailliage & de toute la Province, le fort de Barraux, les Bourgs de Pont en Royans, de Vif, de Mens, de Corp & de Vizile, & la grande Chartreuse, Chef de son Ordre. |
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Grammaire |
T. n.m. Art qui enseigne à bien parler, c'est-à-dire à bien exprimer ses pensées par des signes que les hommes ont institués. |
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Grammatiste |
T. n.m. Celui qui enseigne aux enfans les principes des langues. |
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Grange |
Lieu où on serre & où on bat les blés.
La travée du milieu de la grange est l'aire où
on bat les grains ; les autres sont pour les tas où on les serre. |
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Grangeage |
Manière de donner une terre à ferme, ou à louage. La donner à grangeage, c'est la donner à un laboureur pour la cultiver, à condition de partager avec lui les fruits qu'elle produira. |
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Grangier |
D'autres disent Granger. Métayer qui a soin de recueillir les grains, & de les serrer dans la grange. |
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Grayer |
T. n.m. Dans quelques coutumes on appelle grayers ceux qui ont charge de prendre garde aux eaux, aux étangs. | |
Greffier |
T. n.m. Officier qui tient un Greffe, qui garde les depôts des actes de Justice, qui en délivre les expéditions. Le Greffier en chef, est celui qui signe les expéditions des arrêts, sentences, & autres actes. |
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Grégeois |
T. n.m. Epithète qu'on donne au feu d'artifice dont se sont servis les Anciens du moyen âge pour jetter sur les ennemis, avant que la poudre à canon fût inventée. Anciennement on disoit Grégeois pour les Grecs. Le feu Grégeois étoit un feu d'artifice qui brûloit dans l'eau. Il fut inventé par un nommé Callinique, la seconde année de l'Empire de Constantin Pogonat, pour brûler les vaisseaux des Sarrazins, qui cette année-là s'établirent à Cyzique, d'où ils venoient attaquer Constantinople. |
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Grégue |
T. n.f. Haut de Chausses qui serre les fesses & les cuisses que tous les hommes portoient au siècle passé. Les pages ont porté plus longtemps que les autres des grégues sous le nom de trousses ou de culottes. Ainsi le mot de grégues n'est plus en usage que dans le style burlesque. | |
Grêler |
T. v. En termes de Gabelle, on appelle grêler, la maniére dont le sel tombe de la tremuie dans le minot ou autre mesure, lorsqu'on fait la livraison au peuple dans les greniers à sel. Il y a deux grilles de fer, au bas de la tremuie qui empêchent le sel de tomber trop pesamment dans les mesures. Les amineurs ou mesureurs ont soin d'arrêter le sel de la tremuie avec une douille, lorsque le minot est plein, & de le rader sur le champ, parce que s'ils laissoient grêler long-temps, cela fouleroit le sel, & l'on auroit meilleur poids. Quand ils veulent favoriser quelqu'un, ils laissent grêler un peu de temps. Lorsque le Receveur voit grêler trop long-temps, il fait rejetter le sel sur la masse & l'on remesure de nouveau. On appelle aussi grêler, lorsque le minot est si plein, qu'il en tombe des grains tout autour, & par le Réglement le peuple doit être livré à minot grêlant, c'est-à-dire, que le mesureur ne doit pas rader la mesure, qu'elle ne grêle, c'est-à-dire, qu'il n'en tombe des grains par-dessus les bords. | |
Grenadier |
T. n.m. C'est un soldat qui a une gibbecière appelée grenadière pleine de grenades qui se jettent à la main. Il y a des Compagnies de Grenadiers à pied, & une de Grenadiers à cheval, qui marche à la tête des Gardes du corps du Roi dans les armées, & dans le service de la guerre, mais ils ne font pas le service de garde pour la personne du Roi comme les Gardes du corps. Chaque Compagnie des Gardes avoit autrefois dix Grenadiers, & celles des autres Régimens cinq. Cette disposition change selon la volonté du Roi, & aujourd'hui il y a dans le Régiment des Gardes trois Compagnies entières de Grenadiers, qui marchent à la tête de tout le Régiment. En temps de guerre elles servent tous les ans en campagne, & ne roulent point comme les trente autres Compagnies. Dans les autres Régimens il y a une Compagnie de Grenadiers par bataillon. | |
Grenage |
T. n.m. Terme en usage dans les moulins où se fabrique la poudre à canon. Il signifie l'action avec laquelle le Poudrier forme le grain de la poudre à canon. |
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Grenetier |
T. n.m. Marchand qui vend des grains en détail,
même du foin, de la paille, de la farine, du son, &c. Dans leurs
Lettres on les appelle Greniers. On distingue Grenier
& Grenetier. Grenetier, c'est chez les Célestins celui qui a soin des grains, & des fermes du Monastère. Le Grenetier rend compte une fois l'année au Supérieur. Officier subalterne qui juge en première instance des differends & malversations qui arrivent sur le débit & transport du sel. L'appel de leurs Jugemens se relève à la Cour des Aides. Il y a des Grenetiers anciens, alternatifs & triennaux. |
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Grenier |
Lieu où on serre, où l'on garde les grains battus ; & on le dit aussi des lieux où on serre les foins & autres provisions. |
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Grénier |
T. n.m. C'est ainsi que l'Ordonnance de Paris appelle celui ou celle qui vend toutes sortes de grains. Les Maîtres Grêniers ne se pourront servir, pour leur grain, que de mesures étalonnées. Ord. de Paris. Cependant le peuple dit Grenetier. D'autres appellent Grênier, celui qui vend les menus grains, & Grenetier, celui qui vend les plus gros, comme le bled, &c. |
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Grenier à sel |
On appelle Grenier à sel, le lieu où on serre,
& où on débite le sel au nom du Prince. Il y a des
greniers d'impots, & des greniers volontaires.
C'est encore la Jurisdiction qui est établie pour juger des différens
qui arrivent, & des malversations qui se commettent sur le transport,
ou le débit du sel, & pour les droits du Roi. C'est Philippe
VI. dit de Valois, qui en 1331. établit les greniers à
sel, & qui obligea le premier les peuples de certains pays à
prendre du sel en ces greniers. |
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Grenoble |
T. n.f. Nom propre d'une ville de France. Dans les anciennes
Notices, Grenoble est la troisième des 14. villes
de la Province de Vienne. Quelques-uns ne la mettent
que la quatrième. C'est la capitale du Dauphiné,
située sur l'Isère, près du confluent
du Drac, à huit lieues de Chamberi,
& à dix ou douze de Die, de Valence, de Romans &
de Vienne. Grenoble est jointe par deux beaux ponts
de pierre à celle de St Laurent, qu'on prend ordinairement pour
une partie de Grenoble. Elle est médiocrement
grande, assez bien bâtie, fort peuplée & riche. Elle
est le siége du Bailliage du Graisivaudan, &
du Parlement du Dauphiné. Elle a une Cour des
Comptes, une des Monnoies, une des Trésoriers de France, &
elle avoit autrefois une Chambre de l'Édit, composée de
Juges, en partie Catholiques-Romains, & en partie Protestans, qui
jugeoient toutes les affaires où les Protestans étoient
intéressés. Il y a aussi un Évêché,
dont l'Évêque qui porte le titre de Prince de Grenoble,
est suffragant de Vienne. On compte dans cette ville dix-huit à
vingt couvents d'hommes, ou de filles. Grenoble a quelques
fortifications, une petite citadelle dans son enceinte, & un château
au haut de la montagne qui la domine, d'où l'on a tiré,
jusqu'à la rivière d'Isère, une muraille d'environ
une lieue de long, flanquée de plusieurs tours, qui ne sont pas
aujourd'hui des fortifications considérables ; Grenoble
est trop dominée pour pouvoir être fortifiée. |
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Gresserie |
T. n.m. Prononcez graisserie. Pierres de grès, & ouvrages faits de grès. Les maisons du Gâtinois sont bâties de gresseries. Les cruches, les pots à beurre, sont ouvrages de gresserie. |
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Gribanne |
T. n.f. bâtiment de mer depuis trente jusqu'à soixante tonneaux, qui a un grand mât avec son hunier, une misaine & un beaupré. | |
Gribarnes |
T. n.m. Grands bateaux dont on se sert sur la rivière de Somme de St Valléry jusqu'à Amiens | |
Gribouri |
T. n.m.La vigne a trois dangereux ennemis dont on a bien de la peine à la garantir : ce sont le Gribouri, la bèche & le limaçon. Le Gribouri est un scarabée de la couleur & de la figure du petit hanneton ; mais beaucoup plus petit. Il passe l'hiver en terre, attaché au pied des ceps, sur-tout des jeunes vignes, dont il ronge les racines les plus tendres, & les fait souvent périr. Il sort de terre en Mai, & se jette sur le feuillage. Il s'en nourrit & pique les boutons à fruits & les jeunes jets ; ce qui fait souvent mourir tout le nouveau bois. On donne utilement le change au Gribouri en semant des fèves en plusieurs endroits de la vigne, & en bonne quantité. Il quitte la vigne pour ce nouveau feuillage, qu'il est facile de multiplier en peu de tems....On l'appelle Ecrivain en quelques lieux. | |
Grille de feu |
T. n.f. Se dit des chênets attachés par une barre de fer, qu'on met dans les âtres entre deux chênets, pour soutenir les tisons, & faire mieux brûler le bois. |
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Grimace |
T. n.f. Boite couverte d'étoffe dont les dames se servent à leur toilette & au couvercle de laquelle il y a une pelotte pour mettre des épingles. | |
Grimoire |
T. n.m. Livre, dans lequel on prétend qu'il
y a des conjurations propres pour faire évoquer infailliblement
les Démons. Grimoire, se dit aussi de tout livre ou écrit obscur, & en galimatias, où on n'entend rien. Il faudroit être bien habile homme pour entendre le grimoire de ce Chymiste. |
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Grippe |
T. n.f. Fantaisie, passion, inclination prédominante
& forte. Ce Gentilhomme ne se contente pas des chevaux qui lui sont
nécessaires, il a la grippe d'avoir toujours un grand
nombre des plus beaux chevaux de France. Ce Curieux s'est ruiné
en tableaux, c'étoit-là sa grippe. Cet homme
ne sait rien, cependant il fait beaucoup de dépenses en livres,
il amasse une fort belle bibliothéque ; voilà sa grippe.
Un tel achette une Charge de Conseiller au Parlement à son fils
; c'est la grippe des gens d'affaire. On veut passer pour homme
de qualité, c'est une grippe. C'est la grippe
du siècle où nous vivons. |
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Grippe sou |
T. n.m. nom burlesque qu'on a donné à de pauvres bourgeois qui gagnent leur vie à aller recevoir à l'Hôtel de ville les rentes pour autrui. On les appelle grippe-sou, à cause du sou pour livre qu'ils retiennent par leurs mains pour leur salaire. |
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Grisaille |
T. n.f. Peinture faite de blanc & de noir, que les
Peintres appellent autrement clair-obscur, de l'Italien chiaroscuro. |
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Grivoise |
T. n.f. Sorte de tabatière faite en manière
de rape pour réduire en poudre le tabac qui est en rouleau ; ces
sortes de tabatières sont venues de Strasbourg en 1690. sans doute
parce que les soldats, ou grivois s'en servent, & depuis
sont devenues fort à la mode, même parmi les gens de Qualité
& les personnes les plus sérieuses. Grivoise, est aussi une fille libre, qui vit en débauche avec les grivois, les Soldats, ou les gueux. |
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Gros de Naples |
En termes de Marchands, Gros de Naples, ou Gros de Tours, est une étoffe de soie dont le grain est croisé, & qui paroît gros & enflé. On le faisoit venir autrefois de Naples : maintenant on en fait d'aussi beaux à Tours. C'est une espèce de moire. |
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Grosse |
T. n.f. Copie originale d'un acte judiciaire ou notarié destinée à être remise au client, écrite lisiblement & sans abréviations. Synonyme d'expédition. |
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Grosse aventure |
T. n.f. Terme de Marine & de Commerce, La grosse aventure se nomme autrement Bodémerie. On l'appelle aussi contrat à la grosse, ou à retour de voyage. C'est une convention entre deux particuliers, dont l'un envoie des effets par mer & reçoit une somme d'argent de l'autre, à condition de la lui rendre avec un certain profit en cas de bon voyage, & de ne rien payer si les effets périssent. Les contrats à la grosse qui se font dans le commerce de mer, ne sont assignés que sur le corps & la quille du vaisseau, & sur sa cargaison. Ces obligations à la grosse aventure, qu'on appelle autrement à retour de voyage, sont des contrats par lesquels un Maître de navire emprunte de l'argent à un gros intérêt, pour mettre son vaisseau en mer, & faire un voyage ; si le vaisseau revient du voyage, les deniers prêtés sont rendus & payés au créancier, principal & intérêts stipulés : mais si le vaisseau périt, l'obligation est éteinte, & le débiteur ne paye ni principal, ni intérêts ; ainsi tous contrats à la grosse demeurent nuls par la perte des effets sur lesquels on a fait le prêt, pourvu qu'elle arrive par cas fortuit dans le temps, & les lieux de risque, suivant l'Ordonnance de la Marine. |
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Grosserie |
T. n.f. Ce sont les gros ouvrages que fabriquent les Maîtres Taillandiers-Grossiers. |
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Grossier |
T. n.m. Qui vend des marchandises en gros. En ce sens il
ne se dit point au féminin. Un Marchand grossier d'épiceries. |
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Grossoyer |
T. v. Mettre en grosse quelque acte ou procédure de Justice. Le Clerc d'un Avocat a cinq sols par rôle pour grossoyer des écritures. Un Sécretaire de Conseiller pour grossoyer un procès verbal. Un Notaire grossoye une obligation, un contrat, tantôt en parchemin, quand on les veut faire éxécuter ; tantôt en papier, quand on n'en veut que produire une expédition. | |
Gros fruits |
Gros-fruits, sont les blés, les vins, les foins & autres choses semblables. |
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Group |
T. n.m. se dit des paquets d'or ou d'argent en espéces, que les Marchands & Négocians s'envoient les uns aux autres par la Poste, par le Messager, ou par quelque autre commodité. Ainsi l'on dit en écrivant à son Correspondant ; Je vous envoie par une telle voie un group de quinze cents louis dont vous m'accuserez la réception, c'est-à-dire, un paquet où est contenu ce nombre de Louis d'or. |
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Gru |
T. n.m.Vieux terme des Eaux & Forêts, qui signifie les fruits sauvages qui se trouvent dans les forêts, qui se grugent par les cochons, ou autres bestiaux qu'on y nourrit, comme sont le gland, la faine, les châtaignes, pommes & poires sauvages, qui s'afferment sous le nom de gru par le Gruyer. |
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Gruage |
T. n.m. Terme de Coutumes. Manière de vendre & exploiter les bois. La coutume de gruage est celle, selon laquelle il faut mesurer, arpenter, laier, crier & livrer le bois. |
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Gruau |
T. n.m. Farine d'avoine séchée au four, &
moulue en certains moulins faits exprès, dont on sépare
le son sans bluteau. On fait de la bouillie excellente avec le gruau,
en le faisant cuire dans du lait, & fort lentement. Il est fort
sain, & il entretient le teint frais. |
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Gruerie |
T. n.f. Petite Jurisdiction de campagne, où se font
les rapports des moindres délits commis dans les forêts,
pour les juger en première instance, & qui est subalterne
à l'égard des Maîtres particuliers des Eaux &
Forêts qui sont dans les villes. |
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Grumer |
T. v. Terme de Coutumes. Les bêtes grument, lorsqu'il paroît par leur fiente qu'elles ont mangé des raisins dans les vignes. Les bêtes qui grument son confisquées dans quelques Provinces. |
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Gruyer |
T. n.m. Est un Officier subalterne qui juge en première
instance des délits & malversations qui se commettent dans
les forêts. On l'appelle quelquefois Verdier & Forétier,
Châtelain, Concierge, Maître-Sergent. Les Gruyers
sont établis dans la campagne en des lieux éloignés
des maîtrises. Ils ont pouvoir de juger jusqu'à six livres,
& l'appel de leurs jugemens se rélève pardevant les
Maîtres particuliers. Un Gruyer qui n'avoit guère
de pratique, prétendoit que quand on avoit donne des coups de
bâton à un homme, il en devoit connoître, parce que
le bâton se tiroit des forêts ; & par la même
raison, que lorsque l'on jettoit de l'eau sur quelqu'un par la fenêtre
sans crier gare, cela le regardoit encore. |
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Guayer |
T. v. Passer un ruisseau, une rivière ou un marais, qui se peuvent passer à gué & sans bateau. |
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Gué |
T. n.m. Lieu où l'on peut passer un ruisseau, une
rivière, un marais sans bateau, sans nager & sans s'embourber.
Un bon Capitaine doit savoir tous les gués d'une rivière
qui couvre son camp. |
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Guêde |
T. n.f. Plante qu'on appelle autrement Pastel. Elle est de grand usage chez les Teinturiers, qui se servent du suc de cette herbe pour teindre en couleur bleu-brun. Les anciens Bretons s'en peignoient le visage pour être plus terribles en guerre, comme témoigne César. | |
Guéret |
T. n.m. Terre qu'on avoit laissé reposer, & qu'on a fraîchement labourée pour l'ensemencer en la même année. Les guérets se lèvent en Mars. Un Fermier est obligé de lever les guérets, encore qu'il quitte sa ferme à la S. Jean, avant que les terres se puissent ensemencer. |
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Guet |
T. n.m. Garde qu'on fait pour découvrir quelque
chose, ou pour surprendre quelqu'un. Il se dit premièrement d'une
personne qui espionne, & qui demeure en garde en quelque lieu pour
voir ce qui s'y passe, & en donner avis. Faire le guet.
Mettre un guet au clocher. Il se dit aussi de l'action par laquelle
on observe, on épie ce qui se passe, ce qui se fait. On le dit figurément des rendez-vous qui se donnent pour des
conférences secretes, pour des entreprises amoureuses. Ce valet
avoit le mot du guet, avoit l'ordre de faire entrer telles
& telles personnes. Archer du Guet. Garde de la Compagnie du Guet. Par arrêt
du Parlement du 9 Juillet 1668. il est ordonné aux Officiers
& Archers du Guet, & à tous autres de la ville de Paris
d'exécuter sans délai les jugemens & les ordres du
Lieutenant de Police, à peine d'interdiction, & de plus grande
peine, selon l'éxigence des cas. |
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Guétable |
T. v. Qui est sujet au guet. Sujets guétables, sont ceux qui sont obligés de faire guet & garde aux châteaux du Seigneur. |
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Guêtre |
T. n.m. Bas de Paysan fait de grosse toile, ou de treillis, qui n'a point de semelle, mais qui couvre seulement la jambe, & tombe sur le soulier. D'autres que les Paysans portent des guêtres. On en prend quand on va à la chasse, soit à pié, soit à cheval, ou même dans un voyage, sur-tout quand il n'est pas long, & qu'il n'y a pas d'apparence de mauvais temps. Il y a des guêtres de coutis, ou de toile, qui sont propres. |
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Gueuse |
T. n.f. Terme de fondeur. Grosse pièce de fer qui dans sa première fonte coule dans des canaux triangulaires & se forme en gros lingots du poids de 3, 5 & jusqu'à 6 000 livres. On porte de là les gueuses à la forge, où à la fenderie, où on les forge, & on les fend avec l'aide des moulins qui remuent un puissant marteau. | |
Gueuse |
T. n.f. Espéce de dentelle de fil blanc,
très-légère, dont le fond est de réseau,
& les fleurs de cordonnet fort délié, qui se fabrique
sur l'oreiller avec des fuseaux & des épingles, de même
que les autres dentelles. |
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Guiane |
T. n.f. Nom propre d'un grand pays de l'Amérique
méridionale. Il est tout entier dans la Zône Torride, s'étendant
depuis la ligne équinoctiale, jusqu'au huitième degré
de latitude septentrionale, & depuis le 316e degré de longitude,
jusqu'au 328e. Il est borné au couchant par le pays qu'on appelle
Terre-ferme ; & au midi par ceux qui sont autour de la rivière
de l'Amozone ; la mer de Nord le baigne au levant, & au septentrion.
On divise ce pays en deux grandes contrées : la Caribane,
qui occupe toutes les côtes ; & la Guiane
propre, qui est dans les terres. On met dans celle-ci le lac de Parime,
& la ville de Manoa, qu'on a nommée Eldorado,
à cause de la grande quantité d'or qu'on a cru qu'il y
avoit ; mais il y a très-grande apparence que l'un & l'autre
de ces noms sont imaginaires. Il y a plusieurs peuples dans ce pays,
dont les principaux sont les Caribes, les Galibis, les Aramaques &
les Yaos ; ils ont leurs Caciques, ou Capitaines, & peu de vestiges
de Religion. Ils font leur pain, qu'ils appellent Cassave, avec une
racine qu'ils rapent, & leur Ozacou, qui est une espèce de
tisanne, avec des patates, qui sont une espèce de figues. Ils
se font presque toujours la guerre, & ils mangent les prisonniers.
Les Européens François, Anglois & Hollandois, ont
bâti quelques Forts, & établi quelques Colonies sur
les côtes de la Caribane, & ils en tirent du coton, de la
soie, du sucre, du tabac, du bois de bresil & d'aloës, du baume,
des oranges, des citrons confits, & sans être confits. On
ne s'est point apperçu qu'il y ait des mines d'or & d'argent,
& ces peuples ne se soucient point de ces métaux, ausquels
ils préfèrent quelques menues quinquailleries qu'on leur
porte d'Europe. |
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Guibray |
T. n.m. On appelle Fil de Guibray un fil d'étoupe blanchi, dont les Ciriers se servent pour faire la méche des cierges, de la bougie filée, & des collets de flambeaux de poing. | |
Guichet |
T. n.m. Petite porte auprès d'une plus grande, ou
qui fait partie de la grande. Quand les portes de la ville sont fermées,
on entre par le guichet. Il faut fermer la porte cochère, &
entrer par le guichet. |
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Guichetier |
T. n.m. Valet d'un Géolier commis à la garde
des guichets de la geole, & qui a soin d'enfermer & garder les
prisonniers. |
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Guide des pêcheurs |
T. n.m. Les Fiacres à glaces de bois, c'est-à-dire, qui sont tout fermés jusqu'au haut des portières, se nomment des Guides des pécheurs, à cause que ces sortes de voitures servent aux jeunes gens à mener des Donzelles à la campagne pour se divertir. Ceux qui ont des intrigues de galanterie s'en servent pour n'être pas connus, ni vus, parce que ces sortes de carrosses de louage n'ont pas les armes de ceux qui sont dedans, & sont entièrement fermés, au moins de trois côtés. |
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Guideau |
T. n.m. Filet qui s'attache à deux pieux plantés aux embouchures des rivières sur les côtes de l'Océan. | |
Guidon |
T. n.m. On nomme absolument le Guidon, le Traité qui fait la seconde partie des us & coutumes de la mer, qui donne les règles de tout le commerce naval. Il a été fait en faveur des Marchands de Rouen, mais il est sans date & sans nom d'Auteur. |
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Guidon |
T. n.m. Drapeau ou étendard d'une compagnie de Gendarmes,
& de plusieurs compagnies de Cavalerie. Il est large par un bout,
& se termine en une pointe de l'autre côté, qui est
divisée en deux comme les banderoles. Les Gendarmes du Roi ont
un guidon. Les Archers de la ville, les Sergens à cheval
dans leurs montres portent un guidon. |
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Guignot |
T. n.m. C'est un mot Bourguignon qui signifie le présent que font les parrains & les marraines à leurs filleuls & filleules pour étrennes le premier jour de l'an après leur baptême. En Champagne on l'appelle Cugnot, qui pourroit bien venir de Cunae, berceau. |
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Guienne |
T. n.f. Nom propre d'une Province de France, bornée au midi par la Gascogne, au levant par le Languedoc & par l'Auvergne, au nord par la Marche, par l'Angoumois & par le Poitou ; la mer de Gascogne la baigne au couchant. Cette province peut avoir quatre-vingt lieues du couchant au levant, & environ trente-cinq du nord au sud. Elle est arrosée par un grand nombre de rivières, d'où les Anciens prirent occasion de la nommer Aquitaine. Les principales sont la Garonne, la Dordogne & le Lot : son terroir est fort fertile en grains, en vins & en pâturages. La Guienne a eu pendant longtemps ses Ducs particuliers. Éléonor, héritière de ce Duché, & répudiée par Louis le Jeune, Roi de France, le porta en dot à Henri Roi d'Angleterre, & les Anglois après l'avoir possédé près de trois cens ans, en furent entièrement chassés par les François l'an 1453. On divise ce pays en huit contrées ; la Guienne propre, le Bazadois & l'Agenois, sont autour de la Garonne ; le Querci & le Rouergue autour du Lot ; le Limousin, le Périgord & la Saintonge, au nord de la Dordogne. Toutes ces contrées ont leurs villes capitales, Bourdeaux l'est de toute la Province, & même de tout le Gouvernement de Guienne, qui comprend la Gascogne. |
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Guillaume |
T. n.m. Outil de Ménuisier, qui est une espèce de rabot. Il s'en fait de différentes sortes suivant les ouvrages ; ce qui dépend de la disposition de leurs fers & de leur fût. Les Serruriers se servent du petit guillaume. Guillaume à ébaucher ; il sert à dégrossir le bois. Guillaume à plate-bande ; il sert pour les panneaux. |
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Guimaux |
T. n.mpl. Ce sont des prés qu'on fauche deux fois l'an, tels qu'il y en a plusieurs en Poitou. |
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Guimpe |
T. n.f. Partie de l'habit d'une religieuse. Petit mouchoir rond d'une toile fine qui s'attache des 2 côté de la tête & sert à couvrir la gorge. | |
Guimper |
T. v. Mettre en religion, enfermer dans un couvent, faire prendre la guimpe qui est une espéce de voile ou de bandeau dont les religieuses se ceignent le cou | |
Guindage |
T. n.m. C'est le travail & le mouvement qui
se fait pour la charge & décharge des marchandises d'un vaisseau,
& ce même terme est aussi pris pour les cordages qui servent
à charger & décharger les marchandises. L'issas sert
au guindage des vergues. Il signifie encore le salaire qu'on donne à ceux qui travaillent à décharger les marchandises d'un vaisseau. Action de guindage, est un différent, un procès au sujet de la décharge des marchandises d'un vaisseau. Les matelots se peuvent faire payer du guindage ou reguindage des marchandises. |
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Guindal (ou
guindas ou guindeau ou guindoule) |
T. n.m. Machine dont on se sert pour élever de gros fardeaux, comme des canons, des pierres, & autres choses. Elle est composée de trois pièces de bois jointes ensemble par le haut, où il y a une poulie attachée à une corde, ou cable, qui roule autour d'un rouleau qu'on fait tourner avec des leviers, & lequel est posé horizontalement. En tournant le cable sur ce rouleau, ou aissieu, on lève l'ancre, ou autre fardeau dans les vaisseaux. | |
Guindre |
T. n.m. Petit métier servant à de pauvres gens, à qui les Manufacturiers donnent les soies qui ont été filées pour les doubler ; après quoi elles retournent entre les mains du Moulinier. |
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Guinguette |
T. n.f. Ce terme est nouveau & bas, mais il est fort
en usage. Il a pris naissance avec le siècle. On entend par-là
un petit cabaret dans les fauxbourgs & les environs de Paris,
où les Artisans vont boire, l'été, les Dimanches
& les Fêtes. Les honnêtes-gens appellent quelquefois
du nom de guinguette une petite maison simple & propre
qu'ils ont dans les fauxbourgs & aux environs de Paris. |
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Guipure |
T. n.f. Dentelle faite avec de la soie tortillée, qu'on met autour d'un autre cordon de soie & de fil. La meilleure guipure se fait avec de la cannetille. Quand on y mêle de la cartisane ou de la soie tortillée sur du parchemin, elle ne vaut rien, elle se gâte à l'eau & ne se peut blanchir ni savonner. La guipure accommodée sur une corde de lin s'emploie dans les broderies ou passemens. |
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