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Thèmes
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Habilitation |
T. n.f. Terme de Jurisprudence. Espéce d'émancipation. Comme en Provence le mariage n'émancipe pas les enfans de famille, on insère dans les Contrats de mariage une clause qu'on appelle d'Habilitation : elle rend l'enfant habile à faire toute sorte de Contrats, & à acquérir pour lui-même ; mais il n'acquiert pas la faculté de tester : c'est en quoi elle diffère de l'émancipation. | |
Habilleur |
T. n.m. Ouvrier pelletier qui habille les peaux | |
Habitué |
T. n.m. Prêtre qui s'attache volontairement au service d'une paroisse, qui y va dire la messe, l'office. | |
Habout |
T. n.m. Terme de coutumes. Les habouts sont les tenans & aboutissans, les bornes & limites des fonds & héritages | |
Hachette |
T. n.f. Marteau tranchand d'un côté, dont se servent plusieurs ouvriers, comme tonneliers, couvreurs, charpentiers, maçons, &c. | |
Hagiographe |
T. n.m. Auteur qui écrit sur les saints, qui traite de la vie & des actions des Saints. | |
Haireux |
T. adj. Temps froid & humide, accompagné de brouillards & de frimats, qui fait grelotter, & qui est plus incommode que la grande gelée. | |
Halage |
T. n.m. C'est le travail qui se fait pour tirer un vaisseau, un bateau, ou autre chose. |
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Hal(l)age |
T. n.m. Droit de halle que le Roi ou les Seigneurs lèvent sur les marchandises qui s'étalent dans les halles & foires. |
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Halle |
T. n.f. Place publique où on tient ordinairement
les marchés de toutes sortes de denrées dans les villes
& dans les bourgs. On le dit plus particulièrement d'un grand
couvert où les Marchands mettent à l'abri leurs marchandises.
A Paris il y a la halle au blé, la halle aux
poirées, & la halle couverte, où on vend le poisson.
La halle aux toiles, aux cuirs. On dit aussi les piliers
des halles, où demeurent les Frippiers. La halle
au vin. |
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Hallebik |
T. n.m. Droit qui se levoit autrefois sur le poisson que les marchands forains apportoient & vendoient à Paris | |
Haquet |
T. n.m. Charrette qui n'a point de ridelles, & qui fait la bascule. Il sert à charger du vin, du fer & des ballots, dans les villes, & dans les lieux où il n'y a pas de grands cahots à craindre. On s'en sert aussi dans l'Artillerie pour porter les pontons de cuivre. Le conducteur de haquet est le haquetier | |
Harengaison |
T.n f. La saison où on pêche les harengs, le temps de leur passage, ou de l'éclair des harengs, qui est en France depuis la fin de Septembre jusqu'en Décembre. On le dit aussi de la péche même du poisson. Le temps où l'on n'en pêche point est appellé par les Mariniers morte-saison. Il y en a qui écrivent harangaison |
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Harangère |
T. n.f. Femme qui vend du hareng, de la morue, du saumon
& autres salines. Les trempis des harengères doivent
être éloignés du milieu des villes. Dans l'usage
ordinaire ce nom ne se dit pas seulement des marchandes de poisson,
mais de toutes les marchandes des halles. Voilà des femmes qui
se querellent comme des harengères. |
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Harder |
T. v. Troquer, échanger des hardes, de menus meubles, des chevaux. Il est plus en usage entre Gentilshommes, qu'entre Marchands, & bourgeois. Voulez-vous harder votre cheval contre cette épée d'argent ? Il commence à vieillir. |
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Hardes |
T. n.mpl. Habits & meubles portatifs qui servent à vêtir, ou à parer une personne, ou sa chambre. J'ai donné à garder à l'hôte ma valise, où il y avoit mon linge, mon habit & toutes mes hardes. Je lui ai donné beaucoup de belles & bonnes hardes en troc. On appelle aussi hardes de nuit, la toilette, ce qui sert pour la nuit. |
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Harneix |
T. n.m. Terme de Coutumes. Dans quelques pays on appelle harneix les meubles destinés à l'usage des personnes de certaine profession, comme les armes pour un Chevalier, les outils pour un Artisan, les livres pour un Docteur. | |
Haro |
T. n.m. Terme de la Coutume de Normandie. C'est un cri qu'on fait en Normandie, pour réclamer le secours de la Justice, lorsqu'on trouve sa partie, & qu'on la veut mener devant le Juge, car alors elle est obligée de suivre celui qui a crié haro sur elle, & l'un & l'autre demeurent en prison, ou sont tenus de bailler caution. Le haro est interjetté non seulement pour crime, mais aussi pour l'introduction de tous procès, même en matière bénéficiale, tant pour meuble que pour héritage ; & les parties sont tenues de donner respectivement caution, l'une de poursuivre, l'autre de défendre le haro, après quoi la chose est séquestrée, & le jugement emporte l'amende, comme il est porté dans la Coutume de Normandie, art. 54. &;suiv. Le haro avoit autrefois tant de pouvoir, qu'un pauvre homme de la ville de Caën, nommé Asselin, arrêta, dit-on, en vertu du haro, la pompe funébre de Guillaume le Conquérant, jusqu'à ce qu'Henri son fils lui eût payé la valeur des héritages qui lui appartenoient, sur lesquels il avoit fait bâtir la Chapelle où il fut enterré, comme on voit dans la vieille Chronique de Normandie. |
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Harpin |
T. n.m. Croc dont se servent les bateliers pour accrocher leurs bateaux à d'autres, ou aux piles des ponts, quand ils remontent, ou pour les pousser dans les lieux où les eaux sont basses. Dans le Lyonnois ils les nomment harpis. |
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Harponneur |
T. n.m. C'est le plus robuste & le plus adroit des Pêcheurs qui vont à la pêche des baleines. . Il se tient au bout de la pinasse, & commande le gouverneur aussi bien que les rameurs. C'est lui qui lance rudement le harpon sur la tête de la baleine, en sorte qu'il perce le cuir, le lard, & entre bien avant dans la chair, ce qui fait que la baleine cale à fond ; & quand elle revient en haut pour respirer, il prend l'occasion de la blesser de rechef, quoiqu'elle peut mourir à la longue du premier coup, parce que jamais le sang ne s'étanche, ni les plaies ne se consolident dans l'eau. Après cela les autres Pêcheurs l'approchent par les côtés, & lui poussent sous les bras, ou nageoires, une longue lance ferrée dans la poitrine à travers les intestins, & alors la baleine est aux abois, & fait rejaillir le sang par la fistule de l'évent : après quoi le cadavre flotte sur son lard, & les Pêcheurs touent la baleine, & la poussent à terre comme un vaisseau, ils la dépécent & la bonifient proprement, c'est-à-dire, ils en font fondre le lard sur la gréve. Il y a aussi des harponneurs pour d'autres poissons de mer. Si-tôt que le harponneur apperçoit le ventre de l'éturgeon, qui se tourne tantôt d'un côté, & tantôt de l'autre, il le darde au défaut des écailles |
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Hart |
T. n.m. Hart, en termes de Palais, signifie
la corde d'un pendu, le supplice du gibet. On a défendu à
ce criminel de récidiver à peine de la hart. On
lui a enjoint de garder son ban à peine de la hart. Cela vient de ce qu'on attachoit autrefois les criminels au gibet avec ces sortes de liens de bois menus & plians. On écrivoit autrefois hard, d'où vient le diminutif hardeau, qu'on trouve encore dans quelques Auteurs, pour signifier ou un petit lien de fagot, ou un arbrisseau propre à faire de ces sortes de liens. |
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Haster |
T. n.m. Terme de Commerce, & nom de mesure. Un haster de Gand contient 30 settiers de Paris moins 156. |
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Hâteur |
T. n.m. Officier chez le roi qui sert aux cuisines, qui a soin du rôt, & de livrer les viandes rôties comme le potager les potages, & les pâtissiers la pâtisserie. | |
Haussoires |
T. n.mpl. Palettes de bois, qui retiennent l'eau aux écluses des Moulins, & qu'on lève quand on veut. |
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Haut de chausse |
T. n.m. La partie du vêtement de l'homme qui le couvre depuis la ceinture jusqu'aux genoux. On dit proverbialement qu'une femme porte le haut de chausse pour dire qu'elle est la maîtresse & qu'elle a plus de pouvoir que son mari. | |
Haut conduit |
T. n.m. Droit de péage intérieur levé en Lorraine pour la réparation et l'entretien des grands chemins. La province étant partagée en 5 districts, il se prélevait au passage des marchandises d'un district à un autre. |
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Haute futaie |
T. n.f. En termes d'Eaux & Forêts, on appelle haute-futaie, du bois qu'on laisse parvenir à sa plus haute croissance & on l'appelle de haut-revenu quand il atteint l'âge de 40 ans. | |
Haute lisseur |
T. n.m. Ouvrier qui travaille à la Manufacture des étoffes de Haute-lisse, ou Haute-lice. Ce terme n'est guère en usage qu'en Picardie, particuliérement dans la sayetterie d'Amiens. | |
Haute-somme |
T. n.m. Terme de commerce de mer. Il se dit de la dépense extraordinaire qui ne concerne ni le corps du navire, ni les victuailles, ni les gages & paye des Officiers, Soldats & Matelots, mais qui se fait par tous les Intéressés à la cargaison d'un vaisseau pour le bien commun. |
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Hauturier |
T. n.m. Terme de Marine. C'est un nom qu'on donne
aux Pilotes qui font les observations des hauteurs du Soleil & du
Pole, qui savent manier l'Astrolabe & l'Arbalète, ou le Bâton
de Jacob. Il est distingué des Pilotes Routiers, qui savent seulement
les routes & les côtes. Hauturier, ère. adj. Aussi terme de Marine. Navigation hauturière, est la navigation qui se fait en haute mer. Navigation de long cours, ou hauturière |
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Havage |
T. n.m. Vieux mot qui signifie un droit qu'on a de prendre sur les grains dans les marchés, autant qu'on en peut prendre avec la main. Il vient apparemment du mot havir, qui n'est plus en usage au sens de prendre. Le Bourreau de Paris a un droit de havage dans les marchés ; & à cause de l'infamie de son métier, on ne le lui laisse prendre qu'avec une cuiller de fer blanc, qui sert de mesure. Le Bourreau a le même droit en d'autres endroits de France, & le prend de la même manière. Le vendeur qui avait "payé" ce droit était alors marqué à la craie. |
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Havresac |
T. n.m. C'est un petit sac que les soldats portent sur leur dos quand ils vont à l'armée, où ils mettent leurs petites nécessités. Saccus. Les charretiers s'en servent aussi pour donner de l'avoine à leurs chevaux dans les rues. |
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Hayer |
T. v. Faire des Haies. Ce terme, presque inconnu dans les
plaines, est fort en usage dans les pays couverts, où l'on est
obligé d'entourer de haies tous les herbages, pour empêcher
les bestiaux d'en sortir. Il est des haies vives, il en est de séches,
il en est qui participent des unes & des autres. Les Fermiers sont
obligés de hayer : on les y assujettit par les baux
: on leur accorde pour cela les émondes des arbres de lisiére
qui sont sur la terre, en tout ou en partie. Les paysans ont des moufles
pour hayer, parce que le plus souvent on se sert d'épines,
ce qui leur déchireroit les mains. La saison de hayer
est sur la fin de l'hyver. |
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Hayer |
T. v. Terme de Coutumes. Dans la nouvelle Coutume de Bretagne, ce mot signifie mettre une terre en défense. Dans la Coutume de Franche-Comté, il signifie chasser. |
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Hayon |
T. n.m. On nommoit ainsi autrefois dans les Halles de Paris, les étaux ou échoppes portatifs que les Marchands y avoient, & où ils étaloient leurs marchandises les jours de marché. |
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Heaumerie |
T. n.f. Art de fabriquer des heaumes ; ce qui s'entend de toutes les autres piéces de l'armure, tant des Cavaliers & de leurs chevaux, que de l'Infanterie. |
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Hébergement |
T. n.m. Nom d'un ancien droit. Le droit d'hébergement
ou procurations, étoit un certain nombre de repas que l'on devoit
par an au seigneur. Dans la coutume de Normandie, ce mot signifie un manoir en roture situé à la campagne. |
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Hébrieux |
Terme de Marine dont on se sert quelquefois pour signifier l'Officier ou Commis qui a soin de délivrer les congés ou brefs que les Maîtres des navires sont tenus de prendre avant de sortir des ports du Royaume. Ce terme n'est guère en usage qu'en Bretagne ; où ces brefs sont vulgairement nommés des Brieux. On dit en Bretagne Parler aux Hébrieux, pour dire Observer les brefs que l'on nomme Brieux. C'est demander aux Commissaires de l'Amirauté la permission de mettre en mer. |
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Hêche |
T. n.f. Espéce de barriére dont on garnit les côtés d'une charrette, pour charroyer librement, sans occuper les roues |
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Héraldique |
Science de l'étude des armes, armoiries et blasons | |
Heraut |
T. n.m. Ancien Officier de guerre & de cérémonie, qui étoit autrefois en grande considération, & qui avoit plusieurs belles fonctions, droits & priviléges.Son principal emploi étoit de composer ou de dresser des Armoiries, des Généalogies, & des preuves de Noblesse. Les Hérauts étoient Surintendans des armes, & conservateurs des honneurs de la guerre, dont le blason est un symbole. Ils avoient droit aussi d'ôter les Armoiries à ceux qui méritoient d'être dégradés de Noblesse pour leur lâcheté & trahison. Ils avoient le pouvoir de reprendre les vices des Nobles mal-vivans, & de les chasser des joutes, tournois & behors. Ils recevoient & vérifioient les preuves du nom & des armes des Chevaliers, & faisoient peindre leurs quatre quartiers dans leurs livres armoriaux & cartulaires de Chevalerie. Ils avoient droit de corriger tous les abus & usurpations des couronnes, casques, timbres & supports, & connoissoient des différens entre les Nobles pour leurs blasons, pour l'antiquité de leurs races & prééminences ; & même la Cour les a quelquefois mandés pour avoir leurs avis sur les différens de cette nature qui y étoient pendans. Ils alloient même dans les Provinces pour faire des enquêtes sur la Noblesse, & avoient droit de se faire ouvrir toutes les Bibliothéques, & de se faire communiquer tous les vieux titres des Archives du Royaume. Ils avoient l'entrée en toutes les Cours des Princes étrangers, pour y annoncer la guerre, ou la paix, & leurs personnes étoient sacrées comme celles des Ambassadeurs |
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Herbage |
T. n.m. Nom collectif, qui signifie, Toutes sortes d'herbes. Les bons Hermites ne vivent que d'herbages. Ce qui sait le beurre & les fromages meilleurs les uns que les autres, c'est la différence des herbages. Ils sont devenus semblables à l'herbage que les troupeaux paissent. Port-R. Les Jardiniers disent, j'ai semé beaucoup d'herbage, c'est-à-dire, des herbes de toutes sortes. | |
Herbage |
T. n.m. Droit que les Seigneurs
prennent pour leurs pâtures, différent selon les lieux. |
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Herbaux |
T. n.mpl. Terme de Coutumes. Devoirs & charges dûes sur les heritages. Dans la Coutume nouvelle de Poitou les herbaux, que l'ancienne Coutume de la même Province appelle arbaux, sont les devoirs tant d'hommes que de bêtes qui sont dûs au Seigneur. |
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Herbé |
T. pp. Terme de commerce de cheveux. On appelle Cheveux herbés, des cheveux châtains que l'on a fait devenir blonds en les mettant sur l'herbe, & les y laissant long-temps exposés au soleil, après les avoir fait passer plusieurs fois dans une lessive d'eau limoneuse. | |
Herbauge |
T. n.f. Nom de contrée. Le Comté d'Herbauge
étoit en France, dans le Pays Nantois,
vers les confins du Poitou. |
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Herbergage |
T. n.m. Terme de coutumes. Se dit quand un vassal ou autre sujet, selon la nature de son tenement doit avoir & tenir manoir & bâtimens. | |
Herbière |
T. n.f. Vendeuse d'herbes dans les marchés. On appelle aussi Herbières, ces petites Paysannes qui vont à l'herbe, & qui dérobent les herbes des prés, si on n'y prend garde. |
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Herborisation |
T. n.f. L'action d'herboriser. Recherche de plantes faite dans les campagnes, Course ou Promenade faite à la Campagne pour y chercher, y examiner des plantes. Les Botanistes doivent avoir égard dans leurs herborisations aux changemens qui peuvent arriver aux terres à raison de la culture, comme lorsque d'un pré l'on en fait une terre labourable, qu'on plante des arbres dans un terroir ci-devant inculte ou couvert de bruyéres. Ces sortes de changemens sont très-capables de déranger la nature dans la production de certaines plantes qui ne naîtront plus dans les lieux où elles se multiplioient auparavant, & qui feront place à d'autres, qu'on n'avoit pas coutume d'y rencontrer. | |
Hérédité
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Transmission des caractères d'un être à sa descendance | |
Héritier
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Celui qui reçoit un bien ou un titre par succession | |
Hermitage |
Petite maison, ou habitation en lieu désert, où un
Hermite fait sa demeure. |
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Hersage |
T. n.m. L'action de herser, de fendre & de rompre les mottes de terre. | |
Hêtre |
T. n.m. Arbre de haute futaie, qu'on appelle autrement fau, ou fouteau. Il est grand, gros, branchu. Son bois est blanc & dur. Son écorce est unie, de couleur grise-cendrée, médiocrement grosse. Ses feuilles sont semblables en quelque manière à celles du peuplier, ou plustôt de l'orme, plus fermes, unies, un peu luisantes. Ses fleurs sont ramassées en chatons arrondis, ou pelotons ; mais elles ne laissent rien après elles. Les fruits naissent sur le même pié de hêtre dans des endroits séparés des chatons. Ces semences, ou noisettes, qu'on appelle vulgairement fouènes ou faines, contiennent une moelle blanche, bonne à manger, d'un goût doux avec quelque astriction. On fait de l'huile excellente des faines concassées, & pressées à froid. Quelques-uns assurent qu'ils ont guéri la galle, la gratelle, les dartres & les démangeaisons de la peau, avec l'eau qui se trouve dans les creux des vieux hêtres. Le bois de hêtre est sec, & petille fort dans le feu. Il se débite en planches, poteaux & membrures, qui servent à faire des meubles, & autres ouvrages de ménuiserie. On en fait aussi des goberges pour les faiseurs de coffres & layettes, & des ouvrages de Boisselier, Sélier & Bourrelier, comme ferchers, éclisses, pelles, cuilliers, sabots, arçons, atteloires, &c. Les cotrèts de hêtre sont les meilleurs. | |
Heu |
T.n.m. Terme de mer, est un vaisseau du port de 300 Tonneaux, dont se servent ordinairement les Hollandois, Flamands & Anglois, qui tire peu d'eau, parce qu'il est plat de varangue. Il n'a qu'un mât avec une longue pièce de bois en saillie qu'on nomme la corne, qui porte une voile Latine. Il a un bourset, & porte des bonnettes en étui. Ses haubans viennent joindre à l'arrière à la chambre du maître. Il a beaupré & civadière, & à chaque bord ou côté de grands bois en forme d'ailes ou nageoires de poissons nommés plattes, attachés avec des chevilles de fer. |
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Hide |
T. n.m. Nom de mesure. C'est la quantité de terres qu'une charrue peut labourer par an. Ce mot est Saxon ; les Saxons l'ont porté en Angleterre, où il est fort en usage. Les terres s'y mesurent par hides. Ce que nous appellons une métairie, ou une ferme à deux, trois ou quatre charrues, les Anglois l'appellent une ferme de quatre hides. Guillaume le Conquérant fit mesurer toutes les terres de son Royaume, & en fit compter toutes les hides. | |
Hie |
T. n.f. Instrument de Paveur, fait d'une pièce de bois ronde, pesante & ferrée par le bout, avec deux anses aux côtés pour l'élever. On s'en sert pour enfoncer le pavé, on l'appelle autrement Demoiselle. On appelle aussi hies, les billots de bois qui servent à enfoncer des pieux. | |
Homogamie
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Mariage entre individus de même niveau social | |
Hoirie |
Signifie proprement Succession, soit en ligne directe, soit en ligne collatérale. |
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Hoirs |
Héritiers descendants en ligne directe | |
Hollandée |
T. adj. Ce terme, qui est particuliérement en usage chez les Marchands de toiles, & parmi les Lingères, ne se met ordinairement qu'après le mot Baptiste. Ainsi l'on dit, une Baptiste Hollandée, pour dire une Baptiste plus forte & plus serrée que la Baptiste ordinaire. | |
Holographe |
Terme de Pratique. On prononce Olographe, & on l'écrit plus ordinairement. Qui est écrit entièrement de la propre main de celui qui fait quelque disposition. On le dit particulièrement d'un testament, lorsqu'il est entièrement écrit, & signé du testateur, il est valable en France sans autres formalités : la raison est que le testament holographe est l'acte le plus libre du testateur, & le moins suspect de surprise & de suggestion. |
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Hommée |
T. n.f. Terme d'Agriculture. C'est une portion
de terre mesurée par le travail que peut faire en un jour un vigneron
en cultivant les vignes Ce mot est fort en usage en Berri & en Lyonnois. Il faut environ huit hommées pour faire un arpent de Paris. On mesure aussi les prés par le travail du Faucheur ; & on dit qu'un tel pré contient tant d'hommées de fauche. |
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Horsain |
Individu non natif de la ville où il réside | |
Hosche |
T. n.f. Dans quelques Coutumes, signifie une terre de peu d'étendue qui est autour d'une maison, & sert à ses commodités. |
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Hospice |
T. n.m. Petit Couvent que des Religieux bâtissent
en une ville pour y recevoir les étrangers du même Ordre
qui auront besoin d'y venir séjourner quelque temps. Cette maison
n'est pas une ancienne fondation, ce n'est qu'un hospice bâti
depuis peu. La pluspart des hospices deviennent en peu d'années
de grands Couvens fixes & bien rentés. Quelquefois hospice
signifie la partie d'un Monastère, d'un Couvent, où est
le logement destiné à recevoir les hôtes. Hospice, se dit aussi d'une maison bâtie dans une grande ville pour y retirer pendant la guerre, & dans des temps fâcheux, les Religieux & les Religieuses des Couvens bâtis dans la campagne. |
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Hotes battues |
T. n.fpl. Ce sont les hotes des vendengeurs, battues & serrées de manière que le vin ne passe pas au travers. Il y en a qui sont poissées, d'autres glaisées. | |
Hôtelage |
T. n.m. Terme de Coutumes. C'est un droit que les Marchands
forains payent pour le louage des maisons & boutiques où
ils mettent leurs marchandises qu'ils amenent aux foires, ou aux marchés.
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Hôtelier |
n. m. Qui tient une maison garnie de meubles & de vivres, une auberge, un cabaret pour loger ou nourrir les voyageurs, ou ceux qui n'ont point de ménage établi. Les Hôteliers & Cabaretiers payent le droit de huitiéme. Les Hôteliers sont responsables des hardes que les hôtes portent chez eux, & du vol de leurs domestiques. Si l'Hôtelier nie le dépôt des hardes, l'on est reçu à la preuve par témoins. Par le Réglement général de Police du 30 Mars 1635. est enjoint aux Hôteliers, Cabaretiers, Marchands débitans en cave, de garnir leurs caves de toutes sortes de vins & en débiter au public à divers prix, bon vin, droit, loyal & marchand, sans être mélangé, n'excédant le prix qui sera mis d'année à autre. Par le même Réglement il est enjoint aux Hôteliers de s'enquérir de ceux qui logeront chez eux, de leurs noms, surnoms, qualités, conditions, demeurances, du nombre de leurs serviteurs, chevaux, le sujet de leur arrivée, & le temps de leur séjour ; en faire registre, le porter le même jour au Commissaire de leur quartier, lui en laisser autant par écrit, & s'il y a aucuns de leurs hôtes soupçonnés de mauvaise vie, en donner avis audit Commissaire, & de bailler caution de leur fidélité au greffe de la Police, le tout à peine de 48 livres parisis d'amende. |
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Hottée |
T. n.f. Plein de hotte ou ce qu'on porte à chaque voyage dans une hotte. Il faut tant de hottées de raisin pour emplir cette cuve. Il y a tant de hottées de terre en une toise cube. Le hotteur porte la hotte. On loue en vendanges tant de hotteurs & tant de vendangeurs. | |
Houblon |
T. n.m. Plante qui a ses tiges menues, sarmenteuses, fléxibles, rudes, velues. On fait deux espèces de cette plante, qui ne sont que deux individus, dont l'un ne porte que des fleurs, & l'autre des fruits seulement.Le houblon mâle se cultive soigneusement en Allemagne, en Angleterre, en Flandres : on l'appuie sur des échalas, ou des perches, comme les vignes. Ses fleurs & son fruit sont employés dans la composition de la bière. Pendant que le houblon est jeune & tendre, les sommités de ses tiges sont bonnes à manger, étant cuites comme des asperges. On se sert des tendrons & des têtes de houblon pour purifier le sang dans le scorbut, dans les dartres, & dans toutes les maladies de la peau. | |
Houblonnière |
T. n.f. Terre où vient le houblon | |
Houe |
T. n.f. Outil de Pionnier, ou de Vigneron, qui sert à remuer, à labourer la terre. La houe est un instrument de fer large & plat comme une béche qui seroit renversée, & elle a pour l'ordinaire un manche de deux pieds de longeur. La houe diffère du pic en ce qu'au lieu de pointe, elle a un tranchant large par le bout. Les Vignerons ont des houes recourbées pour labourer les fosses des vignes. | |
Houlette |
T. n.m. Baton de Berger qui lui sert à lever des mottes pour jetter à ses moutons, quand ils s'écartent, & à les ramener dans le troupeau. Pastorale pedum. Les parties de la houlette, sont la hampe, le crochet, la douille, & la feuillette, qui est un fer taillé en demi-cylindre. | |
Houlme |
T. n.m. Pays d'Houlme. Nom d'une Contrée de Normandie en France. De Valois dit Le Houlme, & non pas L'Houlme. L'Houlme s'étend depuis Gontel jusqu'à Domfron, & comprend Ferrières, Briouse, Rane, Carouges, La Ferté-Massé. | |
Houppelande |
T. n.m. C'étoit originairement une cappe,
ou manteau de Berger fait de cuir, dont se sont servis ensuite les Voyageurs
contre la pluie. La houppelande étoit fendue, & boutonnée
par les côtés. Depuis on s'en est servi comme d'un manteau
de parade, qu'on a chargé de broderie le long des coutures, qui
descendoient jusqu'en bas aux deux côtés des épaules
par-devant & par-derrière. C'étoit aussi autrefois un habit de femme en forme de manteau à queue traînante, & grand collet, avec des manches renversées, garnies de fin gris ou de riches fourrures, & chargées de jais. Enfin, on a entendu par le mot de houppelande, une sorte de casaque à manches courtes. |
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Hourder |
T. v. Maçonner grossièrement. On
dit qu'un mur est seulement hourdé, lorsqu'il n'y a point
encore d'enduit, qu'il est encore rude & inégal. Hourder
signifie aussi faire l'aire d'un plancher sur des lattes. On dit proverbialement, qu'un homme est crotté & hourdé, quand il revient de ville sale & crotté comme un Messager, ou hourdé comme s'il avoit travaillé à la maçonnerie à hourder un mur. |
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Hourque |
T. n. m. Terme de Marine C'est un vaisseau léger & plat de varengue, dont se servent les Hollandois, qui est rond de bordage comme les flutes, ou fûtes, & mâté comme un heu, ayant quelquefois un beaupré. Il est du port depuis 50 jusqu'à 200 ou 300 tonneaux. Il est facile à conduire, & propre à louvoyer. On tient qu'il fut inventé par Érasme pour aller sur les canaux de Hollande ; car il va à vent contraire, en faisant plusieurs petites bordées sur des canaux étroits qui n'ont que quatre ou cinq longueurs du bâtiment. L'an 1555 il y eut un furieux combat sur mer entre quelques navires de Dieppe, & vingt-quatre hourques Flamandes. L'Histoire de cette bataille navale a été imprimée à Rouen en 1557. & réimprimée à Dieppe en 1646. avec une lettre de Henri II. où ce Prince témoigne aux Dieppois la satisfaction qu'il avoit des bons services qu'ils lui avoient rendus en cette occasion. L'on emploie dans toute cette relation le mot de hourque & non pas celui de houcre. |
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Hours |
T. n.mpl. Terme de Scieurs de long. Ces Ouvriers nomment quelquefois de la sorte ce qu'on appelle plus communément Chevalets ou Tréteaux. | |
Houseaux |
T. n.m. Chaussure contre le froid, la pluie &
la crotte. Les Anciens disoient chausser les heuses, tirer ses
heuses, une grande heuse, une petite heuse. Les Anglois appellent bandes
de houseaux hose-gartiers, ce que nous appellons jarretières.
C'étoit une espece de botte ou bottine. Les gens de guerre s'en
servoient, comme aujourd'hui de bottes On les faisoit d'abord de cuir
de vache. Il y avoit deux sortes de houseaux ; les uns n'avoient que la tige simple, les autres avoient un soulier, & quelquefois le soulier étoit à poulaine avec un long bec recourbé en haut. On appelloit houseaux sans avoir pied, une espèce de chausses semélées, dont la tige se retournoit comme celle d'un gant. On a appellé Robert Duc de Normandie, Courteheuse, à cause qu'il avoit les jambes courtes étant de petite taille. Houseaux, se dit aussi en quelques ports de Normandie des grandes bottes que les Matelots qui pêchent le poisson portent dans leurs bateaux & dans l'eau ; elles sont faites d'un gros cuir passé avec de l'huile de poisson. Les Chasseurs qui veulent avoir des bottes qui ne percent point à l'eau en font faire de cuir de houseau apprêté de la même maniere. Mais il ne faut point approcher du feu avec ces sortes de bottes, à cause de la puanteur de l'huile de poisson. |
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Houssage |
T. n.m. Action de housser, c'est-à-dire, de balayer. Il ne se dit, que je sçache, qu'en cette phrase, Salpêtre de houssage. Le salpêtre de houssage est le salpêtre qui vient des Indes Orientales, & qui est beaucoup meilleur que celui qui se fabrique en Europe. On l'appelle Salpêtre de houssage, parce que dans les lieux où il se forme naturellement, on n'a, pour le recueillir, qu'à le housser, & le balayer. | |
Houssaye |
T. n.f. Lieu où il croît quantité de houx. | |
Housser |
T. v. Nettoyer avec un houssoir, un balai à
long manche, les ordures, les araignées, la poudre des planchers,
des murailles, des cheminées. Housser des tapisseries,
des appartemens. On dit ironiquement, qu'un homme a été bien houssé ; pour dire, qu'il a été bien battu. |
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Huche |
T. n.m. Grand coffre de bois dans lequel les bourgeois
& les paysans pétrissent le pain. A Paris,
les Boulangers disent pétrin. Huche, se dit aussi d'un coffre qui est dans la dépense, où on serre le pain, & autres choses qui servent sur la table. Huche de Moulin, est un coffre de bois dans lequel tombe la farine moulue en sortant de-dessous la meule. En quelques lieux on le dit aussi de la trémie, où se met le grain pour le faire tomber sur la meule petit-à-petit. |
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Huiles (droits sur les) |
T. n.m. C'est en 1705 que furent créés
à Paris et dans les principales villes du royaume 100 offices
de jurés contrôleurs, essayeurs et visiteurs d'huiles. Lorsque
les offices disparurent les droits subsistèrent mais se transformèrent
en droit à la fabrication, formule plus commode pour le fisc. Les généralités de Montauban, Auch, Bordeaux, Limoges, Moulins, Poitiers, Bourges, Caen, Châlons, Dauphiné, Auvergne, Bourgogne, Languedoc, Franche-Comté, Provence, Bayonne et les 3 évêchés étaient abonnées. |
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Huilier |
T. n.m. Ouvrier qui fait l'huile, Marchand qui vend de l'huile. Il y a eu de gros procès entre les Marchands Huiliers, & les Chandeliers, pour les mesures & le débit des huiles. | |
Huitième |
T. n.m. Droits d'aides perçu sur les ventes au détail dans certaines provinces tandis que d'autres étaient soumises au quatrième. Les pays de huitième étaient les généralités de Bourges, Châlons, la Rochelle, Limoges, Lyon, Moulins, Orléans, Paris, Poitiers, Soissons, Tours, les villes et banlieues d'Amiens, Abbeville, Auxerre. | |
Huitrier |
T. n.m. Celui qui crie & qui vend des huîtres à l'écaille par les rues de Paris. Appeller l'Huîtrier. Faire venir l'Huîtrier. Cela a été retranché de l'édition de 1740. où l'on voit seulement Écailler, substantif masculin, qui a la même signification. | |
Huguenote |
T. n.m. Petit fourneau de terre, ou de fer, avec
une marmite dessus, qui sert à faire cuire secretement & sans
bruit quelque chose. Cet mot vient de ce que les Huguenots s'en sont premièrement servis pour faire cuire leurs viandes les jours défendus, sans faire de scandale. |
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Huque |
T. n.m. Nom d'un habillement de femme. C'est une espéce de voile ou de manteau qui se met sur la tête, & qui descend jusqu'à terre. Quand les soeurs Noires sortent, elles mettent sur leurs têtes une huque ou manteau qui leur couvre presque tout le corps | |
Hurepoix |
T. n.m. Nom propre d'une contrée du Gouverment de l'Île de France. Elle est entre la Brie, dont la Seine la sépare au levant, & la Beauce au couchant. On n'en connoît pas bien les limites, Corbeil & Chartres y sont renfermées ; quelques-uns y mettent aussi la Ferté Alais, Melun & Mante. Fauchet prétend que ce nom a été donné à ce pays, parce qu'il étoit extrémement froid, ou parce qu'il étoit hérissé de Bois & de Forêts. D'autres croient que ce nom lui vient de ses habitans, qui avoient le poil hérissé | |
Hydromel |
T. n.m. Breuvage qui se fait avec de l'eau & du miel. L'hydromel vineux se fait avec de l'eau de pluie & du miel de Narbonne, qu'on fait cuire & écumer jusqu'à ce qu'un oeuf y surnage, & après que la liqueur qu'on tire a été exposée au Soleil pendant 40 jours pour la faire bien fermenter, on y mêle du vin d'Espagne ; & si on ne s'en sert que deux ou trois mois après, il aura alors un goût approchant de la malvoisie. On fait aussi de l'hydromel vineux sans y mettre du vin, & en le laissant seulement bouillir au soleil. Les Polonois & les Moscovites en font leur boisson ordinaire. Il est appellé simple, quand il n'y entre rien que de l'eau & du miel, on le nomme aqueux, & il se peut faire en tout temps. Quand on y mêle quelques autres drogues, on l'appelle composé. Et on l'appelle vineux, quand sa force égale celle du vin, laquelle il s'acquiert non seulement par la grande quantité de miel qu'il reçoit, mais aussi par sa grande coction & insolation ; il ne se fait bien que durant les grandes chaleurs de l'été. | |
Hypergamie |
Mariage avec un individu dun niveau social plus élevé |
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Hydromiste |
T. n.m. Terme de Liturgie. Dans l'Église Grecque on appelloit autrefois Hydromistes, ceux qui étoient chargés de faire l'eau bénite, & d'en faire l'aspersion sur le peuple. | |