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Thèmes
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Ci-Cy D E
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Lo-Ly
Ma-Mi Mo-My N O PA-PI PL-PY Q R S T U V-Z |
Ciboire |
T. n.m. Vaisseau sacré en forme de grand calice couvert qui sert à conserver les hosties consacrées pour la communion des Chrétiens. | |
Cicerole |
T. n.f. Espèce de pois chiches. | |
Cidrailler |
T. v. Passer le temps dans un cabaret ou ailleurs à boire du cidre. Ce mot est usité à Rouen et dans toute la Normandie. | |
Ciergier |
T. n.m. Marchand qui vend des cierges ou l'ouvrier qui les fait. A Paris, on l'appelle plutôt marchand cirier | |
Cimentier |
T. n.m. Homme de journée qui bat le ciment & qui le vend. | |
Cincenelle |
T. n.f. Terme de navigation. C'est une corde de médiocre grosseur qui sert aux batteliers à remonter leurs coches & bateaux & autres usages. Une espèce de petit cable. | |
Cinglage |
T. n.m. Terme de marine qui signifie le chemin qu'on croit qu'un vaisseau fait en 24 heures. Il signifie quelquefois le loyer des gens de mer. | |
Cirier |
T. n.m. Marchand épicier qui s'attache particulièrement au commerce de la cire, à faire des cierges et des bougies. | |
Cimetière |
n. m. Quelques gens disent cémetière
: mais mal ; puisqu'il n'y a que cimetière qui soit en usage parmi
les honnêtes gens, & tous ceux qui se piquent de bien parler.
C'est un lieu sacré destiné à enterrer les corps
des défunts. Autrefois on n'enterroit personne dans les Eglises
; mais dans les cimetières. Les cimetières
ont toujours été en grande vénération parmi
les Chrétiens. Au XVIIIe siècle, l'hygiène devient un nouveau critère dont il faut tenir compte, car le manque de place associé au besoin qu'éprouvaient certaines personnes (nobles & notables) à être enterrés dans l'église, font qu'il n'est pas rare de déterrer un corps pour en enterrer un autre. Considérés comme insalubres, certains cimetières furent alors déplacés hors des villes, et en 1776, il devient interdit d'enterrer quelqu'un dans l'église. |
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Cinquantième |
Impôt en nature du cinquantième du revenu institué en 1725 qui devait permettre de pallier aux manques à gagner occasionnés par les abonnements, exemptions et traitements de faveur accordés sur le dixième. Impôt égalitaire, il devait frapper tous les revenus des propriétaires sans exception qu'ils soient ecclésiastiques, laïiques, nobles ou roturiers. Il déclencha l'hostilité violente de ces mêmes privilégiés qui eurent gain de cause : il fut aboli un an plus tard. | |
Cinq
sols |
Droit d'aides établis en 1561 sur les boissons et dont le montant varia au fil des époques. | |
Cinquante
sous par tonneau |
Droit de traite de 50 sous par tonneau transporté par les navires étrangers entrant dans un port français créé en 1659 par Fouquet. | |
Cirimanage |
T. n.m. Terme de coutumes. C'est un cens qui est dû aux seigneurs en quelques endroits et notamment dans le Béarn. | |
Cirographe |
T. n.m. On écrivoit ce mot en grosses lettres au milieu d'une feuille de velin & l'on faisoit de part & d'autre une copie de la transaction, ensuite de quoi on coupoit le cirographum par le milieu & chacune des deux parties gardoit par devers soi une moitié de cette feuille ainsi coupée afin de vérifier la transaction quand il en seroit besoin en représentant & rejoignant le cirographe coupé en deux. Les Anglois coupoient ordinairement leurs cirographes en scie au lieu qu'en France on les coupoit en ligne droite. | |
Civerage |
T. n.m. Terme de coutumes. C'est un droit dû
en quelques endroits aux seigneurs & payable en avoine. Quelques
auteurs écrivent cinerage. |
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Claie |
T. n.m. Ouvrage de vannier fait d'osier servant à divers usages. Une claie est faite ordinairement de branches entrelassées les unes dans les autres. Il y a des claies à claires voies, d'autres serrées. On met des claies devant les fenêtres, derrière les lits. Il y a des claies qui servent à nettoyer les habits & d'autres qui servent à faire sécher les fruits. | |
Clarine |
T. n.f. Sorte de petite clochette qu'on pend au cou des vaches qui paissent dans les forêts. | |
Classe |
T. n.f. En termes de Marine, est un ordre qu'on a mis sur tous les ports pour le service des vaisseaux du Roi, par lequel les Cannoniers, les Pilotes, & tous les Matelots, ayant été enrollés, ont été distribués dans trois, quatre, ou cinq divisions, qui ont été appellés classes, pour servir alternativement dans les armemens de mer, suivant un Edit de l'an 1637. |
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Clémentin |
T. n.m. Ce mot est en usage chez les Augustins qui appellent clémentin un religieux qui après avoir été neuf ans Supérieur, cesse de l'être & vit particulier & soumis à un supérieur. Ce mot vient de ce que Clément... défendit par une bulle qu'un Supérieur chez les Augustins fût plus de neuf ans de suite en charge. | |
Clerc du
guet |
T. n.m. En termes de Marine, est celui qui a soin d'assembler le guet sur les ports de mer, & sur les côtes, & qui en fait le rapport à l'Amirauté, suivant le titre 6. du liv. 4. de l'Ordonnance de la Marine. |
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Clergé
(assemblée du) |
T. n.f. Les Assemblées du Clergé sont grandes, ou petites. Les grandes se tiennent de dix ans en dix ans, pour renouveller avec le Roi le contrat des décimes ordinaires, & pour accorder à Sa Majesté quelque secours extraordinaire. Entre deux grandes Assemblées, il s'en tient une petite pour examiner les comptes du Receveur général du Clergé, & dans laquelle on fait un présent au Roi, comme dans les grandes. Les grandes Assemblées sont composées de quatre Députés de chaque Province Ecclésiastique, deux desquels sont du premier ordre, c'est-à-dire, Archevêques ou Evêques, & les deux autres du second, c'est-à-dire, Abbés, Prieurs, ou autres Bénéficiers de la province qui les envoie. Les petites Assemblées sont composées de deux Députés seulement de chaque Province Ecclésiastique, dont l'un est du premier ordre, & l'autre du second. Ces Assemblées grandes ou petites, s'appellent ordinaires, parce qu'elles se tiennent régulièrement de cinq ans en cinq ans, & alternativement, grandes ou petites. Celle de 1705. étoit grande, & celle de 1710. étoit petite, d'où l'on peut juger en quelles années se sont tenues & se doivent tenir tant les grandes que les petites. Il n'y a que seize provinces Ecclésiastiques qui envoient des Députés aux assemblées ordinaires. Ces Provinces sont, Lyon, Rouen, Tours, Sens, Paris, Reims, Bourges, Albi, Bourdeaux, Auch, Narbonne, Toulouse, Vienne, Arles, Aix, Ambrun : les autres Provinces du Royaume n'étant réunies à la Couronne que depuis le contrat de Poissi, les Eglises qui y ont des biens, n'envoient point des Députés aux Assemblées ordinaires où il s'agit des décimes : mais quand il y a des Assemblées extraordinaires, où l'on traite des affaires générales de l'Eglise de France, & de ce qui regarde la foi, les moeurs, & la discipline, les Archevêques & Evêques des nouvelles conquêtes s'y trouvent. Ainsi en 1682. les Provinces de Cambray & de Besançon envoyèrent des Députés à l'Assemblée | |
Clergé
régulier |
Religieux et religieuses soumis à une règle et vivant en communauté dans une abbaye, prieuré, monastère... De nombreux ordres furent créés au XVIIe siècle à la faveur du regain de religiosité observé au lendemain de la Réforme. | |
Clergé
séculier |
Religieux non soumis à une règle.
Le clergé séculier comprend : 1 * les archevêques et évêques 2 * les chanoines 3 * curés et vicaires 4 * diacres et autres ministères inférieurs de l'église En 1789, il y avait 18 archevêchés et 121 evêchés d'étendue et d'importance inégales. A la fin de l'ancien régime, le diocèse de Rouen contrôlait 1388 paroisses, tandis qu'Agde dans le Languedoc n'en avait que 25. |
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Clergesse |
T. n.f. Nom que les lingères donnent à celle d'entre elles qui a soin des affaires de leur communauté. | |
Clayon |
T. n.m. Ouvrage d'osier fait en rond dont se servent particulièrement les pâtissiers pour porter leurs pains bénits & leurs autres pâtisseries. On s'en sert aussi dans les cuisines pour faire égoutter les mets qu'on fait cuire dans l'eau. | |
Clepsydre |
T. n.f. Horloge qui mesure le temps par la chute d'une certaine quantité d'eau. Il s'en est fait aussi avec du mercure. L'usage des clepsydres est très ancien. Elles furent inventées sous les Ptolémées Rois d'Egypte aussi bien que les cadrans solaires. Elles servoient principalement en hiver, comme les cadrans en été, mais elles avoient deux défauts, l'un que l'eau s'écouloit avec plus ou moins de facilité, selon que l'air étoit plus ou moins épais & l'autre, qu'au commencement elle s'écouloit plus promptement qu'à la fin. | |
Clientèle |
T. n.m. Protection que les grands Seigneurs
de Rome donnoient aux pauvres citoyens. Le crédit des Romains
dépendoit d'avoir une grande & nombreuse clientèle. |
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Clincaille |
T. n.f. Menue marchandise de fer ou
de cuivre, comme couteaux, haches, ciseaux & outils de toutes sortes
d'ouvriers, chauderons, chandeliers, &c. On fait payer aux douanes
tout le cuivre ouvrage, comme de la clincaille. Le marchand qui vend de la clincaille ou la fabrique s'appelle un clincailler. |
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Cliquart |
T. n.m. Nom d'une
sorte de pierre excellent pour bâtir qui se tiroit des carrières
du fauxbourg St Jacques à Paris. La carrière du cliquart
est finie aujourd'hui. On trouve encore maintenant une sorte de pierre
qu'on appelle cliquart doux |
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Cloître |
T. n.m. Habitation fermée de murailles
où logent des Chanoines, & des Religieux. Les Cloîtres
des Chanoines sont composés des maisons appartenantes aux Chapitres,
que les Chanoines tiennent à vie, pour s'y loger. C'est par un
abus que les séculiers & les femmes, logent dans les Cloîtres
des Chanoines, comme à Paris dans les Cloîtres
de Notre-Dame, de S. Honoré, &c. |
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Closeau |
T. n.m. Petit jardin de paysan qui est clos de haies ou de fagotage où il séme des herbes potagères ou du chanvre. Les curés prétendent les dîmes vertes des clos & closeaux. Les paysans disent closet en Normandie. | |
Closerie |
T. n.f. C'est la même chose que closeau. En quelques lieux on la prend pour une petite métairie. | |
Clôture |
T. n.f. Terme de vannier. Il se dit de cette partie du métier des vanniers qui n'a pour objet que la fabrique des hotes à vin & des vans à vanner les blés & les autres grains. | |
Co-bourgeois |
T. n.m. Terme de commerce de marine. Celui à qui un vaisseau appartient en commun avec un ou plusieurs propriétaires & qui en est bourgeois avec eux. | |
Cocaigne |
T. n.m. C'est le nom qu'on donne en Languedoc à un petit pain de pastel avant qu'il soit réduit en poudre & vendu aux teinturiers. On en fait grand trafic en ce pays là et parce qu'il ne vient que dans des terres fertiles & qu'il apporte un très grand revenu à ses maîtres,vû qu'on en fait cinq ou six récoltes par an, quelques-uns ont nommé le haut Languedoc un pays de cocagne. De là est venu qu'on a appellé pays de cocagne, tous les pays fertiles & abondans & où l'on fait grande chère. | |
Coche |
T. n.m.Voiture posée sur quatre
roues, qui est en forme de carrosse, à la réserve qu'il
est plus grand, On s'en sert pour aller de ville en ville. Il y a des
coches de Paris à Lyon, Rouen,
Bourdeaux, & pour toutes les grandes villes de commerce.
Les Rois de la première Race se faisoient traîner par quatre
boeufs attelés à une espèce de coche, &
de chariot. On appelle aussi coche d'eau, des batteaux publics
& couverts, qui servent à voiturer les personnes, & les
marchandises, sur les rivières. Les coches de Melun,
de Sens, de Joigny, d'Auxerre.
On appelle coches volans, les coches bien attelés qui font une plus grande diligence que les autres. |
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Codécimateur |
T. n.m Terme de Jurisprudence. On appelle Codécimateurs, plusieurs Seigneurs qui perçoivent les dixmes d'une même Paroisse. Les Codécimateurs sont tenus de fournir la portion congrue au Curé qui n'a point de gros, ou un supplément, si le gros ne monte pas à 300. livres, & 150. livres pour un Vicaire, si l'Evêque juge nécessaire qu'il y en ait un. Chaque Codécimateur est tenu solidairement de payer ces sommes, sauf à lui à poursuivre le régalement contre les autres. | |
Codicille |
T. n.m. Est une dernière volonté moins solennelle qu'un testament : ou un écrit par lequel on ajoûte ou l'on change quelque chose à un testament, soit sous seing privé, soit devant des personnes publiques. Il y a cette différence entre un testament, & un codicille, c'est que le codicille ne peut contenir d'institution d'héritier, & qu'on n'est pas obligé d'y observer rigoureusement toutes les formalités que le Droit Romain prescrit pour les testamens solennels. Dans les pays coutumiers les testamens ne sont à proprement parler que des codicilles, parce que c'est la coutume elle-même qui nomme les héritiers, & qu'elle ne permet point d'institution d'héritiers testamentaires. | |
Coëffe |
T. n.m. On écrit aussi coiffe. Couverture légère de la tête tant pour les hommes que pour les femmes. | |
Coëffeur |
Celui ou celle qui gagne sa vie à coëffer des dames qui vont au bal, des épousées & autres qui se veulent parer. | |
Coffretier |
T. n.m. Celui qui fait ou qui vend des coffres. Les coffretiers-malletiers sont ceux qui font des coffres d'armées, des malles, des valises, des fourreaux de pistolets. Les coffretiers-bahutiers sont d'un corps différent & sont ceux qui font des coffres qui servent dans le ménage & dans la ville. | |
Cognation
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T. n.m. Terme de Jurisprudence.
Lien de parenté entre tous les descendans d'une même souche,
& d'une même tige, tant par les mâles, que par les femelles.
L'agnation, au contraire, ne comprend que les descendans par le sexe masculin.
En France pour la succession à la couronne on
suit l'agnation ; & en Espagne, ou en Angleterre, on suit la cognation.
Les femmes viennent à la succession selon le degré de proximité
au défaut des mâles, ou de leurs descendans, de branche en
branche. Dans le Droit Romain les mots de cognation & de cognat se prennent dans une signification plus étroite, suivant laquelle cognation signifie seulement le lien de parenté qui est entre ceux qui descendent d'une même souche par les femmes : & cognats, ceux qui ont entre eux ce lien de parenté. |
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Cognée |
T. n.f. Grande hache, instrument de fer plat acéré & tranchant, ayant un long manche de bois. Il sert aux bucherons à abattre du bois dans les forêts, aux charpentiers à le tailler dans le chantier. | |
Cognet |
T. n.m. Terme de Fabrique de marchandises de tabac. On appelle cognets en Guyenne, des espéces de rolles de tabac, faits en pain de sucre, dont on se sert pour unir & serrer les rolles quand on en a rempli les boutes & les futailles, afin qu'il ne puisse y entrer aucun air. | |
Cohuage |
T. n.m. Terme de coutumes. C'est un droit qui se lève & se prend sur les marchandises qu'on porte aux cohues, ou marchés. | |
Colage |
T. n.m. Terme de coutumes. Le colage est un droit que doivent en quelques endroits au Seigneur les habitans qui ont des boeufs dont ils labourent la terre. Le droit de colage est la même chose que le droit de cornage. | |
Coleret |
T. n.m. Terme de Marine, est un filet que deux hommes traînent en mer aussi avant qu'ils y peuvent entrer, ou mettre pied : on s'en sert sur les côtes de Normandie |
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Colinhou
(ou Collinhou) |
T. n.m. C'est le nom qu'on donne à un certain vin qui croît en Normandie dans le Pays de Caux. Le vin de colinhou se tire des vignes qui sont attachées à leurs arbres & ce nom est sans doute le nom propre de celui qui s'avisa le premier de gouverner ainsi ses vignes. | |
Collatéral
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T. n.m. Terme
de droit & de Généalogie, se dit au figuré
d'un parent qui sort d'une même souche, & qui n'est point
au rang des ascendans, ni descendans ; mais qui est comme à côté,
tels que sont les oncles, tantes, neveux, nièces, cousins, cousines.
On dit au pluriel les collatéraux. Quand il s'agit de
dispense de mariage l'on a égard à cette distinction,
& à cette espèce de collatéraux ascendans
& descendans. |
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Colle
forte |
T. n.f. est celle qui se fait avec des pieds, des peaux, des nerfs, des cartilages de boeuf, qu'on fait macérer quelque temps, puis bouillir fort long-temps jusqu'à ce que le tout devienne liquide. On la passe à travers d'un gros linge, & on la jette sur une pierre platte où elle se congèle ; & on la coupe par morceaux. On l'appelle en quelques lieux colle de cerf ; & Mathiole dit qu'il s'en fait de cuir de toutes sortes de bêtes à quatre pieds. La meilleure est celle qui vient du taureau, qui est blanche & claire, & qui se fait à l'Isle de Rhodes. Elle sert aux Menuisiers pour coller & joindre leur bois, ou les ornemens de gros carton. Il est défendu par plusieurs statuts d'Artisans, d'employer de la colle forte faite avec des rognures ou parures de cuir. Il y a aussi de la colle à miel, dont se servent les Doreurs, qu'ils appellent bature. On dit aussi d'un homme enrhumé qui crache beaucoup, qu'il crache de la colle. | |
Collecte |
T. n.m. Levée des tailles ou autres impositions
dans une paroisse. Ce paysan a fait la collecte des tailles de cette années,
il a bien payé les deniers de sa collecte. La collecte
des tailles est censé une charge sordide. Collecte se dit aussi de l'étendue des lieux où doit se faire cette levée. Celui qui est nommé par les habitants d'une paroisse pour asseoir & lever la taille est le collecteur. |
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Collection
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Ensemble de documents dont la réunion est le fruit du hasard ou d'un choix et qui n'étaient pas destinés par leur nature à être conservés ainsi groupés | |
Collégiale |
T. n.f. On appelle une Eglise Collégiale, une Eglise où il n'y a point de Siége Episcopal, & qui est desservie par des Chanoines. Il y a deux sortes d'Eglises Collégiales : les unes de fondation Royale, comme les saintes Chapelles, dont le Roi confére les prébendes ; les autres sont de fondation Ecclésiastique. Les unes & les autres pour le Service divin se règlent comme les Cathédrales ; il y a même de ces Eglises Collégiales qui ont des droits Episcopaux. Quelques Collégiales étoient anciennement des Abbayes, qui ont été sécularisées. | |
Collerette |
T. n.f. sorte de petit collet que les femmes portent pour se couvrir la gorge & surtout les paysannes & les femmes de basse condition. | |
Collet |
T. n.m. Partie de l'habillement
qui joint le cou, qui se met autour du cou. On le dit premièrement
du haut d'un pourpoint qui entoure le cou. Un collet de chemise. Un
collet de manteau, est un morceau de drap qui regne sur le manteau le
long des épaules. Dresser des collets montés. On ne voit
ni fraises ni collets avant Henri II. son père avoit le cou nud
: à remonter jusques à S. Loüis, les autres Rois
l'ont eu de même, hors Charles le Sage, qu'on voit par tout représenté
avec un collet d'hermine. |
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Colletier |
Celui qui fait & qui vend des collets de bufle. | |
Colliger |
T. v. Ramasser, recueillir, extraire. Il ne se dit principalement que des livres & des ouvrages. Ce savant a colligé, a ramassé tout ce qu'il a pu trouver. Cet écolier a extrait, a colligé tous les plus beaux passages de St Augustin. | |
Colombier |
T. n.m. Lieu bâti en forme
de tour pour y nourrir des pigeons. Dans la plupart des Coutumes de
France le droit de colombier n'est pas un droit féodal.
Il n'est permis qu'aux Seigneurs qui ont haute Justice d'avoir des colombiers
à pied. Les autres Seigneurs ne peuvent avoir de colombier,
à moins qu'ils n'aient un certain nombre d'arpens de terre. En
Normandie le droit de colombier est attaché
au plein fief de Haubert. Il n'est pas permis de bâtir un colombier
sur une roture. |
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Colombin,
ine |
T. adj. Espèce de couleur qui est du violet lavé, du gris de lin entre le rouge et le violet. | |
Colombier |
n.m. En principe, le droit d'avoir un colombier n'appartenait qu'aux seigneurs haut-justicier, et en Dauphiné aux nobles. Les volières bâties sur piliers, le bas formant hangar ou étable étaient permises à tout propriétaire d'au moins 50 arpents de terre labourables. Les cahiers de doléances de 1789 sont plein de lamentations sur les dommages faits au récoltes par les pigeons et réclament, pour le moins, qu'ils soient tenus enfermés pendant les semailles. | |
Colonge |
n. f. Mode de tenure Alsacien dans lequel le propriétaire baillait à perpétuité des immeubles répartis entre plusieurs personnes contre une rente et l'obligation de faire juger les différends à propos des fonds concédés par lui-même assisté de tous les preneurs. | |
Colporter |
T. v. Porter à son cou, ou sur son dos quelques mannes, ou balles de marchandises, pour les vendre par les rues, & par la campagne. Il est permis aux Ramonneurs, & autres petits Merciers, de colporter des marchandises, mais non pas de les vendre en boutique hors des Foires. En temps de contagion la Police défend à tous Revendeurs d'habits, colporteurs, d'exposer en vente, ou de colporter par la ville, aucuns habits, linges, ou autres hardes | |
Colporteur |
T. n.m. Marchand qui va vendre ses marchandises par les rues, & qui les porte dans une manne ou cassette pendue à son cou. Les Colporteurs vendent des images, des étuis, des ciseaux, des lacets, & autres menues marchandises. On le dit particulièrement des crieurs de gazettes, d'Edits, & autres feuilles volantes, qui sont nouvelles, & d'un prompt débit. Par les statuts des Libraires, il est défendu aux Colporteurs de tenir apprentifs, magazins, ni boutiques, ni imprimerie, ni faire imprimer en leurs noms ; mais ils peuvent porter au cou une balle pour porter de petits livres qui ne passeront pas 8. feuilles brochées, ou reliées à la corde, & imprimées par un Libraire de Paris avec sa marque. Les Colporteurs ne doivent rien débiter sans la permission du Lieutenant Général de Police. |
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Colsa |
T. n.m. Est le nom qu'on donne à une sorte de choux qui croît en campagne dans les blés. On tire une huile de ses semences. | |
Comblan |
T. n.m. Grosse corde qui sert à traîner le canon. C'est la même chose que combleau. | |
Combraille |
T. n.f. Petit pays de France dans la basse Auvergne qui confine à la Marche & au Bourbonnois. On nourrit de fort bons chevaux en Combraille. | |
Combrière |
T. n.f. Terme de marine. C'est un filet dont on se sert sur les côtes de Provence pour prendre des thons, palamides & autres grands poissons. | |
Comingeois |
T. n.m. Pays de France en Gascogne. Le Comingeois a pour bornes l'Armagnac au nord, le Conserans à l'orient, la Catalogne au midi & le Comté de Bigorre à l'occident. Le Comingeois a titre de comté. Les Comingeois étoient originairement des Brigands qui se retiroient dans les forêts des Pyrénées. Pompée vainqueur de Sertorius les attaqua, & les obligea à demander la paix. Une des conditions fut qu'ils quitteroient leurs forêts & leurs montagnes où ils erroient, & qu'ils se rassembleroient au lieu que nous appellons Cominges, où ils formeroient une ville. | |
Comite |
T. n.m. Officier de galère qui commande la chiourme, qui a le soin de faire ramer les forçats. Les comites ne sont point chiches de coups de bâton. | |
Commande |
T. n.m. Terme de coutumes. C'est un droit que le seigneur prend tous les ans sur les veuves de condition servile durant leur viduité, pour reconnoissance de son droit de servitude. Il y a des lieux où le droit de commande est un droit qui se lève sur les femmes de condition servile mariées à d'autres qu'à ceux de la condition et servitude du seigneur. | |
Commande |
T. n.f. En quelques coutumes, signifie la taille qui est dûe par des personnes de condition servile. | |
Commande
de bestiaux |
T. n.f. Terme de coutumes. C'est un contrat par lequel on donne à un berger, ou laboureur, un troupeau de bétail pour en avoir soin, à charge de le nourrir & d'en jouir pendant un certain temps, après lequel il doit représenter le troupeau pour partager le surplus, ou le croît, entre le maître et lui. | |
Commère
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T. n.f. Femme, ou fille, qui ont tenu avec quelqu'un un enfant sur les fonts de Baptême. Celui qui a été le parrein d'un enfant, est le compère de celle qui en est la marreine, & réciproquement la marreine est la commère de celui qui en a été le parrein. Le père & la mère de l'enfant sont compères & commères de ceux qui ont été parreins, ou marreines de leurs enfans. Il y a alliance spirituelle entre le père de l'enfant, & la commère qui a servi de marreine ; ils ne se peuvent marier sans dispense. Le Pape Etienne appelle souvent dans ces lettres le Roi Philippe son compère & la Reine Bertrade sa commère, & les deux Princes leurs fils ses enfans spirituels ; ce qui fait croire qu'il fut leur parrein, & montre que ces noms consacrés par la Religion étoient alors des titres d'honneur, ou du moins qu'ils n'étoient point du style bas & familier, comme aujourd'hui. |
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Commettage |
T. n.m. Terme de cordier. Réunir, commettre, plusieurs fils, de plusieurs torons ou cordons par le tortillement pour faire des ficelles, des cordons, des grelins. | |
Commettre |
T. v. En terme de coutume, signifie confisquer. | |
Commis (droit
de) |
T. n.m. Terme de coutume. C'est une espéce de confiscation de quelque bien pour felonie, fraude, trahison ou autre cause semblable. | |
Committimus |
T. n.m. Mot purement Latin : il
signifie nous commettons. Dans le style de Pratique, c'est un droit,
ou un privilége, que le Roi accorde aux Officiers de sa Maison,
& à quelques personnes, ou Communautés, de plaider
en première instance aux Requêtes de l'Hôtel, ou
du Palais, en toutes leurs affaires pures personnelles, possessoires,
ou mixtes, tant en demandant, qu'en défendant, & d'y faire
renvoyer, ou évoquer, celles qui seront pendantes devant d'autres
Juges, pourvu qu'elles ne soient point encore contestées, &
que l'on n'y ait pas encore procédé. Le Committimus
du grand Sceau n'étoit autrefois que pour les Commensaux
de la Maison du Roi ; mais il a été étendu du depuis
à plusieurs autres personnes. Il peut s'éxécuter
par tout le Royaume, avec cette restriction, que pour distraire une
affaire d'un Parlement à un autre, il faut qu'il s'agisse de
mille livres, & au dessus. Le Committimus du petit Sceau
ne s'étend & ne peut être executé que dans le
ressort du Parlement, & attire les affaires aux Requêtes du
Palais. Les privilégiés peuvent en user quand il s'agit
de deux cents livres, & au dessus. Les Lettres de Committimus
du petit & du grand Sceau ne durent qu'un an, après quoi
il faut les renouveller. On ne peut se servir du droit de Committimus
contre le Roi, pour quelque cause que ce soit, parce que le Roi n'accorde
jamais de privilege contre ses droits. |
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Commodat |
T. n.m. Terme de Jurisprudence. La concession gratuite de l'usage d'une chose, soit meuble, soit immeuble, que l'on fait à quelqu'un pour un certain temps, à la charge de restituer la même chose en espèce après le temps marqué : c'est une espèce de prêt, & de contrat. Il y a pourtant cette différence entre le prêt, & le commodat, c'est que le commodat se fait gratuitement, & ne transfère point de propriété. Il faut rendre la chose en essence, & sans la détériorer : en sorte que les choses qui se consument par l'usage ne peuvent être la matière d'un commodat, mais d'un prêt ; parce qu'on ne peut les rendre en individu, quoiqu'on puisse les rendre en espèce. Il y a deux sortes de commodats, l'un gratuit, l'autre utile : le commodat gratuit est purement au profit du commodataire ; le commodat gratuit est lorsqu'on prête quelque chose que le commodataire est obligé de rendre en essence & en individu, mais sans rien donner pour l'emprunt : le commodat utile, est lorsqu'on retire quelque chose pour le prêt, & alors c'est une espèce de location. | |
Commode
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T. adj. Terme qui, sous l'ancien régime désignait quelqu'un d'aisé, vivant sans difficulté financière. |
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Communal |
T. adj. Qui appartient aux habitans d'un ou plusieurs villages. | |
Communaux |
T. n.mpl. Landes, friches, jachères
ou bois utilisés collectivement par les villageois, en particulier
pour la pâture du bétail. C'est dans les communaux que les habitants les plus pauvres des villages trouvaient leurs moyens de subsistance même s'ils étaient soumis à des redevances seigneuriales, comme en Bourgogne où le seigneur prélève un droit de "bleyrie" (2 raz d'avoine et 2 poulets par an pour avoir droit de mener son bétail bovin paître et aisancer en communes". |
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Commune |
T. n.m. Le menu peuple. La commune s'émeut facilement. Communes au pluriel signifie le peuple de la campagne. | |
Compagnonage |
T. n.m. Ce terme est en usage dans quelques communautés des arts & métiers pour signifier le temps que les apprentis sont obligés de servir les Maîtres en qualité de compagnons avant que de pouvoir aspirer à la maîtrise. | |
Compare |
T. n.m. Terme de coutumes. Les compares sont des usages & redevances que les Vicomtes de Narbonne prétendoient contre l'Evêque. | |
Compère
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T. n.m. Qui tient un enfant sur les fonts de Baptême. Un garçon qui tient un enfant avec une fille est son compère. Il est aussi compère à l'égard des père & mère de l'enfant, & il contracte une alliance spirituelle avec eux. On ne contracte cette alliance qu'à cause du Sacrement même du Baptême, & non point à cause des cérémonies qui l'accompagnent. Le Pape Etienne IX. appelle souvent dans ses lettres le Roi Philippe I. son compère, & la Reine Bertrade sa commère, & les deux Princes, leurs fils, ses enfans spirituels ; ce qui fait croire qu'il fut leur parrain, & montre que ces noms consacrés par la Religion, étoient alors des titres d'honneur, loin d'être du style bas & familier, comme aujourd'hui. |
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Compersonier |
T. n.m. C'est ainsi que se nomment les associés dans un ménage où tous les biens sont communs. Ce qui arrive souvent dans les familles de main-morte pour les conserver les biens dans une parenté. Il s'en trouve encore plusieurs en Bourgogne, Nivernois, en Champagne, &c. | |
Complant |
T. n.m. Terme d'agriculture.
Lieu planté d'arbres, de vignes. J'ai fait un complant dans ce
parc. On dit aussi, donner une terre à complant pour la
planter en vignes, cultiver & exploiter moyennant certaines redevances.
Complanter, c'est planter des vignes, des arbres, &c. |
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Complanterie |
T. n.m. Terme de coutumes. Droit qui appartient au seigneur sur les vignes qu'il a données à complanter, à cultiver. | |
Complies |
T. n.fpl. Prière du soir qui est la dernière partie de l'Office du Bréviaire & qui se dit après Vêpres. Quand les complies sont dites, les religieux vont souper. Dans l'Ordre de St Benoît il est défendu de parler après complies. Les complies s'appellent ainsi parce que c'est la fin & l'accomplissement de l'Office divin. | |
Compoix (ois) |
T. n.m. C'est dans le Languedoc
ce qu'est ailleurs le Cadastre. Le mot de cadastre est en usage dans les
Provinces de Dauphiné & de Provence,
où il signifie un Registre qui contient la qualité, l'estimation
des fonds de chaque Communauté, & le nom de ceux qui les possédent.
Le Roi Louis XIV. par son Edit du mois de Juillet 1690. portant création des Procureurs du Roi & Greffiers des Hôtels de Ville, ordonne que les Secrétaires & Greffiers tiendront les Livres des compoix ou cadastres desdites villes & communautés ; écriront & dresseront lesdits Livres de compoix & cadastres, lorsqu'ils seront renouvellés. |
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Compost |
T. n.m. Terme d'Almanach. La science de compter
le temps par le mouvement des astres, par rapport à l'Eglise, s'appelle
Compost Ecclésiastique. Il a été établi
principalement pour la célébration exacte de la Pâque,
qui règle toutes les autres Fêtes mobiles. Il est composé
du Cycle Solaire, du nombre d'or, ou de l'Epacte, de la Lettre Dominicale,
& de l'Indiction Romaine. En Chronologie on l'appelle le Comput
Ecclésiastique. On appelle aussi en termes de Marine, ou d'Hydrographie, compost, l'Art de trouver les jours de la Lune, & ensuite les marées, pour l'usage de la navigation. Le compost est sur tout nécessaire pour le cabotage, c'est-à-dire, pour naviger en suivant toujours les côtes. Les Pilotes côtoyers doivent savoir le compost. Les Professeurs Royaux d'Hydrographie doivent apprendre le compost aux jeunes gens qui se destinent à la mer. Il y a des livres pour les Pilotes sous le titre de compost manuel. On y met la situation des Ports pour la connoissance des marées, &c. Compost, autrefois avoit une signification plus étendue, & signifioit en général une composition, un recueil. C'est de là qu'est venu l'usage d'aujourd'hui, qui donne à ce mot la signification particulière expliquée ci-dessus. Compost, est aussi un terme d'Agriculture, qui signifie le bon état d'une terre |
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Composter |
T. v. Terme d'agriculture, mettre une terre en bon compost, en bon état. Le compost signifiant le bon état de la terre. | |
Compote |
T. n.m. Assaisonnement de viandes qu'on fait cuire dans un pot avec du lard & des épices. Une compote de pigeonneaux. On le dit aussi de la cuisson des fruits ou confitures qu'on veut manger promptement. | |
Comptablie |
T. n.f. Terme de commerce. Ce mot est en usage à Bordeaux. On appelle comptablie le bureau où l'on paye les droits que les marchandises doivent au Roi. | |
Comput |
T. n.m. Terme de chronologie. Il ne se dit que des supputations qui servent à régler le calendrier & les fêtes de l'église, comme le cycle solaire, le nombre d'or, l'épacte, l'indiction romaine, & le temps des fêtes mobiles aussi bien que des calendes, ides, quatre-temps, bissexte, &c. | |
Computiste |
T. n.m. Celui qui travaille au comput & à la composition du calendrier. | |
Comtat |
T. n.m. Est le territoire ou l'état d'Avignon. On dit le Comtat d'Avignon ou le Comtat tout court, comme on dit la Comté tout court pour la Franche-Comté ou la Comté de Bourgogne. Le Comtat à le Dauphiné au nord, la Provence au levant & au midi, le Languedoc au couchant. La capitale du Comtat est Avignon. La Principauté d'Orange est renfermée dans le Comtat. | |
Conche |
T. n.m. C'est le nom des seconds réservoirs des marais où l'on fabrique le sel. Le premier de ces réservoirs s'appelle Jas, le second s'appelle conche. L'eau de la mer se communique du jas dans les conches par des tuyaux de bois & après s'être un peu échauffée dans les conches, elle passe dans un autre réservoir nommé le mort, par un canal qu'on appelle ame d'eau. | |
Conclave |
T. n.m. Assemblée de tous les Cardinaux qui sont à Rome pour faire l'élection du Pape. | |
Conclaviste |
T. n.m. Domestique qu'un Cardinal choisit pour le servir & qui s'enferme avec lui dans le Conclave. Chaque Cardinal a deux conclavistes | |
Concuré |
T. n.m. Prêtre chargé avec d'autres du soin de la conduite des âmes d'une paroisse avec un pouvoir égal, & non pas simplement comme vicaire. | |
Concussion |
T. n.f. Volerie, exaction faite par un juge ou un Officier public, qui se fait payer de plus gros droits que ceux qui lui sont attribués ; par un receveur qui fait payer de plus grosses taxes que celles qui lui sont dûes. | |
Condit |
T. n.m. Terme de pharmacie qui se dit de toutes sortes de confitures tant au miel qu'au sucre. Il y a un condit stomacal, purgatif & corrobatif qui diffère des opiates en ce qu'il y a plus de sucre, moins de poudre & plus de conserve & de syrop. | |
Condomois |
T. n.m. Contrée de Gascogne dont Condom est la capitale. Le Condomois est entre l'Armagnac, la Gascogne propre, le Bazadois & les Landes. | |
Condrieu |
T. n.m. Jolie petite ville de
France dans le Lyonnois, remarquable par ses bons vins.
Elle est au pied d'une colline proche du Rhône,
à trois lieues de Vienne. |
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Conducteur |
T. n.m. Terme de guerre. Les Sergens majors de l'Artillerie, autrement conducteurs, ont le soin de faire préparer les chemins, & d'avoir les choses nécessaires pour la conduite des piéces | |
Confisquer |
T. v. Adjuger au fisc, ou à ceux qui en ont les droits. On confisque le corps & les biens des criminels & des rebelles. | |
Confins |
T. n.mpl. Bornes d'un champ, d'une seigneurie, d'un pays. | |
Confit |
T. n.m. Terme
de pelletier. Sorte de cave où l'on met confire les peaux de mouton,
d'agneau & de lièvre. Les maroquiniers appellent aussi confit, l'excrément du chien délayé dans l'eau tiède dont ils se servent pour la fabrique de leurs maroquins. |
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Confiturier |
T. n.m. Marchand qui fait & vend des confitures. Quelques uns l'appellent confiseur. Quelques autres en font distinction & appellent confiseur celui qui confit effectivement les fruits & confiturier celui-là seulement qui en fait commerce. | |
Conflans,
conflants |
T. n.m. C'est le lieu où deux rivières se joignent. On a donné en France le nom de conflant à plusieurs lieux qui sont proches de l'endroit où deux rivières de joignent, situés au confluent de deux rivières. | |
Congé |
T. n.m. En termes de Marine, est une Patente qu'un Roi ou une République donnent à leurs sujets, pour leur permettre de naviguer, de courir les mers, faute de la représentation de laquelle on est réputé corsaire. |
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Congé |
T. n.m parlant des Aides. C'est ce qui est dû aux Commis des Aides, pour la permission qu'ils accordent d'enlever ou remuer du vin d'un lieu à un autre. Il y a un autre droit de congé, qui se paye aux Officiers de l'Amirauté par les Capitaines & Maîtres des vaisseaux Marchands, pour obtenir la permission de mettre à la mer. | |
Congéable |
T. adj. Terme de Coutumes, qui se dit d'un domaine dont le possesseur se doit dessaisir à la volonté du Seigneur duquel il est tenu, en lui payant ses méliorations. Il y en a beaucoup de cette sorte en Bretagne. | |
Congrégation |
T. n.m. Assemblée de plusieurs personnes Ecclésiastiques qui font un corps. On le dit particulièrement des Cardinaux qui sont commis en certain nombre par le Pape, & distribués en plusieurs chambres pour exercer certains offices de jurisdictions, à peu près comme les Bureaux des Conseillers d'Etat en France. La première est la Congrégation du S. Office, ou de l'Inquisition. La seconde, la jurisdiction sur les Evêques & les Réguliers. La troisième, est celle du Concile. Elle a pouvoir d'interpréter le Concile de Trente. La quatrième est celle des coutumes, cérémonies, préséances, canonisations, appellée la Congrégation des Rites. La cinquième, celle de la fabrique de S. Pierre, qui connoît de toutes les causes pies, dont une partie est dûe à la fabrique de S. Pierre. La sixième, celle des eaux, ponts & chaussées. La septième, celle des fontaines & des rues, dont le Cardinal Grand Chambellan est le chef. La huitième, celle de l'Index, qui juge des livres à imprimer, ou à corriger. La neuvième, est celle du gouvernement de tout l'Etat de l'Eglise. La dixième, de bono regimine. Le Cardinal Neveu est chef de ces deux dernières. La onzième, est celle de la Monnoie. La douzième, celle des Evêques, où on examine ceux qui doivent être promus aux Evêchés d'Italie. Elle se tient devant le Pape. La treizième, est celle des matières consistoriales, dont le chef est le Cardinal Doyen. Il y a encore une Congrégation de l'aumône, qui a soin de ce qui regarde la traite des vivres nécessaires à la subsistance de Rome, & de l'Etat Ecclésiastique. Les Congrégations changent quelquefois selon la volonté des Papes, qui en établissent souvent de nouvelles, qui ne durent qu'un certain temps, & pour décider des affaires particulières. |
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Congrier |
T. n.m. Terme de coutumes. Droit de faire un congrier dans une rivière. Congrier est un espace dans une rivière enfermé de deux pieux joints près l'un de l'autre & sortant de l'eau entre lesquels le poisson est enfermé. | |
Conjuges
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Conjoints | |
Connoissement |
T. n.m. Terme de Marine. C'est
un acte signé du Capitaine du vaisseau & de l'Ecrivain, qui
contient la déclaration des marchandises d'un vaisseau, de leur
qualité, du nom de ceux qui les ont chargées, & à
qui elles sont adressées, & de l'envoi, ou du lieu où
elles sont destinées, avec soumission de les porter au lieu de
leur destination. |
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Conque |
T. n.m. Mesure de grains dont on se sert à Bayonne & à St Jean de Luz. A Bayonne on se sert de la conque pour mesurer les sels. Deux conques composent un sac mesure de Dax. | |
Conquests
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n.mpl. Dans sa signification la plus étendue, bien acquis en commun par plusieurs personnes. Dans l'usage le plus général, les acquêts sont les biens acquis avant la communauté de mariage alors que par conquêts on entend ordinairement ceux qui ont été acquis pendant la communauté. | |
Consanguin
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Parent par le père et par extension les personnes ayant un ascendant commun. Voir "Utérin" Enfants nés du même père mais de mères différentes | |
Consérans |
T. n.m. Contrée de France dans la Gascogne, entre le Comté de Foix au levant, celui de Comminges au nord & au couchant, & la Catalogne au midi. Le Consérans a eu titre de comté. | |
Conserve |
T. En termes de Marine, se dit des vaisseaux qui vont en mer de compagnie pour se défendre, s'escorter & se secourir les uns les autres. Il est parti dix vaisseaux qui vont de conserve. |
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Consommateur |
T. n.m. Terme théologique. Il ne se dit qu'en certaines phrases consacrées. Jésus-Christ est l'auteur et le consommateur de notre foi. C'est-à-dire, il a achevé, il a accompli le mystère de notre foi, confirmé nos espérances. | |
Contéours |
T. n.m. Espèce de farceurs ou bateleurs qui étoient en vogue avant le règne de François I & qui chantoient, jouoient des instrumens & récitoient des vers. | |
Contrat |
En termes de Marine, on appelle un contrat à la grosse (on sousentend aventure) ou à retour de voyage, une espèce de société entre deux particuliers, dont l'un envoie des effets par mer, & l'autre lui fournit une somme d'argent, à condition de la retirer avec un certain profit en cas de bon voyage ; & de la perdre, si les effets périssent. |
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Contrat
de mariage |
n.m. Convention par laquelle les futurs époux déterminent leur régime matrimonial. Souvent conclu la veille des noces, après les fiançailles. Sauf exception, le notaire est celui de la famille de l’épouse | |
Contre-coeur |
T. n.m. Le fond d'une cheminée entre les jambages & le foyer. C'est aussi une plaque de fer ornée de sculpture qu'on met au milieu de la cheminée pour conserver le mur & répercuter la chaleur. | |
Contrebande |
Acte contraire à la loi qui touchait
en particulier le transport et la vente en fraude de denrées
dont le commerce était réglementé, tels le sel
ou le tabac. La contrebande était très répandue
sous l'ancien régime notamment aux limites des pays de grande
gabelle où le sel coûtait très cher. |
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Contreporter |
T. v. Vendre
des marchandises en les portant chez les bourgeois, au lieu de tenir une
boutique. Par les statuts de la plupart des métiers il est interdit
de contreporter. Le contreporteur est celui qui porte ses marchandises par les rues pour les vendre. On les a depuis appelés colporteurs, parce qu'elles sont souvent dans une manne pendues au cou. Il est défendu de vendre par la ville aucune toile ni étoffe neuve. |
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Contrôle |
T. n.m. C'est un registre double
qu'on tient des expéditions, des actes de Finance & de Justice,
pour en assurer davantage la conservation & la vérité.
Toutes les quittances de Finances s'enregistrent au Contrôle
général. Il se fait un contrôle du
payement des rentes de la Ville. Le contrôle des Exploits
empêche bien des antidates, des friponneries de Sergens. |
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Contrôle
des actes |
n.m. Créé par une ordonnance
de 1654, le contrôle des actes ne concernait qu’une partie
des actes notariés et exploits d'huissiers : testaments, substitutions,
inventaires judiciaires. En 1705, les actes sous seing-privé entrèrent
dans son champ d’application. Ces actes concernent souvent des assemblées
familiales ou des autorisations particulières et ne se retrouvent
que dans ces registres puisque le notaire n’en possédait pas
la minute. Ils précisent la date de l’acte et son analyse,
le nom et le lieu d’exercice du notaire, le montant du droit perçu
(centième denier) Les contestations relatives au contrôle
étaient de la compétence des intendants. Le contrôle s'appliquait à tous les actes et ses registres, non publics, ils ne pouvaient être communiqués qu'aux parties directement concernées. Flandre, Hainaut, Artois, Cambrésis, Labourd étaient abonnés au contrôle. L'Alsace en était exempte. |
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Convoi
de Bourdeaux |
Bureau du Roi établi en la ville de Bourdeaux pour la perception des droits qui se lèvent par mer seulement, sur 6 ou 7 sortes de marchandises, comme sur les vins, eaux-de-vie, prunes, &c. L'origine de ce droit vient de ce qu'anciennement les bourgeois & marchands de Bourdeaux, pour la sûreté de leur commerce, faisoient des armemens pour escorter les vaisseaux qu'ils envoyaient sur mer. Et pour subvenir à cette dépense, ils s'imposoient eux-mêmes certains droits à proportion des marchandises qu'ils envoyaient & chargeoient sur les vaisseaux. Dans la suite, le conseil ayant | |
Copeiz |
T. n.m. Terme de coutume. Bois nouvellement coupés. | |
Copie
intégrale d'un acte |
Doit indiquer toutes les mentions figurant dans l'acte original, y compris nom et adresse du notaire en cas de contrat (sur un acte de mariage), et mentions marginales |
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Copter |
T. v. Faire battre le battant d'une cloche seulement d'un côté | |
Coq |
T. n.m. cuisinier du vaisseau. | |
Coquemar |
T. n.m. Ustensile de cuisine qui sert à faire bouillir de l'eau & cuire plusieurs choses. Les barbiers portent avec eux leur bassin & leur coquemar. On fait des coquemars de terre, d'étain, de cuivre, d'argent. | |
Coqueron |
T. n.m. Terme de navigation. Quelques uns nomment ainsi une petite chambre, ou retranchement qui est à l'avant des petits bâtimens, sur tout de ceux qui naviguent dans les eaux internes. On le nomme ainsi parce qu'il sert de cuisine. | |
Coquetier |
T. n.m. Marchand qui amène ordinairement à Paris des oeufs en coque, du beurre, des volailles, du poisson de somme. Les Manceaux s'en retournent à leur pays par la voie des coquetiers. On les appelle fruitiers coquetiers & beurriers. Ajoûter : c'étoient les coquetiers qui marchoient toute la nuit pour arriver de bon matin à Paris. | |
Corbeillier |
T. n.m. Officier du Chapitre de l'Eglise d'Angers, qui distribuoit le pain de chapitre. A présent, ils officient aux fêtes doubles & sont quatre. Le grand corbeillier est le chef du bas choeur, c'est le curé du chapitre. Le bréviaire de ceux qui décèdent lui appartient. | |
Corbières |
ou la vallée de Corbières. Petit pays de France dans le diocèse de Narbonne & dont la capitale est Sejan. | |
Corbillard |
T. n.m. Coche d'eau qui mène à Corbeil, petite ville à sept lieues de Paris. On appelle ironiquement un corbillard, un carosse bourgeois, où on voit plusieurs personnes fort pressées. | |
Corbillon |
T. n.m. Panier
à mettre des oublies, étroit par le milieu, large par
les extrémités. On a gagné le corbillon
de cet Oublieur. On le dit aussi d'un petit panier d'osier, où
on présente les balles dans un jeu de paume. On le dit pareillement
sur la mer d'un vaisseau semblable où l'on met le biscuit, qu'on
donne à chaque repas pour un plat de l'équipape. |
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Corbinage |
T. n.m. Terme de Coutume. Par ce mot on entend differens droits ; quelquefois c'est un droit en vertu duquel les Curés prétendent avoir le lit des Gentilshommes qui meurent en leur Paroisse : quelquefois c'est un droit annuel que le Seigneur Châtelain prétend sur chaque boeuf qui laboure la terre, ou sur ceux qui sèment les blez. Ce droit a différens noms en diverses Provinces, on l'appelle Cornage, Fromentage, Bladage |
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Cordeau |
T. n.m. Petite
corde. Il se dit proprement de ces longues cordes & menues qui servent
aux Géomètres & Ingénieurs pour lever des plans,
pour tracer des desseins de bâtimens, ou de fortifications ; ou
de celles de Jardiniers qui font des parterres, ou qui plantent des
arbres en droite ligne ; ou de celles des Charpentiers avec lesquelles
ils allignent leur bois.Le Maçon appelle ligne, ce que
le Jardinier appelle cordeau. On dit bander le cordeau
; tracer le long du cordeau. Cette allée, ce bâtiment,
sont tirés au cordeau. Tirer une planche au cordeau,
une allée, une rue tirée au cordeau. |
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Cordelat |
T. n.m. Etoffe de laine qui se fabrique à Albi & aux environs de cette ville de Languedoc | |
Cordeliére |
T. n.m. Espéce de serge rase qui se fabrique dans quelques endroits de Champagne, particulièrement à Rheims. Elles sont partie d'Espagne & partie laines Françoises. | |
Cordilias |
T. n.m. Est une grosse étoffe de laine qui est une espèce de gros drap ou de bure. Il en vient d'Espagne & de Languedoc | |
Cordouan |
T. n.m. Espèce de cuir qui vient de Cordoue & dont on fait le dessus des souliers. Il se fait de cuir de chèvre passé en tan : ce qui le distingue du maroquin, qui est passé en galle. Celui qui prépare & passe les cuirs nommés cordouans est le cordouanier. | |
Corées
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Droit qui est dû par les bouchers de Villefranche. Il consiste dans les intestins, en tout ou partie, des bêtes à manger qu'on tue, comme le coeur, le poumon, le foie, &c. | |
Cormier |
T. n.m. Grand arbre qui porte des cormes, & qu'on plante d'ordinaire dans une terre à blé. Le cormier est un bois propre à faire des fuseaux pour les rouets & lanternes des moulins, qui se doivent debiter ou fendre de quatre pouces en quarré. On en fait aussi les outils des Ménuisiers ; car ce bois est extrémément dur & serré. On dit qu'un ais de cormier mis dans un tas de blé en chasse toutes sortes d'insectes. | |
Cornage |
T. n.m. Terme de coutumes. Droit qui se lève sur les boeufs dont on laboure la terre. On appelle ce droit cornage parce que les boeufs sont des bêtes à cornes. Le droit de cornage est la même chose que le droit de colage. | |
Cornet |
T. n.m. Petit cor
de chasse qui est de cuivre, qui n'a quelquefois qu'un demi-cercle. Quelquefois
il a plusieurs tours ou cercles pour faire circuler la voix. . Cornet, se dit aussi d'un petit cor fait de corne qui sert à augmenter le cri, ou le son de la voix. Un cornet de vacher est fait d'une corne de vache. Un cornet de Postillon, lui sert à donner de loin le signal qu'on lui prépare des chevaux. Il faut un cornet pour parler à un sourd, lorsqu'il n'entend point si on ne lui parle à travers un semblable vaisseau de corne qui ramasse la voix. Cornet, est aussi un instrument de guerre des Anciens. Végèce, nous apprend que les Légions avoient des trompettes, des cornets & des buccines ; que lorsque les cornets sonnoient il n'y avoit que les enseignes qui obéissent, & non les soldats ; que quand les enseignes devoient marcher seules sans les soldats, on ne sonnoit que des cornets ; comme on ne sonnoit que des trompettes, quand il étoit question de faire marcher les soldats seuls, sans les drapeaux, pour quelque faction ou quelque ouvrage ; que c'étoient les cornets & les buccines qui sonnoient la charge & la retraite ; & que pendant le combat les trompettes & les cornets sonnoient ensemble. Cornet a bouquin, Instrument de Musique qui sert à soutenir un grand choeur dans un lieu vaste & étendu, comme dans les Cathédrales. Le cornet à bouquin est une espèce de grande flûte qui a sept trous, dont le septième est inutile. Il y en a de tout droits, faits d'une seule pièce de bois de cornier, ou de prunier. D'autres sont courbés, & de deux pièces. On les couvre de cuir pour les conserver. Le dessus est de deux pieds de long, & la basse de quatre. Le diamètre de sa patte est d'un pouce, celui de son bocal d'une ligne, & celui de chaque trou de quatre lignes. Il a l'étendue d'une octave. On peut jouer sur le cornet jusqu'à cent mesures sans respirer, parce qu'il dépense moins de vent qu'on ne fait avec la bouche, par la respiration ordinaire. Cornet, est aussi un des principaux jeux de l'orgue. Il y a le grand cornet qui a cinq tuyaux sur touche, & dix-neuf touches parlantes sans les dièses. Le petit cornet est un jeu qui a un troisième clavier séparé de celui du positif & du grand corps de l'orgue, lequel on appelle aussi cornet séparé, & n'a que dix-neuf touches qui jouent. On appelle aussi cornets, plusieurs petits vaisseaux qui sont ordinairement de corne. Un cornet pour jouer aux Dez & au Trictrac. Un cornet d'écritoire, est la partie de l'écritoire où on met l'encre. On dit aussi des cornets de papier, lorsqu'on tortille du papier en pointe pour y enfermer quelque chose de menu, ou pulvérisé. Un cornet de dragée, un cornet de poivre. Cornet a vantouser. C'est un instrument dont on se sert pour appliquer des vantouses. Cornet de fayence, ou de porcelaine. C'est un vaisseau de fayence, ou de porcelaine, qui est fait en forme de cornet à jouer, & dont on se sert pour parer les coins des cabinets, ou ceux des cheminées. Les cornets de porcelaine sont bien plus chers que les autres. Cornet, est aussi une espèce de pâtisserie faite de farine & de sucre, qu'on cuit entre deux fers comme une gauffre, & qu'on tortille à la manière d'un cornet de dez. On envoie quérir un plat de cornets pour boire du vin d'Espagne. Les cornets de métier pour le peuple se font seulement avec du miel. Cornet de pourpre, est une espèce de pourpre ou de poisson servant aux teintures, qu'on appelle autrement porcelaine à cause de sa figure. |
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Cornetier |
T. n.m. Ou Refendeur de cornes. C'est un Artisan qui refend les cornes de boeufs, qui les redresse avec des fers chauds & autres instrumens, & les revend aux peigniers, pour en faire des peignes, & aux Patenôtriers pour en faire des chapelets. |
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Cornette |
T. n.m. Ce mot se disoit autrefois de toute sorte d'habillement de tête ; & on appelloit cornette de Moine, leur capuchon, cornette d'Avocats, de Docteur, le chaperon qu'ils portoient autrefois sur leur tête. La partie de devant de ce chaperon, ou bourlet, s'entortilloit sur la fontaine de la tête, c'est-à-dire, sur l'os coronal : & ce nom lui vient de ce qu'après avoir fait quelque tours, les extrêmités formoient sur la tête comme deux petites cornes. C'est encore maintenant une marque de magistrature, & on la porte pendante sur l'épaule, & le chaperon par derrière, comme en usent plusieurs Consuls, ou Echevins. On regardoit comme un grand désordre en 1495. que les Ecclésiastiques commençassent à la manière des Séculiers, de porter des chapeaux sans cornettes. Il fut ordonné qu'ils auroient des chaperons de drap noir, avec des cornettes honnêtes, & que s'ils étoient trop pauvres, ils auroient du moins des cornettes attachées à leurs chapeaux, & cela sous peine de suspension, d'excommunication, & de cent sous d'amende. |
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Cornouaille |
T. n.f. Pays de France. Quimper-Corentin est la principale ville du pays de Cornouaille. | |
Cornouille |
T. n.m. Fruit rouge & acide qui croît sur le cornouillier, & qui murit en Septembre. Les cornouilles sont rafraîchissantes, déssicatives & astringentes. On s'en sert dans la dyssenterie, & dans la diarrhee. On en fait une gelée semblable au cotignac, qu'on confit avec du sucre, & qui est sort bonne pour resserrer. On les confit aussi dans la saumure comme des olives. |
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Cornuau |
T. n.m. Mauvais poisson qui monte en Loire en très grande quantité en même temps que l'alose & si semblable qu'on peut y être trompé, si ce n'est qu'il est plus court. Les paysans et artisans en mangent pendant toute la saison. | |
Corporal |
T. n.m. Terme Ecclésiastique. C'est un linge sacré, fort fin, & fort délié, qu'on étend sous le calice en disant la Messe, pour recevoir les fragmens de l'hostie, s'il en tomboit quelques-uns. Le corporal étoit autrefois une grande nappe qui couvtoit tout l'Autel. Le Corporal doit être de toile de lin, ou de chanvre sans aucun ornement, si ce n'est vers les bords. | |
Correaux |
T. n.mpl. On nomme ainsi à Bourdeaux une espéce de bateaux dont on se sert pour décharger les barques & autres bâtimens de sel qui se mettent en coûtume pour être taillés au large. | |
Correcteur |
T. n.m. En termes de collège, est celui qui châtie & qui fouette les écoliers par l'ordre du régent ou du préfet. | |
Corroyeur |
T. n.m. Artisan qui corroie les cuirs, qui leur donne leur dernière préparation pour les mettre en oeuvre, qui les teint, qui les amollit, qui les graisse. | |
Corsage |
T. n.m. Terme populaire qui signifie la taille. Cette paysanne est d'un beau corsage. | |
Corse |
T. n.f. Nom d'une Isle de la mer méditerranée, située entre les côtes de Genes & l'Isle de Sardaigne, dont elle n'est séparée que par un canal de trois lieues de largeur. L'air y est mal-sain. Il y a des montagnes qui la séparent en deux parties, dont celle qui est au midi s'appelle Corse de delà les monts ; & celle qui est au nord, Corse de deçà les monts. L'Isle de Corse est à la République de Gènes. La Bastie est la ville la plus considérable de l'Isle de Corse. |
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Corvée royale |
T. n.m. Servitude, redevance corporelle, qu'on doit à un Seigneur dominant pour quelque droit, ou héritage qu'on tient de lui à cette charge. L'usage des corvées est très-ancien en France. Parmi les Gaulois les paysans n'étoient pas moins soumis à leurs Seigneurs que les esclaves à leurs maîtres : cette tyrannique coutume a duré fort long-temps. L'Ordonnance de Louïs XII. en 1499. a extrêmement modéré la rigueur de ces exactions : & comme les corvées sont odieuses, on ne peut les acquérir, même par la prescription centenaire ; il faut un titre positif. Les corvées sont des servitudes qui offensent la liberté publique, & marquent les violences des Seigneurs sur leurs Sujets. Les corvées sont des charges auxquelles les Gentilshommes ne sont pas sujets Pour la population des campagnes, il s'agissait de travailler gratuitement un certain nombre de jours par an à la construction ou l’entretien des grandes routes. Bien que cet impôt indirect ait été contraignant, coûteux et souvent injuste pour ces gens, certaines paroisses l'ont parfois instamment réclamé tant leurs habitants étaient gênés par le mauvais état de leurs routes. Toutefois l'absence de législation a fait de ces corvées un impôt en nature complètement arbitraire pouvant varier de 6 à parfois 40 jours de travail par an. Elles furent abolies par Turgot en 1776 puis remplacées par un supplément de taille. |
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Corvette |
T. n.m. Petit bâtiment léger dont on se sert ordinairement dans les armées navales pour aller à la découverte & pour porter des nouvelles & des ordres parce qu'elle va très vite. C'est une espéce de barque longue qui n'a qu'un mât & un petit trinquet ou mât d'avant. Elle va à voiles & à rames. | |
Cosse |
T. n.f. Terme de Parcheminier. On appelle du parchemin en cosse, ou en croûte, la peau du mouton telle qu'elle sort de la mégie, c'est-à-dire, dont on fait seulement tomber la laine ; on attache le parchemin en cosse sur un chassis qui s'appelle herse, là on le rature, & l'on en ôte toutes les superfluités | |
Cosse |
T. n.f. Espéce de graine de navette un peu plus grosse que la navette ordinaire. On en tire une huile qui est bonne à brûler. | |
Cotantin |
T. n.m. Contrée de la Basse Normandie dont une partie forme une presqu'île qui s'avance sur l'océan & qui fait les pieds de devant du chien couché, que représente la Normandie sur les cartes. Le Cotantin a la mer britannique au septentrion & à l'occident. Le Bessin à l'orient, & l'Avranchin au midi. Ce pays prend son nom de Coutance sa capitale. | |
Cote
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Code alphanumérique d'identification d'un document archivé Référence administrative attribuée à un document dans un service d'archives. Elles sont représentées par une suite de lettres et de chiffres. | |
Coterie |
T. n.f. Se dit parmi les artisans, d'un juré, d'un maître de confrairie à l'égard de celui qui est en même charge. Un juré ne peut aller en visite tout seul, il faut qu'il attende sa coterie. Il se sont servis de ce mot pour ne pas abuser de celui de collègue, qui est plus honorable. | |
Coterie |
T. n.f. C'est un mot qui se trouve dans plusieurs coutumes qui se dit des compagnies & sociétés de villageois demeurans ensemble, pour tenir d'un Seigneur quelques héritages qu'on appelle tenus en coterie, ce qui arrive particulièrement parmi les gens de main-morte. | |
Côtier |
T. adj. On appelle en termes de marine, pilotes côtiers ceux qui ont grande connoissance des côtes, rades, ports & rivages, par opposition aux pilotes hauturiers qui gouvernent les vaisseaux en pleine mer & en prenant la hauteur des astres. Il est aussi substantif : ce pilote est un bon côtier. | |
Cotignac |
T. n.m. Confiture, ou pâte faite de jus de coins de sucre royal, & de vin blanc le meilleur qu'on trouve. Le bon cotignac se fait à Orléans. Le cotignac est astringent ; si on le prend à l'entrée du repas il fortifie l'estomac, aide à la digestion, garantit la tête des fumées qui montent au cerveau après avoir bû ; au contraire, s'il est pris après le repas, il lâche le ventre insensiblement & peu à peu sans l'offenser. | |
Cotillon |
T. n.m. Diminutif de cotte. Petite jupe ou cotte de dessous. On le dit particulièrement de celle des enfans, des paysannes, ou des petites gens. On a troussé son cotillon pour lui donner le foüet. On dit qu'un homme aime le cotillon pour dire, qu'il aime les femmes. Il y a une danse qui s'appelle le cotillon. |
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Cotonnine |
T. n.f. Grosse toile de coton dont on fait quelquefois des voiles pour les galères, dont la chaîne est de coton, & la trême de chanvre. | |
Cotte |
T. n.f. Partie du vêtement des femmes, qui s'attache à leur ceinture, & qui descend jusqu'en bas. Il ne se dit plus qu'à l'égard des paysannes, ou personnes du peuple ; car les Dames de qualité l'appellent jupe, particulièrement celle qu'elles portent dessus, & qui est traînante. On dit encore à l'égard des enfans. levez votre cotte, troussez votre cotte. | |
Cotteron |
T. n.m. Petite cotte qu'on met par dessous les jupes pour être plus chaudement en hiver | |
Couche |
T. n.m. Bois de lit. Couche se prend aussi pour le lit entier mais en ce sens il est peu en usage. Se prend aussi figurément en morale pour le mariage. On dit d'une femme qu'elle a souillé la couche de son mari quand elle a commis adultère. | |
Couchée |
T. n.f. Gîte, lieu où l'on couche particulièrement en voyage. Nous avons plus loin à aller à la couchée que nous n'avons eu à la dînée. Il nous en a tant coûté pour la couchée, pour dire pour le gîte de l'hôtellerie. Le repas du soir y est ordinairement compris. | |
Coudraie |
T. n.f. Lieu planté de coudriers. En quelques lieux on l'appelle coudrette | |
Coudran |
T. n.m. Composition de certaines herbes mêlées de plusieurs ingrédiens, dont se servent les Bateliers de Paris pour empêcher que les cordes ne se pourrissent. On dit plus ordinairement goudran, qui n'est autre chose qu'une poix noire & liquide. L'ouvrier qui trempe les cordes dans le coudran est le coudranneur. | |
Coudrer |
T. v. ou brasser les cuirs. C'est les remuer en tournant pendant un certain temps dans la cuve avec le tan & l'eau chaude pour les rougir. | |
Coudrier |
T. n.m. Arbre qui porte des noisettes & qu'on appelle autrement noisettier. | |
Coulage |
Terme de négoce, de commerce. C'est la perte, la diminution qui se fait des liqueurs lorsqu'elles s'écoulent des vaisseaux où elles étoient enfermées. Marchandises sujettes à coulage. Dans le commerce de ces sortes de Marchandises on compte tant pour le coulage. |
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Coulage |
T. n.m. Terme de négoce, de commerce. C'est la perte, la diminution qui se fait des liqueurs lorsqu'elles s'écoulent des vaisseaux où elles étoient enfermées. Dans le commerce de ces sortes de marchandises, on compte tant pour le coulage. | |
Couletage |
T. n.m. Terme de coutumes. C'est un droit qui se prend en quelques endroits sur toutes les marchandises qui se vendent. Couletage est la même chose que courtage. | |
Couloire |
T. n.f. Passoire, vaisseau troué pour faire passer une liqueur, pour faire égoutter ce qui est trop humide. | |
Couperet |
T. n.m. Instrument tranchant, large & pesant, propre à couper des choses dures, comme des os, du bois, &c. Il sert particulièrement à la cuisine & à la boucherie pour couper les viandes, pour faire des hachis. Il sert aussi aux Menuisiers pour fendre du menu bois, pour faire des chevilles, des coins & autres choses | |
Coupeur |
T. n.m. Vendengeur qu'on loue pour couper & détacher les raisins des seps de la vigne. Il me faut tant de hotteurs & tant de coupeurs. | |
Coupis |
Toiles de coton à carreaux que l'on apporte des Indes Orientales, particulièrement du Bengale. | |
Coupon |
T. n.m. Chez les marchands de bois flotté, est une certaine quantité de buches liées ensemble avec des perches et des rouettes. Il faut dix-huit coupons pour former un train de bois flotté. | |
Courratier |
T. n.m. Ce mot se trouve dans plusieurs coutumes. Il veut dire médiateur, entremetteur, sequester. | |
Courau |
T. n.m. Petit bateau sur la rivière de Garonne. Il sert à charger les grands bateaux. | |
Courbe |
T.n f. en termes de navigation, se dit de deux chevaux accouplés qui servent à remonter les bateaux sur les rivières. Il faut dix ou douze courbes de chevaux pour remonter ce bateau |
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Courcelle |
T. n.f. Petite cour. | |
Cours |
T. n.m. Le cours en Bresse est une rente d'oeufs, de poulets, de chapons, de beurre, de fromage, &c. qui est dûe au Maître par le granger à proportion de ce qu'il nourrit de poules, de vaches, &c. Cette rente s'appelle cours, parce qu'elle est assignée sur les choses qui viennent de la basse-cour. | |
Coursie |
T. n.m. Toute la chiourme se rangea sur la coursie de la galère. Passage qui est entre les bancs des forçats sur une galère, depuis la pouppe où se met le Comité pour les faire ramer. | |
Courtage |
T. n.m. Métier de celui qui s'entremet de faire vendre des marchandises, des charges, de faire prêter de l'argent, ou autre négoce. Les secrétaires des Rois sont exempts des droits de jaugeage & courtage. Ce mot vient de courir parce que le courtage se fait par plusieurs allées & venues. Signifie aussi le droit qu'on donne à ceux qui exercent le courtage. | |
Courtage |
Droit d'aides sur les alcools qui furent très
important dans la mesure où ils s'appliquaient à tout le
royaume, soit directement pour les pays d'aides, soit par abonnement pour
les autres. Perçu à chaque vente ou passage son montant
variait selon les généralités. L'office de courtier
fut créé en 1691et celui de jaugeur en 1696. Tour à
tour réunis, supprimés puis rétablis dans tous le
royaume, il s'agissait de percevoir des droits sur les vins et alcools,
les droits de jauge n'étant dûs qu'au premier enlèvement
seulement, tandis que les droits de courtage s'appliquaient à chaque
vente. Courtage de Bourdeaux. Droit qui se perçoit par mer sur toutes sortes de marchandises. La recette du droit de Courtage appartenoit originairement à la ville de Bourdeaux, qui vendit ce droit à quarante particuliers qui élisoient entr'eux un Receveur pour en faire la perception. Mais en 1680 Louis XIV fit la réunion de ce droit au Bureau de Convoi & Comptablie de Bourdeaux ; & pour dédommager les particuliers qui en jouissoient, il leur accorda des provisions de Courtiers Royaux, & en rendit les offices héréditaires. C'est pour cette raison qu'en supprimant les charges des Agens de change & Courtiers dans tout le Royaume, on en excepta celles de la ville de Bourdeaux. Edit de 1705. |
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Courtauder |
T. v. Couper la queue. Il n'est en usage qu'en parlant des chevaux. | |
Courtier |
T. n.m. On
disoit autrefois Couratier, qui s'entremet pour faire faire
des ventes, des prêts d'argent. Il y a des Courtiers
établis en titre d'Office pour négocier les prêts
qui se font sur la place du Change, qu'on nomme Agens, |
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Courtil |
T. n.m. Petite cour ou jardin de campagne qui n'est point fermé de murs mais seulement de haies, de fagotage ou de fossés. On le dit aussi des bassecours où on fait le ménage de la campagne. On le dit aussi en quelques lieux des jardins. | |
Courvette |
T.n f. Terme de Marine, est une espèce de barque longue qui n'a qu'un mât & un petit trinquiet, & qui va à voiles & à rames. Il y en a d'ordinaire à la suite d'une armée navale pour aller à la découverte, & pour porter des nouvelles. |
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Coutumes |
n.fpl. Usages et pratiques juridiques
qui s'appliquaient à tous les domaines de la vie quotidienne et
qui avec le temps, ont pris force de loi. On distinguait les pays de droit
coutumier et les pays de droit écrit (ou droit romain) les premiers
plutôt situés au nord et les seconds au sud. En fait, cette
limite n'était pas tout à fait aussi rigide car des pays
de droit écrit connaissaient des coutumes (Bordeaux se référait
d'abord à la coutume bordelaise, aux coutumes voisines et au droit
naturel avant d'en arriver au droit romain) tout comme les provinces du
nord de la France se référaient au droit romain en cas de
lacunes ou d'obscurité dans une coutume locale. Parfois, c'était
la coutume de Paris qui faisait foi. La rédaction de ces coutumes fut entreprise dès le 13e siècle pour être rendue obligatoire en 1454 mais il fallut attendre le milieu du 16e siècle pour que la tâche fut à peu près réalisée. Bien souvent les rois (Louis XI, Louis XIV....) ont tenté de les uniformiser mais ils se sont généralement laissé décourager par leur masse énorme, leur obscurité et les réticences de certaines provinces peu disposées à modifier leurs usages. Malgré tout, plus de 60 coutumes générales et environ 300 locales furent rédigées au cours de cette période même si l'unification tant espérée n'eut jamais lieu. |
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Coûtumerie |
T. n.m. Terme de coutumes. Dans les coutumes où ce mot se trouve il veut dire la même chose que péageries, c'est-à-dire la levée des péages, des droits qu'on impose. | |
Coutumier |
T. adj. Le Volume où sont
contenues les Coutumes d'une Province, ou le Recueil de toutes les Coutumes
de France, tant générales que locales,
c'est-à-dire, des lieux particuliers, comme celles de Gisors,
Andely, Caën, Bayeux, Vernon, Langres, &c. Le grand
Coûtumier de Normandie a été
d'abord imprimé & commenté par Guillaume Rouillier
d'Alençon en 1539. Le Droit commun de la France coûtumière
doit servir de loi. |
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Cousin
issu de germains (second degré) |
Enfants des cousins germains, donc même arrière-grand-père ou arrière-grand-mère. Appelés aussi "petits cousins" ou "sous-germains". Ceux qui sont issus de cousins au second degré sont dits au troisième degré. Nous pouvons donc avoir des cousins au quatrième, cinquième, sixième degré. | |
Cousin
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Parent issu ou descendant de frères ou de soeurs. Se dit de tous les parents ou alliés en général. Les cousins germains sont les enfants de frères ou soeurs. | |
Cousinière |
T. n.f. Nombreuse parenté, comme elle est ordinairement dans les petites villes où presque tous les parens, ne fussent-ils parens qu'au dixième degré, se traitent de cousins. | |
Cousins
germains |
Enfants de deux frères ou soeurs. (même grand-père ou grand-mère) | |
Couterie |
T. n.f. Office de Coutre, Officier inférieur dans une Eglise. Office de Sacristain, de celui qui gardoit les ornemens d'une Eglise. On l'appelloit aussi Custodie. La Custodie ou Couterie de l'Eglise du village de Lampernesse n'étoit qu'un Office de Clerc servant le Curé. Cet Office consistoit à garder les clefs de l'Eglise & du thrésor, à prendre soin du luminaire, & à entretenir les lampes, à ouvrir les portes, à sonner les cloches | |
Coutier |
T. n.m. Celui qui fait des coutils. Les maîtres tapissiers prennent dans leurs lettres & statuts la qualité de Contrepointiers neutrés & coutiers. | |
Coutil |
T. n.m. Quelques-uns disent coutis, s. m. Toile faite de fil fort délié, & fort pressée, qui sert à faire des tentes, à enfermer de la plume pour faire des lits, des traversins & des oreillers, parce qu'elle est extrêmement forte & serrée. Tela fili densioris. Les coutils doivent être faits de bons fils de chanvre & sans étouppe. Il sont marqués à huit, neuf & dix rais, qui ont leurs longueurs & largeurs ordonnées par les statuts des Tapissiers, selon les villes où on les fabrique. | |
Coutume |
T. n.f. Droit qu'on paye ordinairement
comme une espèce de péage aux passages des villes, &
le plus souvent à l'entrée des Bailliages & Vicomtés,
pour l'entretien des ponts & passages, dont on ne connoît
point l'origine ni l'établissement. On met un morceau de bois
tourné & attaché au bout d'une perche, pour signal
aux Voituriers qu'il faut payer ce droit & on l'appelle billot,
ou billete |
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Coutumerie |
T. n.f. Terme de coutumes. Veut dire la même chose que péageries, c'est-à-dire la levée des péages, des droits qu'on impose. | |
Coutumier |
Recueil de coutumes. Certaines ont été mises par écrit à partir de la fin du 12ème siècle mais la plupart n'ont été rédigées qu'à la fin du 15ème siècle. Une compilation de ces coutumes a été publiée en 1724 par Charles Bourdot de Richebourg dans son "Coutumier général" | |
Couturier,
ière |
T. n.m.Tailleur de village, ou celui qui travaille dans les villes, & qui n'est point Maître, mais qui racoutre des habits pour des Fripiers, ou de pauvres gens. On appelle aussi Couturières, des femmes qui font les robes des enfans, & qui vont travailler à journée dans les maisons. | |
Couvert |
T. n.m. Logement où l'on est à l'abri des injures du temps. Il n'avoit que le couvert à l'hôpital, & il falloit que pour vivre, il mendiât son pain de porte en porte. | |
Couverturier |
T. n.m. Marchand ou artisan qui vend ou qui fait des couvertures. | |
Couvet |
T. n.m. Pot de terre ou de cuivre avec une anse, que les pauvres femmes remplissent de feu & mettent sous elles l'hiver. | |
Crachoir |
T. n.m. Sorte de vase qui sert à recevoir les crachats des personnes incommodées. En Hollande, où l'on ne peut souffrir de crachats sur les planchers, ils sont fort en usage. Les Religieux se servent aussi de crachoirs & les mettent en de certains endroits de leur église comme autour des autels & dans le choeur afin que l'on crache dedans & non sur le pavé. mais ces crachoirs ne sont pas comme ceux dont on se sert dans les maisons. Ce sont des espèces de petites auges de bois pleines de chaux vive. | |
Crand |
Terme de coutumes. Sureté, assurance. Crand de dettes. Crand semble aussi signifier ce qui est prêté. | |
Créat |
T. n.m. Terme de manège. Gentilhomme qui est élevé dans une Académie pour se mettre en état d'enseigner l'art de monter à cheval. Il sert aussi de sous-écuyer. | |
Crêche |
T. n.f. Mangeoire où on met le foion, les fourrages des boeufs, vaches, moutons. On le disoit autrefois des chevaux mais ce mot est maintenant banni des manèges. | |
Crédence |
T. n.f. Chambre où
l'on serre les vivres. D'où vient qu'on appelle quelquefois crédencier,
un sommelier. Se dit aussi du buffet qu'on dresse chez les grands, où on met toute leur vaisselle d'argent en parade, quand ils sont à table. |
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Crédence |
T. n.m. Petite table qu'on met de chaque côté de l'autel, où l'on pose les chandeliers, bassin, burettes, linge & autres ornemens ou vaisseaux qui servent au sacrifice & aux cérémonies de l'autel. | |
Crémaillère |
T. n.f. Instrument de fer plat & délié d'environ trois ou quatre pouces, ayant plusieurs crans ou hoches, qu'on attache à la cheminée pour y pendre des marmites, des chauderons qu'on veut mettre au feu. On dit proverbialement lorsqu'un homme change de maison ou prend son ménage, qu'on ira pendre la crémaillère chez lui, pour dire, qu'on ira manger & se réjouir chez lui. | |
Crémaillon |
T. n.m. Petit morceau de crémaillère qu'on attache à la grande soit pour l'allonger, soit pour faire cuire quelque chose à côté. | |
Crême |
T. n.m. Terme de coutumes. Il se prend dans quelques livres qui traitent de jurisprudence féodale pour diocèse, étendue de jurisdiction spirituelle. | |
Crêpe |
T. n.m. Etoffe claire faite de soie crue & gommée & torse sur le moulin. Le crêpe frisé se met sur les habits pour porter le grand deuil. Le crêpe lisse ou uni se porte pour témoigner un moindre deuil pour une personne un peu éloignée. Le crêpe seul, qu'on appelle autrement voile, est une étoffe d'une soie déliée & retorse qui est plus claire. | |
Crêpine |
T. n.f. Ouvrage à jour par le haut, par en bas pendant en grands filets ou franges, qu'on travaille avec des fuseaux. On en fait de fil, de laine, de soie, d'or ou d'argent. Crêpine est aussi un terme de rôtisseur & de boucher. C'est une manière de petite toile de graisse qui couvre la panse de l'agneau & qu'on étend sur les roignons, lorsque l'agneau est habillé. | |
Cres |
T. n.f. Sorte de toile de lin qui se fabriquent à Morlaix en Bretagne & aux environs. | |
Cretonne |
T. n.f. Sorte de toile blanche qui se fabrique en Normandie du côté de Lisieux. C'est toiles ont été ainsi appellées du nom de celui qui en a fabriqué le premier. | |
Creux |
T. n.m. En termes de Droit, se dit des droits casuels des Curés, & de tout ce qu'ils reçoivent au-delà du gros, ou de leur portion congrue. Les creux sont principalement ce qui est donné aux Curés pour l'administration des Sacremens, & pour les sépultures, les offrandes, les rétributions des Messes, les fondations, &c. Le creux s'appelle aussi honoraire. | |
Crible |
T. n.m. Instrument à vanner, à nettoyer le grain, le blé, l'avoine. Il y a des cribles à pied dans les greniers qui sont composés d'une grande auge élevée où l'on verse le grain qui en coulant sur de petites planchettes de bois & sur plusieurs rangs de fil d'archal, s'évente et se nettoie, tandis que la poudre & les ordures coulent le long d'une peau qui est au derrière. | |
Cribleur |
T. n.m. Celui qui crible le blé. Par un Edit de 1704, le Roi a créé en titre d'Offices 50 jurés cribleurs de blé, froment, seigles & orges sur tous les ports, halles & marchés de Paris. | |
Criée |
T. n.f. Publication en justice
des choses à mettre à l'enchère ou au rabais. La
criée des meubles exécutés se doit faire
en place publique & les jours de marché. Criée se dit plus particulièrement de cette formalité essentielle aux décrets qui consiste en 4 publications qui se font à la porte des églises paroissiales, des immeubles dont on poursuit la vente en justice. |
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Crinier |
T. n.m. Artisan qui accommode le crin, & le met en état d'être employé par les selliers, tapissiers & bourreliers. | |
Criquet |
T. n.m. Bidet, petit cheval de peu de valeur. Il a acheté un petit criquet pour monter un laquais. | |
Cristallomancie |
T. n.f. Art de deviner, de connoître les choses secrètes & cachées, par le moyen d'un miroir, en les faisant voir dans un miroir. On dit qu'il y a des devins qui font voir dans un miroir la personne que l'on veut connoître ; par exemple, celui qui a volé, ou fait quelque autre chose que l'on veut savoir. C'est ce qui s'appelle Cristallomance, | |
Croc |
T. n.m. Ustensile de cuisine qui a plusieurs pointes où on attache de la viande. Le croc d'un juge de campagne est toujours bien garni de volaille, de gibier. | |
Crocans
(ou Croquant) |
T. n.m. ou Croquant, nom de faction de paysans révoltés en quelques Provinces au-delà de la Loire pendant la ligue sous Henri IV. Il se fit en 1593. un soulevement de paysans dans le Périgord, le Limousin & le Poitou. Ils s'attrouperent, se firent des Chefs, & des Officiers, refuserent de payer les impots, coururent la campagne, & ne faisoient aucun quartier aux Gentilshommes qui tomboient entre leurs mains, pour se venger, disoient-ils, des violences qu'ils en avoient souffert, & des extorsions des Gouverneurs des villes & des châteaux. On leur donna le nom de Croquants, parce qu'ils croquoient, c'est le terme populaire, c'est-à-dire, qu'ils mangeoient & buvoient tout ce qu'ils trouvoient à manger & à boire dans les maisons des Gentilshommes, & que tout leur butin étoit employé à faire bonne chère. | |
Croît
du bétail |
T. n.m. Augmentation d'un troupeau par le moyen des petits qui y naissent. Dans tous les baux à chepteil des bestiaux, après qu'on a remplacé le premier nombre qu'on en a donné d'abord, le maître & le métayer partagent le croît. | |
Crone |
T. n.m. C'est sur le bord d'un port de mer, une tour ronde, & basse, avec un chapiteau, comme celui d'un moulin à vent, qui tourne sur un pivot, & a un bec qui, par le moyen d'une roue à tambour, & des cordages, sert à charger & à décharger les marchandises. | |
Croisée |
T. n.m. Fenêtre,
grande ouverture qu'on laisse dans une muraille en l'élevant,
pour éclairer les appartemens. On ne fait plus de croisée
avec des méneaux, parce qu'ils défigurent tout un bâtiment
; c'est cependant de ces méneaux qui formoient une croix dans
l'ouverture de la fenêtre d'où est venu le nom de croisée
que les fenêtres re tiennent encore aujourd'hui. Une croisée
partagée, est celle qui est à 4. à 6. ou 8. jours.
Croisée cintrée, est celle dont la fermeture
est en plein cintre, ou en anse de panier. On le dit aussi de la croisée
de menuiserie. |
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Croisière |
T. n.f. En termes de marine, est une certaine étendue de mer, où les vaisseaux vont croiser & faire des courses. Etre en bonne croisière, c'est être en un bon endroit pour attendre les vaisseaux & pour les attaquer. | |
Croît
du bétail |
Augmentation d’un troupeau par les petits qui naissent chaque année | |
Croupière |
T. n.m. Longe de cuir qui passe au-dessous de la queue du cheval ou autre bête de somme, qui s'attache à la selle pour la tenir en état. | |
Crue |
T. n.f. Seconde partie de la taille. On l'imposoit ci-devant par une commission particulière sur le pied de la grande taille. On distinguoit alors taille, taillon, crue, subsistence, étapes, &c. qui sont à présent confondues. | |
Cueilleret |
T. n.m. ou cueilloir. Terme de pratique. Etat des cens & rentes dûes & reconnues par les tenanciers d'un seigneur. | |
Cueillette |
T.n f. En termes de Marine, est l'amas de différentes marchandises, qu'un Maître de navire cherche & reçoit de divers particuliers pour faire le chargement de son vaisseau, qui de cette manière est dit chargé à cueillette sur l'Océan ; on dit au quintal sur la Méditerranée. |
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Cueilloir |
T. n.m. Petit panier long d'environ un pied, large de cinq à six pouces, n'ayant point d'anses, & fait pour l'ordinaire d'osier verd assez grossièrement rangé. C'est dans ces sortes de cueilloirs que les gens de la campagne apportent au marché leurs prunes, cerises, groseilles, &c | |
Cuiratier |
T. n.m. On nomme ainsi en quelques endroits du Languedoc, particulièrement à Beaucaire, ceux qui travaillent à la la préparation de cuirs. | |
Cuirs |
Droits d'aides établis pour servir de gages à des offices de vendeurs, marqueurs, contrôleurs des cuirs | |
Curateur |
T. n.m. Celui qui est élu ou nommé pour avoir soin des biens & des affaires d'une personne émancipée ou interdite. En pays de droit écrit après l'âge de 14 ans, on donne un curateur aux mineurs jusques à 25 ans, jusqu'à 14 s'ils ont un tuteur. | |
Curial |
T. adj. Qui concerne la Cure. Ce Prieur fait toutes les fonctions Curiales dans son bénéfice. Les droits Curiaux sont dûs au Curé à Pâques ; ils étoient anciennement taxés à un blanc, ou cinq deniers, par chaque chef de famille. | |
Curoir |
T. n.m. Terme de laboureur. Bâton avec quoi on cure, on nettoie la charrue | |
Cuve |
T. n.f. Grand vaisseau de bois, rond & composé de doëles, ou douvelles, exactement appliquées l'une à l'autre, & entouré de cerceaux qui lient ces doëles, & les serrant l'une contre l'autre, font que ce vaisseau peut tenir la vendange que l'on y apporte de la vigne, que l'on y jette, que l'on y foule pour en tirer la mère-goutte, & que l'on y laisse plus ou moins, selon que l'on veut laisser prendre plus ou moins de couleur au vin. On tient que la cuve de Clervaux tient quatre cents muids. Abbreuver une cuve, c'est y mettre de l'eau, pour la laver, la nettoyer, l'imbiber, & faire renfler le bois, afin que les fentes que la secheresse y a fait depuis qu'elle n'a servi, se bouchent, & que le vin ne s'écoule point. | |