Thèmes A B Ca-Ch Ci-Cy D E F G H IJK La-Li Lo-Ly Ma-Mi Mo-My

N O PA-PI PL-PY Q R S T U V-Z

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     
Fabriquant
  T. n.m. Terme de Commerce & de Manufacture. Ce mot ne se dit pas de l'Ouvrier qui fabrique l'ouvrage, qui travaille à le faire, mais de l'Entrepreneur, de celui qui fait faire l'ouvrage à ses frais, qui entreprend la fabrique des étoffes par exemple, ou des galons d'or & d'argent. Le Fabriquant n'est point entrepreneur dans le sens que l'on dit ce mot d'un homme qui entreprend quelque ouvrage public ou particulier ; un bâtiment, par exemple, qui se charge de le faire exécuter à condition qu'on lui payera une certaine somme dont on convient. Ce Fabriquant a bien fait ses affaires, il est très-riche. Le Fabriquant donne le dessein d'une étoffe, d'un galon, paye les Ouvriers, & fait toutes les avances. Un Fabriquant à un dessinateur à soi qui fait les desseins des ouvrages qu'il entreprend. On dit un Marchand Fabriquant, pour le distinguer de celui qui ne fait que vendre &;acheter, sans faire fabriquer. C'est le plus gros Fabriquant de Lyon.
     
Fabricant
  T. n.m. Qui entretient un ou plusieurs métiers où l'on travaille à des étoffes de soie, de laine, &c. On dit un marchand fabricant pour le distinguer de celui qui ne fait que vendre & acheter sans faire fabriquer.
     
Fabricien
 

n.m. Membre du conseil de fabrique d'une paroisse. Il est chargé de l'administration des revenus et des dépenses (la fabrique étant tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et revenus attachés à son entretien, l'argenterie, les ornements, etc...) A Paris, on dit marguillier.

     
Fabrique
  T. n.f. Temporel, le revenu affecté à l'entretien d'une Église Paroissiale, tant pour les réparations, que pour la célébration du Service. Il est gouverné par des laïques qu'on nomme Marguilliers à Paris, Fabriciens dans quelques Provinces, ou Procureurs Fabriciens, & à la campagne Gagers. On met des troncs & des bassins pour recevoir les aumônes qu'on fait à la fabrique. On quête pour l'oeuvre & fabrique de la Paroisse.
Les fabriques des Églises paroissiales étoient autrefois gouvernées par les Évêques, ensuite on en donna le soin aux Archidiacres, puis aux Curés ; enfin, l'administration de ces revenus a passe à des personnes notables, qu'on appelle Marguilliers, ils doivent rendre compte des deniers de la fabrique tous les ans pardevant l'Évêque, ou son Archidiacre.
     
Façonnier
 

T. n.m. Artisan ou compagnon qui travaille aux façons de Manufactures de toutes sortes d'étoffes, soit or, argent, soie, ou laine. Il y a des réglemens qui concernent les façonniers dans l'Ordonnance des Manufactures, & ils sont tenus au sortir du foulon à l'égard des étoffes, d'apporter leurs marchandises aux bureaux des Jurés-Drapiers, pour être visitées & marquées.

     
Facteur
  T. n.m. Dans le Droit ce mot signifie celui qui est chargé d'une procuration qui lui donne pouvoir d'agir au nom d'un autre : dans l'usage il signifie, Commissionnaire de Marchand ; celui qui achéte pour d'autres Marchands des marchandises, ou qui les vend en leur nom. Quelques-uns maintenant par honneur les appellent Commis. Le facteur n'est point reçu à faire cession contre son commettant. La minorité n'excuse pas le facteur, & ne le dispense pas de payer. Les facteurs des Marchands forains de vivres sont défendus par la Police de Paris.
Facteur, se dit aussi de celui qui tient le bureau, & les registres des Messagers, & qui distribue les lettres.
Facteur d'orgues, est l'ouvrier qui fait toute la machine des orgues, à la réserve du buffet.
Autrefois facteur s'est dit pour criminel.
     
Factorerie
 

T. n.m. Bureau de Marchands où leurs Facteurs font pour eux le commerce. Les François, les Hollandois, les Anglois, ont chacun leurs Factoreries à Surate. On appelle aussi ces bureaux, Comptoirs.

     
Facture
 

T. n.m. État des marchandises qu'un Facteur envoie à son maître, ou un Marchand à un autre Marchand.
Facture, est aussi une liasse de lettres d'avis, d'envoi, de demande, &c. que l'on attache ensemble à un lacet. Un marchand recevant une lettre dit, Mettez-là aux factures.
Facture, Terme d'Orgues. C'est la qualité, l'étendue, la largeur, la grosseur des tuyaux. Les jeux de la petite facture sont ceux dont les tuyaux sont étroits, les jeux de la grosse facture sont ceux dont les tuyaux sont larges.

     
Facturier
  T. n.m. Terme en usage dans quelques manufactures de toiles, où il signifie ce qu'on nomme ailleurs un fabricant ou tisserand
   
Faculté
 

n. f. Une université se composait le plus souvent de 4 facultés : droit, médecine, arts et théologie.

     
Fagotaille
  T. n.f. On appelle ainsi dans quelques endroits la garniture de la chaussée d'un étang parce qu'elle se fait avec des fagots.
     
Fagoter
  T. v. Mettre du bois en fagots.

Terme de Pêcheur. Quand on a vuidé un étang pour le pêcher, il reste toûjours un grand nombre de poissons dans le ruisseau, qui sert à remplir l'étang. C'est pourquoi les pêcheurs font faire des fagots, qu'ils font rouler depuis la queue de l'étang jusqu'à la bonde, en suivant le ruisseau, pour faire descendre tout le poisson qui s'y trouve : c'est ce qu'on appelle fagoter.

     
Fagoteur
  T. n.m. Bucheron, homme de peine qui travaille dans les forêts à faire des fagots.
     
Failine
  T. n.f. Espéce de serge qui se fabrique en plusieurs lieux de la généralité de Bourgogne
   
Faillite
  T. n.f. Terme de Marchand. C'est une espéce de banqueroute. La faillite est pourtant bien distinguée de la banqueroute, même par l'Ordonnance de 1673. Il n'y a que ceux qui font perdre frauduleusement le dû de leurs créanciers, ou qui leur font une cession générale de biens en Justice, qui soient réputés avoir fait banqueroute ; & l'on dit qu'un Marchand a fait faillite, lorsque sans fraude, & par impuissance arrivée par incendie, guerre, perte de vaisseau, ou par la faute de ses débiteurs, il ne se trouve pas solvable pour payer tous ses créanciers.
     
Faisance
 

T. n.m. est un terme dont on se sert dans la plûpart des baux des terres & biens de la campagne, qui se dit des charges & obligations à quoi un Fermier s'oblige au-delà du prix de son bail, comme de faire quelques réparations, de faire dire des Messes, acquitter des rentes, donner quelques poulets, beurre, chanvre, ou autres menues denrées, sans déduction du prix de sa ferme. Ce mot dans les vieux titres signifioit corvée.
Faisance, signifioit autrefois Date ou facture, la marque du lieu, du jour & du tems auquel un Acte a été fait, & qui se met à la fin de l'Acte.

     
Faisandier
  T. n.m. Celui qui chasse, qui vend, qui nourrit & élève des faisans.
     
Faisserie
  T. n.m. Il se dit des ouvrages des Vaniers, qui sont à claire-voie ; comme les claies, clavettes, saladiers, chariéres, cages, &c.
   

Faitage (ou festage)

 

Droit seigneurial dû pour obtenir la permission de construire et posséder une maison. Parfois, il pouvait s'agir d'un droit d'usage permettant de prendre du bois sur les terres du seigneur pour la charpente et le toit des maisons.

     
Faiturier
  T. n.m. On appelle ainsi en Normandie le syndic d'une confrairie.
   
Falot
  T. n.m. Espéce de grande lanterne que l'on porte ordinairement au bout d'un bâton, ou d'un manche de bois. On appelle aussi falots, des lumières qu'on allume pour éclairer dans les cours & lieux spacieux, qui sont dans des vases pleins de suif, ou autres matières combustibles.
   
Famille achevée
  Famille dont au moins l’un des conjoints meurt avant que la femme n’ait atteint l’âge de la ménopause
   
Famille complète
  Famille dont tous les événements démographiques sont connus au moins jusqu’à l’âge de fin de fécondité de la femme
   
Famille conjugale
  Famille comprenant le couple des époux (ou veuf/veuve) et ses enfants
   
Famille élargie
  Famille conjugale + un ou plusieurs ascendants (grand-parent…) ou descendants (neveu…) ou un collatéral (cousin…)
   
Famille multiple
  Cohabitation de plusieurs couples, aux liens verticaux (parents + enfants) ou horizontaux (couples de frères et sœurs)
   
Famille nucléaire
  Idem famille conjugale
     
Faner
 

T. n.m. Étendre l'herbe d'un pré fauché, & la remuer pour la faire sécher, & en faire des veillotes & des meulons. On a été huit jours à faner cette prairie. Il a fait beau faner cette année, le tems a été sec.

     
Faneur
  T. n.m. Gens de journée qu'on loue pour faner. On donne tant aux faneurs, & tant aux faneuses pour faner. Les faneurs doivent avoir une fourche et un rateau.
     
Fanion
 

T. n.m. Terme de Guerre. C'est un étendard qu'un valet de chaque brigade de cavalerie ou d'infanterie porte à la tête des menus bagages de la brigade, lorsqu'on fait marcher les bagages de l'armée pour leur faire observer leur ordre, & éviter l'embarras de la marche des équipages. Il est de serge, & de la couleur des livrées du Brigadier ou du Commandant.

   
Fare
  T. n.f. Terme de pêche. C'est une fête de Pêcheurs qui se faisoit vers le mois de Mai, où les Pêcheurs s'assembloient, & quelquefois les Officiers des Eaux & Forêts, pour faire une pêche solennelle & de réjouissance. Il est défendu par la dernière Ordonnance de 1679 d'aller à la fare, à eause que cela dépeuploit les rivières. Au reste ce terme de fare est l'occasion du mot de fanfare, parce que l'on faisoit ces fares, ou fêtes de pêches, avec grand bruit de trompettes, de tambours, de haut-bois, de flutes, & autres instrumens, & le peuple disoit fanfare ; pour dire, ils font fare.
     
Farinier
 

T. n.m. Marchand de blé moulu. Ce Meunier a la chalandise des Fariniers, qui font moudre du blé pour venir vendre de la farine à la halle. Il y a un Édit de Charles VII. de 1440. portant réglement pour les Boulangers, Meuniers, Fariniers, &c. Voyez le Recueil des Ordonnances de la ville de Paris.

     
Farréage
  T. n.m. On appelle en Bresse farréage quatre ou cinq mesures de blé que les métayers retiennent pour payer le maréchal qui forgera & raccommodera pendant l'année les socs & les fers de la charrue.
     
Fascine
  T. n.f. Fagot de menu branchage dont on se sert à l''armée pour se couvrir ou pour brûler des logemens, combler des fossés, &c. Une fascine goudronnée est d'un pied et demi de tour. On commande des soldats pour aller à la fascine.
     
Fau
  T. n.m. Arbre de haute futaie. C'est la même chose que fouteau ou hêtre.
     
Fauchaison
  T. n.f. Terme d'Eaux & Forêts qui signifie le tems où l'on fauche les prés comme on dit la fanation pour le temps où l'on fane les foins & harengaison pour le temps de la pêche au hareng. Voilà un beau temps pour la fauchaison des foins. Pour avoir du regain dans les prés, il faut interdire l'entrée au bétail jusqu'à la fauchaison qui s'en fait jusqu'à la mi-septembre.
     
Fauchée
  T. n.f. Une fauchée de pré. C'est la quantité de 80 cordes & le travail d'un jour pour un faucheur.
     
Faucher
  T. v. Couper l'herbe des prés ou les avoines avec la faux. Il y a des prés qu'on fauche deux ou trois fois l'année.
     
Fauchet
  T. n.m. Espéce de râteau avec des dents de bois, qui sert aux faneurs à amasser l'herbe fauchée & fanée pour la mettre en meulons. Les batteurs en grange ont aussi besoin d'un Fauchet pour séparer la paille battue d'avec le blé.
     
Faucille
 

T. n.m. Instrument qu'on manie d'une main, & avec lequel on scie les blés. Il est fait en demi-cercle, & emmanché d'un petit manche de bois. Il a de petites dents plus délicates que celles des scies. En Provence la faucille n'a point de dents. Elle coupe comme un couteau bien affilé. C'étoit la saison où les épis tomboient sous les faucilles. Les Moissonneurs ont déja la faucille à la main. Il est tems de mettre la faucille dans la moisson.

     
Fauldes
  T. n.m. Terme des Eaux & Forêts. C'est un nom qu'on donne aux fosses charbonnières où on fait le charbon.
Faulde signifie encore un parc, un lieu fermé où l'on retient le bétail à la campagne.
   
Fauteuil de poste
 

T. n.m. M. Duguet Ingénieur, a nouvellement inventé une machine sous le nom de Fauteuil de poste. On peut par le moyen de cette machine, dont la construction est simple & le mouvement aisé, faire un éxercice raisonnable sans sortir de sa chambre, & un éxercice d'autant plus utile, qu'il réunit tous les avantages des éxercices les plus vantés. On est exposé dans ce Fauteuil aux mêmes secousses qu'on éprouve dans une chaise de poste, de devant en derrière, de droit à gauche, & de haut en bas. Tantôt ces differens mouvemens se succédent de differentes façons ; tantôt ils concourent plusieurs à la fois. On peut à son gré les rendre plus brusques ou plus doux, plus prompts ou plus lents, plus violens ou plus foibles. on l'appelle aussi Trémoussoir, & celui qui s'en sert est nommé Trémousseur. Voilà de nouveaux mots pour la Langue.

     
Fautrage
  T. n.m. Terme de coutume. C'est le droit qu'ont les Seigneurs de mettre des bêtes chevalines & vaches aux prés de leurs sujets, & même avant que les prés soient fauchés.
   
Fauxbourg
 

T. n.m. La partie d'une ville qui est au-delà de ses portes, & de son enceinte, ou les bâtimens qui sont sur les avenues de la ville. On a déja enfermé plusieurs fois les Fauxbourgs de Paris dans la ville. Les places de guerre ne doivent point avoir de fauxbourgs.
On disoit autrefois forsbourg, comme qui diroit hors le bourg, ou hors de la ville, d'où est venu ce mot par corruption. On trouve forsbourg dans quelques anciens livres.

     
Faux-saunage
  T. n.m. Commerce de faux sel. Il est condamné aux galères pour faux-saunage.
     
Faux-saunier
  T. n.m. Celui qui vend du sel en cachette, qu'on appelle du faux sel. Les Faux-sauniers sont condamnés aux galères. Par une Déclaration du Roi du 12 Juin 1722. registrée à la Cour des Aides le 14 Juillet suivant, il est ordonné que tous les Faux-sauniers de l'un & de l'autre sexe, qui étant pris en faux-saunage supposeront de faux noms, & déclareront de faux domiciles dans les interrogations qu'ils subiront, seront condamnes les hommes aux galères pour cinq ans, & les femmes à cinq ans de bannissement ; les enfans de 14 ans accomplis seront sujets aux mêmes peines.
     
Fayancier
  T. n.m. Ouvrier qui fait de la faïence ou le marchand qui vend de la faïance & des vaisseaux de terre.
   
Fayance
  T. n.m. Espéce de poterie fine faite de terre vernissée dont l'invention est venue de Fayence, ville d'Italie auprès de Boulogne. On fait de fort belles fayances à Nevers & en Hollande, qu'on appelle fausses porcelaines & qu'on a quelquefois de la peine à distinguer des vraies. On a établi en France beaucoup de manufactures de fayance. La propreté va jusqu'au point de paver des cabinets de fayance.
     
Fayart
  T. n.m. On appelle ainsi le hêtre dans le Lyonnois.
     
Faye
  T. n.f. Vieux qui signifioit un lieu forestier. Il y a plusieurs lieux en France qui se nomment encore aujourd'hui Faye, belle faye. Faye signifioit aussi simplement une forêt.
     
Fayol
  T. n.m. Espèce de légume, de féve.
     
Féage
  T. n.m. Terme de coutume. C'est l'héritage qui se tient en fief. Ainsi on dit lieu & féage noble, pur féage ou noble fief. Bailler à féage ou afféager.
     
Fenaison
  T. n.m. Le temps où l'on fêne, où on fane les foins & l'action de fener.
     
Fenderie
  T. n.f. Lieu qui est dans les forges, où l'on fend les gueuses qu'on y a transportées, pour les mettre en barres, en verges, ou en autres ouvrages. Ce mot signifie aussi l'art & l'action de fendre le fer, & de le séparer en verges, après qu'il a été mis en barre. Un ouvrier qui entend bien la fenderie.
     
Fendeur
  T. n.m. Qui fend. Un fendeur de bois, bucheron.
   
Fénestra
  T. n.m. Fête fameuse à Toulouse.
     
Fenêtrage
  T. n.m. Droit de faire ou d'avoir des fenêtres, ce qui s'entend en deux manières, ou des fenêtres ; c'est-à-dire, des ouvertures qu'on fait dans les bois, afin d'y tendre des filets pour prendre des bécasses qui passent le matin & le soir dans ces fenêtres ; ou des ouvertures, fenêtres ou boutiques qu'on fait sur la rue pour y exposer des marchandises en vente. Le mot de fenêtrage se trouve en ce dernier sens dans les livres des Cens & Coutumes de la ville de Chartres qui est à la Chambre des Comptes.
     
Fénil
  T. n.m. Galerie, grenier, ou autre lieu où on serre les foins.
     
Fenison
  T. n.f. Terme de Coutumes. C'est le temps où il est défendu de mener les bêtes dans les prés, le temps où les prés sont défensables à l'égard de toutes sortes de bêtes. La fenison dure toute l'année pour les porcs, parce qu'ils gâtent le fonds en fouillant ; mais pour les autres bêtes, elle commence à la Notre-Dame de Mars, & dure jusqu'à ce que les prés soient fauchés, ou que le regain soit coupé & enlevé ; durant ce temps-là on dit que les prés sont en fenison.
     
Ferblantier
 

T. n.m. Ouvrier qui fait toutes sortes d'ouvrages avec du fer blanc. Ouvrier en fer blanc. Taillandier en fer blanc. Le peuple de Paris dit Ferblantier ; mais les gens du métier disent Taillandier en fer blanc. C'est un ouvrier qui travaille en fer blanc, qui fait & vend des lanternes, des entonnoirs, des plats, des couvre-plats, des rapes, &c.

     
Férie
  T. n.f. Terme de Bréviaire. C'est ainsi qu'on nomme les jours de la semaine qui suivent le Dimanche. Le Lundi est la seconde Férie, le Mardi la troisième, &c. On dit, Faire de la férie, quand on fait l'Office simplement de la férie, sans aucune célébration de Fête, ni d'Octave.
Outre les trois derniers jours de la Semaine Sainte, qui sont nommées Féries majeures ou grandes Féries, on donne encore ce nom à toutes celles dont on fait toûjours commémoration, quelque Office qui tombe ce jour-là. Ces Féries majeures sont celles de l'Avent, du Carême, des Quatre-temps, & la feconde Férie des Rogations. Rubr. Tabl. 1. Il y a des Féries qui sont fêtées ; ce sont la seconde & la troisiéme Féries de Pâques, & la seconde & la troisiéme de la Pentecôte.
   
Férier
  Vieux mot qui signifie fêter. Ce mot est encore en usage dans quelques provinces, comme en Limosin
     
Ferlin
  T. n.m. Comme l'appelle de tarif de la douane de Lyon, étoffe de laine qui se fabrique en Angleterre.
     
Fermage
  T. n.m. Le prix qu'on a promis de payer pour un droit, un héritage appartenant à autrui qu'on s'est chargé de recueillir ou de faire valoir. Il est permis de stipuler une contrainte par corps pour raison des fermages par l'Ordonnance.
   
Ferme
  T. n.f. Petit Domaine de campagne, métairie ou héritage consistant en terres, prés, vignes, bois. Il y a plusieurs fermes, ou métairies qui dependent de cette maison, ou château.
Ce mot vient originairement de firmus. Firma a signifié dans la basse Latinité, un lieu clos & fermé. On appelle encore en certaines Provinces closeries, ce qu'on appelle ailleurs une ferme, c'est le sentiment de Ménage. Spelman & Skinner dérivent ce mot des langues du Nord. Feorm, & feorme, signifie nourriture dans la langue des Anglo-Saxons, & dans la même langue, fearman, & feorman, veut dire fournir ce qui est nécessaire à la vie, & comme autrefois les gens de la campagne payoient leurs Maîtres en denrées, & non pas en argent, on a appellé ferme le lieu qui fournit les denrées à son Maître, ou à son Seigneur.
Ferme, est aussi un bail ou louage qu'on fait d'héritage, ou de toutes sortes de droits, moyennant certains prix ou redevances qu'on paye tous les ans au propriétaire. La ferme d'une telle Seigneurie, d'un tel champart, d'une telle forge.
Ferme a signifié non seulement le domaine qu'on loue, mais la somme qu'on en retire par an, le prix qu'en donne le locataire.
   
Fermier
 

T. n.m. Celui ou celle qui prend à ferme ou quelques droits, ou des terres, & qui en jouit en payant le prix convenu. Les Fermiers généraux des Aides sont gens riches. La fermière d'une métairie. Un fermier judiciaire, est celui à qui l'on a adjugé la jouissance des biens saisis en Justice, & qui a un bail judiciaire

   
Ferrage
  T. n.m. Se dit du droit qui se paye aux esgards ou Jurés de la Savetterie d'Amiens pour marquer les étoffes & leur apposer le plomb.
     
Ferrandine
  T. n.f. Etoffe légère dont toute la chaine est de soie mais qui est trêmée de laine, qui diffère en cela du pout de soie dont la chaine & la trême sont tout de soie. Le ferrandinier est l'ouvrier qui fait de la ferrandine.
   
Ferrement
  T. n.m. Qui se dit de toutes sortes d'outils de fer qui servent à forcer ou à crocheter des portes. Les voleurs de nuit qu'on saisit avec des ferremens méritent la corde. Ferremens se dit aussi de tous les fers dont se servent les chirurgiens pour trépaner, scier les membres, sonder les plaies, arracher les dents, &c. & même de la plupart des outils des artisans.
   
Ferrer
  T. v. C'est un terme de Conciergerie, qui signifie Donner les fers à un prisonnier. L'Ordonnance se sert du terme d'attacher les fers aux pieds ; mais les Geoliers disent ferrer, qui est plus court. C'est un mauvais préjugé pour un accusé, quand on s'avise de le ferrer pendant l'instruction de son procès.
     
Ferrer
  Ferrer une piéce d'étoffe. C'est y apposer un plomb de visite, & la marquer avec un coin d'acier. Ce terme est particuliérement en usage dans la fabrique de la Sayetterie d'Amiens. Dans les autres Manufactures de lainage, on dit Plomber ou Marquer.
     
Ferretier
 

T. n.m. Marteau de Maréchal qui lui sert à ajuster ses fers sur l'enclume à chaud & à froid.

     
Ferreur
  T. n.m. Celui qui plombe & qui marque avec un coin d'acier les étoffes de laine.
   
Ferrière

 

 

T. n.f. Sac de cuir, que ceux qui ont équipage portent à la campagne, pour referrer les chevaux qui ont perdu leurs fers, quand cela arrive en des lieux éloignés de Maréchaux. On y met un brochoir, des tricoises, des clous à pointes, & des fers à tous pieds, dont on se sert au besoin.
Ferrière, est aussi une grosse bouteille de métal, & ordinairement d'argent, dans laquelle on porte du vin chez le Roi. Elle est carrée, ou demi-ronde d'un côté, & plate de l'autre. On en orne les buffets, & les Dames en mettent de petites sur leurs toilettes ; elles sont remplies de fleur d'orange. La ferrière n'est differente du flacon que par la figure. Dans Rabelais la ferrière est un flacon de cuir.
     
Ferronnier
 

T. n.m.&f. Marchand qui vend les gros ouvrages de fer & de cuivre. On dit aussi ferron.

   
Fêtage
 

Ce mot se prend pour le droit de festin. En plusieurs endroits le Chapitre a droit de fêtage plusieurs fois l'année, & l'Évêque doit le traiter.
Fêtage, signifie aussi un droit qui se lève sur chacun fêt, ou faît de maison.

     
Fetu
  En terme de bourreau la barre de fer avec quoi on roue les criminels.
   
Feu
 

T. n.m. Feu, signifie quelquefois la cheminée. Il y a tant de feux en cette maison ; c'est-à-dire, tant de chambres à feu, à cheminée. Quelquefois il se dit du feu actuel qu'on entretient dans un atre. Il me faut vingt voies de bois par an, car j'ai toujours deux feux jour & nuit. Quelquefois il se dit des ustensiles qui servent à attiser, détiser, entretenir & souffler le feu, comme grille, pelle, pincettes, tenailles, soufflet. Un feu garni d'argent.
Feu, se dit assez ordinairement d'un ménage de toute une famille. Il y a tant de feux en cette Paroisse. Le beau pere & son gendre ne font qu'un feu ; c'est-à-dire, vivent ensemble, ne font qu'un ménage.

On a souvent tenté de déterminer le nombre moyen de personnes composant le feu, afin de pouvoir dénombrer les habitants d'une localité ou d'une région et le coefficient multiplicateur varie en général de 4,5 et 5,5, même s'il faut ensuite tenir compte des brusques périodes de déclin ou d'essor démographique qui peuvent ponctuellement faire varier ce coefficient.
     
Feu
 

Feu, ou Fanal, en termes de Marine, est une lanterne qu'on allume de nuit pour faire signal, & régler de concert la route, la voiture & la manoeuvre, quand on va de flotte & de conserve. Sa situation & le nombre des feux de chaque vaisseau se régle sur le rang des Commandans. Le vaisseau Amiral fait fanal de quatre feux, le Contre-Amiral & le Chef d'Escadre en portent chacun trois en pouppe. Les autres vaisseaux de guerre n'en doivent porter qu'un seul. On dit Faire fanal de trois feux, faire fanal de quatre.

   

Feu croissant et vacant

 

T. n.m Droit seigneurial notamment pratiqué en Bresse qui consistait en un prélèvement d'une mesure de grains par feu croissant acquittée par tout nouveau venu ou d'une mesure pour feu vacant c'est à dire au départ définitif de la seigneurie

     
Feu grégois
 

T. n.m. Le feu Grégeois, est un feu d'artifice qui brûle jusques dans la mer, & qui augmente sa violence dans l'eau. Il a un mouvement contraire à celui du feu naturel ; parce qu'il se porte en bas à droit & à gauche, selon qu'on le jette. Il a été appellé Grégeois, parce que les Grecs s'en sont servi les premiers vers l'an 660. Il est composé de soufre, de naphte, de poix, de gomme, de bitume. Les successeurs de Constantin ne s'en servirent pas moins utilement que lui en diverses occasions, & ce qui me semble digne de remarque, ils avoient été si heureux à garder le secret de cette composition, qu'encore l'an 940. elle étoit ignorée des autres peuples. Le feu Grégeois est inextinguible, si ce n'est avec du vinaigre mêlé de sable & d'urine, ou avec des cuirs verds ; c'est-à-dire, de cuir d'animaux nouvellement écorchés.

   
Feudiste
  Spécialiste du droit des fiefs
     
Feuillette
  T. n.f. Certaine mesure de vin. Quelquefois c'est une grande mesure qui contient demi-muid, ou 120 pintes de Paris, comme en Bourgogne. En quelques Provinces c'est une petite mesure, ou la moitié d'une pinte de Paris, comme on dit à Lyon.
     
Feuillière
 

T. n.f. Terme de Carrier. On appelle les feuillieres d'une carriére, les veines de terre qui en couvrent le ciel ; & qui n'étant point soûtenues, peuvent causer des fondis. On fortifie ordinairement les feuilliéres par des piliers de moëllon, ou par des madriers & des arcs-boutans de bois.

     
Feures maréchaux
  T. n.m. C'est la qualité qu'ont les maîtres maréchaux-ferrans de Paris dans leurs statuts & dans leurs lettres patentes.
     
Feurre
  T. n.m. Paille longue de blé, qui sert à nourrir l'hiver les moutons & autres bestiaux.
     
Feutre
  T. n.m. Étoffe foulée & collée ensemble avec de la lie sans filure, ni croisure, ni tissure, mais façonnée par l'eau & le feu sur le bassin. On en fait des chapeaux qui garantissent de la pluie, & quelquefois des étoffes, des souliers, des chaussons. On en fait de toutes sortes de laines & de poils, comme de chameau, de lapin, de castor, de vigogne, &c.
     
Févre (ou febvre)
  T. n.m. Ouvrier en quelque métal. Ce mot n'est plus en usage. Il entre dans la composition d'orfèvre qui signifie ouvrier, artisan en or. Il est aussi devenu le nom de plusieurs familles.
   
Fiacre
  T. n.m. C'est un nom qu'on a donné depuis peu aux carrosses de louage, du nom d'un fameux loueur de carrosses qui s'appelloit ainsi ; ou plustôt, comme l'atteste M. Ménage, & dont il se dit témoin oculaire, du nom de l'image de S. Fiacre qui servoit d'enseigne à un certain logis de la rue S. Antoine de Paris, où l'on a premièrement loué ces sortes de carrosses. Quoi qu'il en soit, quand on parle d'un carrosse mal-propre, ou mal attelé, on l'appelle par mépris un Fiacre. On dit aussi d'un homme par mépris & par dédain, C'est un Fiacre. Cela est très-bas. On appelle Fiacre, tant le cocher que le carrosse de louage. On ne le dit que des carrosses qui tout le jour sont sur la place ; c'est-à-dire, dans certaines places publiques de Paris : car les carrosses de louage qui sont dans les maisons, s'appellent carrosses de Remise, & non pas fiacres.
     
Fiançailles
 

Promesse de mariage futur qui se fait en face d'Église : promesse réciproque de mariage ; préparation, introduction aux noces. L'Ordonnance de Blois, art. 44. défend les fiançailles & les promesses de présent qui font le mariage, autorisées par le Droit Canonique. Faire les fiançailles. Célébrer les fiançailles. Les fiançailles n'engagent pas absolument à accomplir les noces. On peut contracter les fiançailles à l'âge de sept ans.

     
Fiat
  T. n.m. Terme latin. On se sert de ce mot en françois pour nommer la signature du Pape lorsqu'il accorde quelque chose de sa propre main, parce qu'il met fiat ut petitur. On préfère le fiat au concessum parce que celui-ci n'est point de la main du Pape. C'est seulement le préfet qui met concessum uti petitur in praesentia D.N. Papae
     
Ficelier
 

T. n.m. Espéce de tourniquet de bois fort léger, sur lequel les Marchands qui font un grand détail, & dont les marchandises doivent être ficelées, ont coûtume de dévider la ficelle, qui leur sert à faire des paquets.

   
Fichet
 

T. n.m. Quelques-uns appellent de ce nom un petit morceau de papier pointu, dont on se servoit ci-devant pour cacheter les lettres. On mettoit ce fichet dans le trou qu'on faisoit à la lettre avec la pointe du canif, lorsqu'elle étoit pliée, & puis on le cachetoit. Cette mode est à peu près passée, & n'est restée que dans les Communautés qui gardent leurs anciens usages.

     

Fidéicommis

 

T. n.m. Terme de Jurisprudence. Institution d'héritier, ou legs fait à quelqu'un, à la charge de remettre la succession ou le legs à une autre personne, suivant l'intention du Testateur. Hérédité laissée en confidence à quelqu'un pour la faire passer à un autre.

     
Fidéjusseur
 

T. n.m. Terme de Palais, qui signifie ce qu'on nomme aujourd'hui Caution. C'est celui qui s'oblige pour autrui, & qui garantit le payement de la somme principale.

     
Fief
 

T. n.m. Terre, Seigneurie, ou droits qu'on tient d'un Seigneur dominant à la charge de foi & hommage, ou de quelques redevances.

     
Filadière
  T. n.f. Petite barque à fond plat qui ne navigue que sur les rivières.
     
Filandière
  T. n.f. Femme ou fille dont le métier est de filer.
     
Filasse
  T. n.f. Filamens qu'on tire de certaines plantes, comme en France du chanvre, du lin, des orties, pour après être battus & préparés, les mettre en une quenouille & en faire du fil.
     
Filassier
  T. n.m. Ouvrier qui donne les derniéres façons aux filasses, après que le chanvre a été grossiérement concassé par l'instrument qu'on nomme Brie en Normandie, & Brayoire en d'autres endroits. On appelle aussi Filassier, celui qui fait négoce de filasse.
     
Filattier
 

T. n.m. Ouvrier & Ouvriére qui filent cette sorte de laine, que l'on nomme à Amiens Fil de Sayette.

     
Filerie
  T. n.f. Endroit où l'on file le chanvre pour en faire des cordes
     
Filéte
  T. n.f. Nom d'une mesure de vin qu'on appelle dans quelques endroits du Languedoc Fouilléte
   
Filiation
  Lien de parenté unissant deux personnes dont l'une a été procréée par l'autre
     
Filin
  T. n.m. Espéce de serges qui se font en quelques endroits de la Généralité d'Orléans, particulièrement à Pithiviers : elles se font tout de laine du pays.
     
Fillage
  T. n.m. Etat d'une fille qui vit dans le célibat.
   
Filleul(e)
  T. n. m&f. Celui ou celle qu'on a tenu sur les fonts de Baptême, & à qui on a donné le nom. On a dit filiolus dans la basse Latinité. Il se contracte une alliance spirituelle entre le parrain, la filleule, ou la personne baptisèe, & sa mère, qui empêche qu'ils ne puissent contracter mariage entre eux sans dispense ; item, entre la marraine, le filleul ou la personne baptisée, & son Père, avec le même empêchement ; item, entre celui qui baptise, la personne baptisée, & le père & la mère de cette personne.
     
Filloirs
  T. n.mpl. On nomme ainsi à Amiens, ceux à qui par les statuts de la sayetterie, il est permis de faire la revente du fil de sayette.
     
Filoche
  T. n.m. Gros cable du moulin qui sert à lever la meule. Les pêcheurs appellent ainsi une aide qui tient le haut & le bas d'un filet.
     
Filotier
  T. n.m. On appelle filotiers ceux qui vont acheter du fil dans les marchés.
     
Finage
  T. n.m. Droit qui se lève sur les bordes, les limites.
   
Finage
  T. n.m. Etendue d'une jurisdiction ou territoire jusqu'aux confins d'une autre. Cette maison, cette seigneurie est dans le finage de cette élection, de ce présidial, de cette paroisse.
     
Finaige
  T. n.m. Terme de Coutumes. Borne, limite, étendue de jurisdiction d'un canton, d'un territoire. Quelquefois finaige se prend pour paroisse, etendue de paroisse.
   
Financer
  T. v. Fournir de l'argent aux caisses du Roi.
   
Flageolet
  T. n.m. Espèce de petite flute dont se servent les bergers, dont le son est clair & agréable. Il est fait de buis, d'ivoire, & de toute sorte de bois dur. Il a six trous, sans comprendre l'embouchure, la lumière, & celui de la patte, ou d'enbas. Un flageoleur est un joueur de flageolet.
     
Flaine
 

T. n.f. Espéce de coutil qui se fabrique dans la Province de Normandie, & dans le pays de Forêt ; on en tire aussi de Flandres.

     
Flaquière
 

T. n.f. Partie du harnois d'un mulet

     
Fléau
 

T. n.m. Instrument propre à battre du blé en grange. Il est composé de deux bâtons, dont l'un est mobile au bout de l'autre : l'un sert de manche, l'autre frappe sur les gerbes. Fléau ne se prononce guère que comme une syllable dans le discours ordinaire. Je dis presque, parce qu'en effet on fait un peu sentir l'e même dans la prose, & pour les vers on fait toujours fléau de deux syllables.
Fléau, est aussi la pièce de fer poli en équilibre, avec une aiguille au milieu, & deux trous à chaque extrémité, où sont suspendus & attachés les deux bassins de la balance ordinaire. On l'appelle aussi le traversin. Le fléau est aussi le bâton marqué de plusieurs divisions, qui fait la balance Romaine.
Fléau, est aussi une barre de fer, qui sert à fermer les portes cochères, qui est mobile par le moyen d'un boulon, & qui donne sur les deux battans.

     
Flette
  T. n.f. Se dit d'un bateau qui sert de voiture publique sur l'eau pour aller d'un lieu à une autre. Il y a des flettes des sièges pour la commodité. Les flettes sont couvertes comme les cabanes.
   
Fleuret
  T. n.m. Épée dont la lame est carrée & émoussée, ayant le bout couvert d'un bouton de cuir, qui sert à escrimer, ou à apprendre à tirer des armes. Les parties du fleuret sont la poignée, le pommeau, la soie, la garde, la lame, le bouton. Fleuret de leçon, c'est le fleuret de l'Écolier qui n'a point de garde. Tenir le fleuret de bonne grace. Présenter le fleuret. Faire un coup de fleuret. Il y a bien de la différence de se battre au fleuret, ou avec l'épée blanche.
Fleuret, est aussi le cocon de la soie, l'enveloppe de la vraie soie. Il est blanc, & la vraie soie est jaune.
Fleuret, signifie aussi du fil fait de la bourre de soie, qu'on mêle avec de la soie ou de la laine en beaucoup d'étoffe & de passemens. On appelle aussi du ruban qui est fait de ce même fil.
Fleuret, est aussi le nom d'un pas qu'on fait à la danse ; ou plustôt ce sont trois pas joints ensemble, mais il n'y a qu'un mouvement, c'est la bourrée des Basques.
     
Flibustier
 

T.n m. Terme de Marine. C'est un nom qu'on donne aux Corsaires, ou Aventuriers qui courent les mers des Antilles, & de l'Amérique. Ce qui vient dé l'Anglois Flibet ; parce que les premiers Aventuriers François de l'Île de Saint Domingue faisoient leurs courses sur des flibots, qu'ils avoient pris aux Anglois. On dit aussi flibuster en prononçant l's, pour dire aller en course, pirater, être avec les Flibustiers. Ils disent encore aller en flibust, pour signifier la même chose. Il y en a qui écrivent & prononcent flibust. Furetière a mis dans son Dictionnaire flibot, & fribust ; il falloit au moins renvoyer de l'un à l'autre.

     
Flottable
  T. adj. On appelle rivière flottable, une rivière ou gros ruisseau capable de conduire du bois à flot. On dit aussi port flottable, pour signifier un port, ou l'endroit d'un ruisseau ou petite rivière, où l'on assemble le bois pour le jetter à flot, le conduire, & le voiturer, comme on conduit le bois flotté. Il s'entend encore des rivières qui sont assez fortes pour porter les trains de bois flotté.
     
Flottage
 

T. n.m. Terme des Eaux & Forêts. Conduite de bois sur l'eau, lorsqu'on le fait flotter. Il est permis aux marchands de bois de se servir de eaux des étangs pour le flottage du bois. Les Proprietaires des heritages situés sur le bord des ruisseaux sont obliges de laisser un chemin de quatre pieds pour faciliter le flottage du bois à ceux qui le conduisent. Voyez l'Ordonnance pour les Eaux & Forêts.
Le flottage du gros bois de chauffage n'est pas ancien en France : il y est cependant d'une extrême utilite, soit pour le debit des bois qui sont éloignés des grandes rivières, soit pour la provision de Paris, qui sans cela pourroit en manquer. Seront de la compétence des Juges établis pour le fait des Eaux & Forêts, toutes actions concernant les entreprises ou prétentions sur les rivières navigables & flottables, tant pour raison de la navigation & flottage, que des droits de pêche, passage, pontage & autres... Ordon. des Eaux & Forêts. Les grands Maîtres visiteront nos rivières navigables & flottables, ensemble les routes, pêcheries & moulins étant sur nos Eaux ; pour connoître s'il y a des entreprises ou usurpations qui puissent empêcher la navigation & le flottage.

     
Flouin
  T. n.m. Sorte de batiment ou vaisseau. M. Du Bellay dans ses Mémoires, a dit : Le nombre des navires ordonnés pour l'Armée montoit à 150 gros vaisseaux ronds, sans compter soixante flouins & vingt-cinq galères.
     
Foin
  T. n.m. Herbe sèche des prés qui sert de nourriture aux animaux. Le foin nouveau est dangereux aux chevaux. Une botte de foin, un cent de foin,
     
Foinier
  T. n.m. Marchand qui fait commerce de foin. Il ne se dit guère que des paysans des environs de Paris qui font négoce de cette marchandise par terre sur des bêtes de somme & sur des charrettes.
   
Foliotage
  Numérotation continue des feuillets d'un document d'archives, par opposition à la pagination qui exprime la numérotation continue des pages pour raison de sécurité et pour faciliter l'utilisation des documents
     
Foncée
 

Qui a fondé ou doté une Église, ou quelques prieres ou oeuvres pies. Fundator, conditor. Les fondateurs d'une Église se peuvent reserver le droit de Patronage pour conferer le Bénéfice, & y avoir les droits honorifiques. On prie toujours pour l'ame des fondateurs. Le fondateur d'un obit. C'est aux fondateurs à donner le nom à leurs fondations. Le Maît. La République fut vertueuse tant qu'elle observa les loix de ses sages fondateurs. M. Esp. Enée étoit un pauvre Héros dans le Paganisme, & plus digne fondateur d'un Ordre Religieux que d'un État. S. Évr. Les Communautés Religieuses nomment les Auteurs de leur institut leurs fondateurs, ainsi les filles de la Visitation nomment ordinairement Saint François de Sales leur Saint Fondateur, notre Saint Fondateur.
Fondateur, se dit aussi en matière profane. Constantin a été le fondateur de l'Empire d'Orient.

Terme de gens qui tirent l'ardoise. La foncée est un creux qu'on fait dans une carrière lorsqu'on en tire l'ardoise. La foncée à 9 pieds de profondeur.
     
Fondateur
  T. n.m. Qui a fondé ou doté une Église, ou quelques prieres ou oeuvres pies. Les fondateurs d'une Église se peuvent reserver le droit de Patronage pour conférer le Bénéfice, & y avoir les droits honorifiques. On prie toujours pour l'ame des fondateurs. C'est aux fondateurs à donner le nom à leurs fondations.
Fondateur, se dit aussi en matière profane. Constantin a été le fondateur de l'Empire d'Orient.
     
Fonderie
  T. n.m. Lieu où l'on fond les métaux. Il se dit particulièrement des forges, des endroits où l'on fond le fer de la mine & où l'on fait la gueuse.
Fonderie, signifie aussi une grande cuve où l'on fond la cire qui tombe dans l'eau sur un moulinet & se trouve en grain : on la met ensuite sur les toiles à blanchir.
On le dit encore dans les grandes Imprimeries, du lieu où l'on fond les caractères.
     
Fondeur
  T. n.m. Artisan qui sait l'art de fondre les métaux
     
Fondique
  T. n.m. Terme de négoce. C'est la maison commune où les marchands s'assemblent pour leur commerce & où ils déposent l'argent & la marchandise de leur compagnie.
     
Fondoir
  T. n.m. Lieu dans les boucheries où les bouchers fondent leurs graisses pour faire le suif.
   
Fonds
  Ensemble de documents provenant des activités d'une personne physique ou morale
   
Fontainebleau
 

T. n. m. Nom propre d'un bourg de France dans le Gâtinois, ainsi appellé à cause de ses belles eaux. Fontainebleau est situé dans une forêt, à une lieue de la Seine, à quatre de Melun, à sept de Corbeil, & à quatorze de Paris, du côté du midi tirant au Sud-est. Le Roi y a un château des plus magnifiques. Quoique quelques-uns disent que Louis VII en jetta les fondemens en 1137. on ne laisse pas d'en attribuer le commencement à François I. Henri IV. a embelli ce Château. Louis le Grand y fit faire il y a quelques années, un nouveau bâtiment qu'on appelle l'Appartement des Princes. La Cour y va alors passer la meilleure partie de l'automne, ce qui s'appelle le voyage de Fontainebleau.

     
Fontenier
  T. n.m. Celui qui sait l'Hydraulique, qui a soin des fontaines & des eaux, soit pour le public, soit pour les maisons de plaisance. Il y a un Fontenier gagé par la Ville. Il y a un Fontenier à Versailles.
     
Forage
 

T. n.m. Terme de Coutumes. C'est un droit Seigneurial que lève le Seigneur sur ses sujets vendant vin en broche, ou en détail, & en gros. En Berri on l'appelle Jallage. Borel dit que le forage est un impôt sur le vin qui vient de dehors, & il insinue par-là que forage vient du latin forar.

     
Foraine
  Droits de traite anciennement levés à la sortie des provinces de pays d'Aides vers les provinces non soumises aux Aides, ou à la sortie d'une province réputée étrangère pour une autre, sous l'ancien régime ils ne concernaient plus que les provinces du Languedoc, Provence, Lyonnais, Dauphiné, Foix, Comminges et Armagnac et variaient selon l'origine et la destination des marchandises :
La foraine était levée :
* sur les marchandises et bestiaux sortant du Languedoc pour la Provence, le Dauphiné, le Comtat Venaissin et les pays étrangers,
* mais ne se levaient pas sur les marchandises sortant du Languedoc à destination du Rouergue, du Quercy et de l'Auvergne (considérés comme faisant partie du Languedoc), ni du Lyonnais.

Le Lyonnais appliquait également des tarifs douaniers compliqués :
* De Lyon jusqu'en Bresse et Bugey : application du rêve (mais pas de foraine)
* De Lyon jusqu'en Franche Comté : application de la foraine (mais pas de rêve)
* De Lyon jusqu'en Suisse, Allemagne, Savoie, Piémont : application de la foraine (mais pas de rêve)
* De Lyon jusqu'en Dauphiné, Provence et Comtat Venaissin : application du rêve (mais pas de foraine)
* De Lyon jusqu'en Bourgogne, Languedoc et Auvergne : pas de droits de traite.
* De Provence en Dauphiné : perception de la foraine
* Du Dauphiné en Provence et Languedoc : pas de droits de traite.
Et pour encore compliquer les choses, les tarifs étaient tous différents seulement régis par l'usage.
Les foires de Lyon, Beaucaire et la ville d'Arles étaient exemptées de foraine.
     
Forban
 

Droit de forban, en termes de Coutumes, c'est droit de bannissement, de punir de la peine de bannissement. La forme du forban étoit autrefois en Bretagne, de faire conduire l'éxilé par un Sergent au-delà de la rivière de Coisnon.

     
Forestier
  T. n.m.Certain officier qui étoit autrefois dans les forêts. Dans plusieurs coutumes, il se dit d'un sergent qui a la garde des bois & forêts, & y peut faire la prise de bétail ou de gages, & les déférer en justice. C'est ce qu'on nomme aussi gruyer.
     
Forêt
  T. n.m.Se disoit autrefois du droit qu'avoit le seigneur d'empêcher de couper du bois dans ses terres, ni de pêcher dans ses eaux et il y a de vieux titres qui portent concession de forêts, c'est-à-dire, la permission d'abattre du bois ou de pêcher. De là vient qu'on n'a fait qu'une seule jurisdiction des Eaux & Forêts parce qu'autrefois le mot de forêt portoit aussi bien le droit d'exclusion de pêcher dans la rivière, que de chasser ou de couper des bois. En vieux françois, le mot forêt signifioit aussi bien les eaux que les bois.
   
Forez
 

T. n.m. Forez est le nom propre d'une contrée de France qui a titre de Comté. On borne le Forez au midi par le Velay & par le Vivarais ; au nord par le Duché de Bourgogne & le Bourbonnois ; au couchant par l'Auvergne, & au levant par le Lyonnois propre & le Beaujolois. Le Forez est baigné de la Loire & de plusieurs autres rivières, qui en font un pays fertile. Il y a beaucoup de mines de fer, d'acier, de charbon, de pierre, ce qui fait qu'on y travaille beaucoup d'armes, sur-tout de mousquets.
Il y a haut & bas Forez. Le haut Forez est au midi, & le bas Forez au nord. Les principales villes du haut Forez, sont Feurs & Saint Étienne. Le bas Forez a Rouanne & Montbrison, Capitale de tout le pays.
Ce nom vient, selon quelques-uns, de ce qu'on y adoroit autrefois le Dieu des Forêts, Silvain, ou selon d'autres, des Forêts dont il est plein ; ce qui montre qu'il est mieux d'écrire Forêts, que Forez ; l'usage cependant est pour le moins partagé sur cela.

     
Forgage
  T. n.m. ou forgas. Terme de coutume. Droit de racheter un gage. Reprise d'un gage, action par laquelle on retire un gage qu'on avoit déposé. Le temps du forgas, est le temps pendant lequel on peut reprendre son gage. En Normandie, un homme dont on a saisi & vendu les meubles, peut à droit de forgage les retirer dans la huitaine.
   
Forges
 

T. n. m. Nom propre d'un bourg de France dans la haute Normandie. Forges est situé dans le petit pays de Bray, à neuf lieues au nord-est de Rouen, & à une lieue de la Ferté en Bray, entre Gournay en Bray & Neuchâtel. Forges est renommé par ses eaux minérales, qui sont très-salutaires pour la gravelle & plusieurs autres maladies, & il y a toujours pendant l'été un grand concours de François & d'Étrangers. On dit les Eaux de Forges, Prendre les Eaux de Forges. On transporte aussi ces Eaux, & on prend les Eaux de Forges à Paris & ailleurs.

     
Forges
 

Grand fourneau où l'on fond le fer qui sort des mines & où on le réduit en gueuse.
Les forges, apparues dès le moyen-âge et très grosses consommatrices en bois se multiplient dès le 16e siècle. Sous François Ier, l'on en recense presque 500 et les "maîtres des forges" commencent un peu partout à se retrouver en haut de l'échelle sociale.
La forge, installée au bord d'une rivière là où le bois était disponible en grandes quantités se décomposait en 3 ateliers distincts :
* le haut fourneau pour la production de la fonte
* la forge pour sa transformation en fer
* la fonderie pour découper le fer en fonction des besoins de consommation
Chaque année, la forge produisait entre 200 à 250 tonnes de fonte pour une consommation d'environ 90 hectares de bois et les 13 millions d'hectares de forêt du 16e siècle se sont réduits à 6 millions en 1825. Depuis François Ier, les rois ont successivement pris des mesures conservatoires à l'égard des forêts visant à protéger les forêts existantes et futures mais c'est Colbert avec sa grande loi des Eaux et forêts qui prit les mesures les plus décisives.

     
Forgeron
  T. n.m.Ouvrier qui travaille à forger le fer
     
Forgeur
  T. n.m. Ouvrier qui forge le fer, l'étain, l'argent, pour en faire de petits ouvrages, comme épées, ciseaux, rasoirs, vaisselle, &c.
     
Forjurement
  T. n.m. Terme de coutumes. Abandon du pays, retraite hors de son pays
   
Formidable
  T. adj. Qui fait peur, qui est à redouter.
     
Formier
  T. n.m.Ouvrier qui fait des formes & des talons pour servir aux souliers
     
Fort
  T. adj. Vendre des marchandises le fort portant le foible, c'est les vendre toutes ensemble, & toutes sur le même pied, sans distinguer la bonne d'avec la mauvaise, l'une devant récompenser ce qu'il peut y avoir à perdre sur l'autre.
Prêter son argent au denier-fort, c'est le prêter sur un pied au-delà du taux ordonné par le Prince, ou le donner à plus haut prix que celui réglé par le courant de la place. Ceux qui prêtent leur argent au denier-fort sont répusés usuriers.
     
Fortage
  T. n.m.On appelle en France droit de fortage, ce qu'on paye aux seigneurs des rochers, ou pierres de grès qui servent à faire des pavés. Ce droit va environ à cent sols pour cent de pavés.
     
Fortificateur
  T. n.m. Ingénieur qui fortifie les places ou qui écrit sur les fortifications.
     
Fosserée
  T. n.f.Terme de coutumes. Certaine étendue de terre plantée de vignes.
   
Fouace
  T. n.m. Pain cuit sous les cendres, ou sorte de pain blanc que les Boulangers cuisent à Dijon la veille de Noël, & dont ils font un très-grand débit, parce qu'il n'est pas jusqu'aux plus pauvres gens qui, à l'honneur de la fête, ne veuillent manger de la fouace. Ce qu'on a dit aussi de quelques gâteaux ou galettes, telles qu'on en fait aux villages. On les appelle en quelques lieux Fougasse. Le marchand de fouace s'appelle fouacier
   

Fouage

 

T. n.m. Droit qui est dû en quelques endroits au Roi, à un Seigneur sur chaque feu, maison, ou famille. Contribution annuelle que l'on tire de chaque feu. On l'appelle en quelques lieux, fournage, à cause du fourneau & cheminée. La première fois qu'on s'est servi de ce mot de fouage, fut pour signifier un impôt que Charle V en l'an 1379 leva sur chaque tête, ou chaque feu, pour un an seulement, qui étoit d'un franc. Charles VI en 1388 l'augmenta sous le même nom & depuis Charles VII le rendit perpétuel, & on l'appella taille.

   
Fouailler
  T. n.m. On appelle ainsi en Basse-Normandie ce qu'on appelle ailleurs un bucher, c'est-à-dire, le lieu où l'on met le bois.
   
Fouée
 

T. n.m. Terme populaire qui signifie le feu d'un four qu'on chauffe. Le peuple appelle une galette à la fouée, celle qu'on jette à la gueule d'un four dans le temps qu'on le fait chauffer pour cuire le pain. Les meres des gens du commun qui vont au four, font cuire des galettes à la fouée pour leurs enfans.

   
Fouet
 

Peine prononcée contre des personnes de basse condition, souvent des femmes car les hommes étaient envoyés aux galères. Le fouet se donnait par le bourreau sur la place publique.

   
Fougasse
  T. n.f. se dit en Provence & en quelques autres Provinces, pour ce qu'on appelle ailleurs Fouasse ; & même le mot de fougasse approche davantage de l'étymologie focatia, quasi panis coctus in foco, du pain cuit au feu.
     
Fougon
  T. n.m. Terme de marine. Le foyer ou la cuisine du vaisseau placé aux deux côtés de l'avant vers le mât de misaine.
     
Foulage
  T. n.m. On dit en Normandie & en Picardie foulage & sautage pour signifier la façon que l'on donne au hareng blanc, en le pressat & foulant dans les barils où on l'a pacqué.
     
Fouler
  T. v. Presser quelque chose. On a été bien foulé à cette Procession, pour voir cette cérémonie. On foule les draps dans les moulins pour les rendre plus fermes. On foule la vendange dans les cuves pour en tirer la mère-goutte. Il faudra bien fouler cette marchandise pour la faire entrer toute en cette caisse.
On dit aussi, Fouler un chapeau quand on le fabrique. C'est le manier, le presser à force de bras sur la fouloire, afin de la former, & de le faire.
Fouler, en termes de Bonnetier, c'est manier, accommoder la besogne avec de l'eau dans la fouloire.
En termes de Vigneron, fouler une cuve, c'est écraser avec les pieds, ou avec quelqu'autre instrument les raisins qui sont dans une cuve, ou qu'on y veut mettre. Fouler des raisins, c'est les écraser de la manière qu'on vient de dire.

Fouler, signifie particuliérement presser avec les pieds. Cette jupe est toute salie, car elle a été foulée aux pieds. L'herbe de ce pré est toute foulée, toute gâtée, on a trop dansé dessus. Mon lit est foulé, est défait, quelqu'un s'est jetté dessus.
On dit aussi, qu'on fera fouler la paille à un prisonnier ; pour dire, qu'on le mettra au cachot, où il couchera sur la paille.

Fouler la terre, signifie quelquefois, la paitrir avec les pieds. Il faut fouler longtemps la terre grasse pour faire de la poterie, des tuilles, des batardeaux. On dit aussi, Fouler la poudre, lorsqu'on charge des canons, & qu'on bat la poudre avec le refouloir.
     
Foulerie
  T. n. f. Lieu où l'on foule. Ce fermier a 3 cuves dans sa foulerie pour ses vendanges. Il faut porter ces draps à la foulerie pour les mettre en état d'être vendus. Le fouleur ou foulon foule les draps.
     
Fouloir
 

T. n.m. Lieu où les Artisans, Chapeliers, Bonnetiers, &c. foulent leurs marchandises, chapeaux, bonnets. bas, &c. Quelques-uns disent Fouloire, & en font un substantif feminin. C'est plustôt un vaisseau, un instrument, ou quelque chose de semblable, où l'on foule, & avec quoi l'on foule. Chez les Bonnetiers, la fouloire est un grand cuvier, où il y a un râtelier de dents de boeuf, pour fouler les bas & autres choses. Chez les Chapeliers la fouloire est une table un peu inclinée, posée sur une chaudière de lie chaude, sur laquelle on foule les chapeaux. Dans quelques Vignobles, la fouloire est un pilon de bois, gros à peu près comme la forme d'un chapeau, qui a un long manche, & dont on se sert pour fouler la vendange, c'est-à-dire, écraser les raisins qui sont dans les cuves, dans les tines, dans les tonneaux.

   
Four banal
 

Propriété du seigneur souvent affermée à des boulangers appelés "fourniers".

     
Fourbir
  T. v. Nettoyer, rendre poli & luisant. C'est une bonne servante, elle fourbit sans cesse ses chenets, sa batterie de cuisine, ses meubles.
     
Fourchage
  T. n.m. Terme de généalogie. Vieux mot qui s'est dit lorsqu'il se forme une nouvelle branche dans une maison, dans une famille.
   
Fourgon
  T. n.m. Espéce de charrette dont on se sert pour porter du bagage & des munitions, soit à la campagne, soit à l'armée. Elle est d'ordinaire à 4 roues & chargée d'un coffre couvert de planches en dos d'âne.
Fourgon est aussi une pièce de fer emmanchée qui sert à disposer le bois pour chauffer le four.
   

Fournage

 

T. n.m. Droit seigneurial payé pour utiliser le four banal collectif qui se trouvait dans les villages. En ville, des "fourniers" (boulangers) affermaient le four et l'usager leur laissait le fournage souvent équivalent à 1/16e de la pâte ou à une miche sur 24. Les campagnards pouvaient avoir un four chez eux, mais dans ce cas, le seigneur faisait payer un droit au feu en récompense de la permission concédée.

     
Fournaliste
  T. n.m. Celui qui fait des fourneaux de terre
     
Fournier
  T. n.m. Se dit en Languedoc & autres provinces du boulanger. Il signifie ailleurs le fermier ou la fermière du four banal de la seigneurie. On le dit aussi de celui ou celle qui a le soin d'enfourner & de faire cuire le pain des particuliers qui sont obligés de venir au four banal.
   
Fournil
  T. n.m. Le lieu où est le four dans les maisons particulières.
     
Fournissement
  T. n.m. Terme de commerce. C'est le fond que chaque associé doit mettre dans une société. On dit compte de fournissement pour signifier le compte de ce que chaque associé doit fournir dans une société, une entreprise, une manufacture, une cargaison de navire.
     
Fourrage
  T. n.m. Paille ou herbe sèche qui sert à nourrir bestiaux & chevaux.

Il faut obliger les Fermiers à consommer tous leurs fourrages & pailles dans les métairies, afin d'avoir des engrais. Les fourrages sont, pailles de blé, cosses de pois & de vesces, & les grains qu'on donne aux chevaux & bestiaux, des faisceaux d'herbes dont on nourrit les vaches.
Ce mot vient du Latin far, qui signifioit autrefois toute sorte de blé, ou de grain.
En termes de Guerre, on dit, mettre en quartier de fourrage ; pour dire, Mettre des Cavaliers en un lieu où ils puissent nourrir commodément leurs chevaux. Aller au fourrage. Envoyer au fourrage. En ce sens, les foins & les grains y sont compris. Une trousse de fourrage. On appelle, Ration de fourrage, la portion de foin, de paille & d'avoine, qu'on distribue à chaque Cavalier pour faire subsister son cheval chaque jour, c'est douze livres de foin, autant de paille, & trois picotins d'avoine.

     
Fourrage
  T. n.m. Paille ou herbe sèche qui sert à nourrir les bestiaux & les chevaux. En termes de Guerre, on dit, mettre en quartier de fourrage ; pour dire, Mettre des Cavaliers en un lieu où ils puissent nourrir commodément leurs chevaux. Aller au fourrage, fourrager. En ce sens, les foins & les grains y sont compris. Une trousse de fourrage. On appelle, Ration de fourrage, la portion de foin, de paille & d'avoine, qu'on distribue à chaque Cavalier pour faire subsister son cheval chaque jour, c'est douze livres de foin, autant de paille, & trois picotins d'avoine.
     
Fourrelier
 

T. n.m. Artisan qui fait des fourreaux de pistolets & autres. Les Maîtres Gainiers dans leurs Lettres prennent aussi la qualité de Maîtres Fourreliers.

     
Fourrière
 

Terme de Coutumes. Saisie de bestiaux par laquelle on les enlève du lieu où on les met au fourrage, pour les ôter de la possession de celui sur lequel ils sont saisis, jusqu'à ce qu'on puisse les vendre.

     
Fouteau
 

T. n.m. Arbre de haute futaie, qu'on appelle autrement Fau ou Hêtre, qui est commun dans les forêts, dont le bois est fort sec, rempli de plusieurs petits brillans, ou endroits polis, & qui petille fort dans le feu.

     
Foyer
 

T.n m. se dit des feux allumés au haut d'une tour éminente, pour donner la nuit par leur lumière l'adresse aux vaisseaux ; comme la Tour de Corduan sur la rivière de Bourdeaux, les Lanternes de la Rochelle, de Boulogne, de l'Écluse, le Phâre d'Alexandrie, &c. On le dit aussi des feux que ceux qui font le guet sur la côte doivent avoir pour faire des signaux. On appelle aussi foyer dans les vaisseaux, l'endroit où on fait le feu.

   
Franc
 

T. n.m. Signifie une pièce d'argent qui valoit vingt sols autrefois, ou le tiers d'un écu. Le Franc d'or étoit le même que la livre d'or, 20 sous. A présent c'est une monnoie de compte. Cent francs, c'est autant de vingt sols ou de livres. Un sac de mille francs. Quoique franc & livre soient purement synonymes, l'on ne les emploie pas indifféremment. On ne dit point, Il a vingt mille francs de rente, mais vingt mille livres de rente. Francs ne se met point avec mille & rente. On dit au contraire, Sa maison lui a couté vingt mille francs.
Il faut pourtant remarquer qu'en Lorraine, à Nanci, &c. il y a une grande différence entre franc & livre ; car cent livres valent cent fois 20 sols, mais cent francs ne valent que cent fois huit sols & demi, chaque franc ne valant que 8 sols 6 deniers.

     
Franc
 

Libre, exempt des charges & impositions publiques, ou particulières. Un noble par sa qualité est franc, & exempt de la taille. Les Foires franches de Lyon, de Champagne. Il a déclaré ses héritages francs & quittes de toutes charges & hypothéques.

     
Franc-bord
  T. n.m. C'est l'étendue de terre franche qui est sur le bord d'une rivière ou d'un canal
     
Franc-bourgeois
 

T. n.m. En termes de Coutumes, s'est dit des habitans d'une Seigneurie, qui étoient exempts de certaines redevances envers leur Seigneur, mais qui étoient obligés en plusieurs lieux d'aller à leur chasses, de pêcher les étangs, ou de contribuer entre eux pour faire les frais des jugemens criminels, quand il n'y avoit point de partie civile, à la décharge du Seigneur.

     
Francarte
  T. n.f. Mesure pour les grains dont on se sert à Verdun. La francarte de froment pèse 38 livres poids de marc, de méteil 34, de seigle 32, d'aveine 25.
   

Franc-fief

  T. n.m. Droit payé au roi exigé d’un roturier qui faisait l’acquisition d’un héritage noble ou féodal. Il était égal à la valeur d'une année de revenus versée tous les 20 ans. Jusqu'en 1771 certains pays étaient exempts du droit de franc-fief : le Perche, Chartres, Orléans, Angers, Abbeville mais à cette date le roi révoqua cette exemption et il s'appliqua dans tout le royaume. En Artois et en Franche-Comté il n'était payable qu'une seule fois alors que partout ailleurs il s'appliquait également à toute transmission.
   
Franche de Caen
  T. n.f. C'est ainsi qu'on nomme en Normandie la foire qui commence à Caen le lendemain de Quasimodo & qui dure 15 jours.
     
Franc-salé
  T. n.m. Le franc-salé est un droit qu'ont quelques Officiers ou Communautés, de prendre du sel au grenier, franc d'impôt. Les Sécrétaires du Roi ont le franc-salé.
     
Franquiême
  T. n.m. Terme de coutumes. Privilège, franchise, exemption de droits, de charges.
   
Fratrie
  Ensemble des frères et soeurs
     
Fraux
  T. n.mpl. Terme de Coutumes. Terre inculte, pâturage
   

Frèche

 

n.m. Terme en usage dans l'Anjou pour désigner des rentes solidaires, les plus détestées de toutes car elles entraînaient constamment des difficultés entre "confrécheurs".

     
Frégate
 

T. n.f. Petit vaisseau à rames moindre que le brigantin. On a dit autrefois fragate. On s'en sert sur la Méditerranée. Sur l'Océan c'est un vaisseau de guerre un peu plus bas & plus long que les autres, qui est léger à la voile, & peu chargé de bois, qui n'a d'ordinaire que deux ponts. Une frégate n'a pas plus de soixante pièces de canon, un bâtiment qui en a plus s'appelle vaisseau, & même on donne ordinairement ce nom à ceux qui en ont plus de soixante, & il n'y a que ceux qui en ont moins qu'on nomme frégates. La frégate légère, est un petit vaisseau de guerre, bon voilier, qui n'a qu'un pont, & est monté depuis 16 pièces de canon, jusqu'à 25. Il y a des frégates qui vont à voiles & à rames. Les places maritimes ont des frégates qu'on envoie au-devant des vaisseaux qui veulent y aborder pour les reconnoître.
Dans l'usage ordinaire, on appelle frégate un petit vaisseau de guerre qui a moins de cinquante pièces de canon. Capitaine de frégates. Les noms de frégates sont ordinairement féminins, & ceux des gros vaisseaux, ou vaisseaux de ligne, sont masculins. La Sirène, la Maligne, &c. sont des noms de frégates. Le Terrible, le Foudroyant, &c. sont des noms de gros vaisseaux.

   
Frère consanguin
  Enfants né du même père
   
Frère germain
  Frères issu du même père et de la même mère
   
Frère utérin
  Frères nés de la même mère mais de pères différents. Ex: frère utérin. Voir germain et consanguin
   
Frérèche
  Communauté qui rassemblait une famille au sens large du terme (parents, enfants, frères, soeurs, cousins....) ou une association contractuelle d'individus vivant sous le même toit avec pour objectif de tirer leurs moyens de subsistance d'une exploitation agricole.
     
Frésange
  T. n.m. Terme de coutumes. Droit de porc que les fermiers de glandée doivent au Maître des Eaux & Forêts en certains
     
Fret
 

T. n.m. Terme de Marine. Louage d'un navire pour voiturer des marchandises, ou des gens de guerre, somme promise pour le loyer d'un vaisseau. Ce que l'on appelle fret sur l'Océan, s'appelle nolis sur la Méditerranée. Le fret d'un vaisseau se fait d'ordinaire par mois. Ce Marchand avoit deux vaisseaux à fret ; c'est-à-dire, à louage. Le payement du fret est préférable à toutes dettes sur le prix de la cargaison.

     
Fréteur
  T. n.m. Propriétaire du vaisseau qu'il donne à louage à un marchand.
     
Fricassée
  T. n.f. En termes de Guerre, Battre la fricassée, c'est, Battre le tambour avec tumulte & précipitation, pour amasser promptement les soldats, quand il arrive quelque personne de condition à qui on veut faire honneur.
   
Frison
  T. n.m. Jupe fort courte qu'on met au-dessous des autres pour tenir chaud & qui étoit anciennement de frise, qu'on a fait depuis de ratine, d'ouate, de fourrures & autres étoffes qui conservent la chaleur.
     
Froc
  T. n.m. Se dit de la partie supérieure de l'habit du moine qui couvre sa tête. Signifie aussi en général la profession de religieux, le couvent, le moine. Ce jeune a pris le froc.
   
Froment
 

T. n.m. Blé, le meilleur & le plus gros de tous les grains, qui fait la farine la plus blanche. C'est celui qui est le plus estimé, & dont on fait le meilleur pain. Le froment pousse plusieurs chalumeaux à la hauteur de quatre ou cinq pieds, assez gros, droits, entrecoupés de trois ou quatre noeuds, creux en dedans, accompagnés de quelques feuilles longues, étroites, & portant en leurs sommets des épis longs, écailleux, composés de plusieurs balles, qui renferment chacune trois étamines chargées d'un sommet jaunâtre & long Les fromens sont différens suivant les lieux où ils croissent.
On appelle, Terres à froment, les bonnes terres, les terres grasses. Le pain de froment est le pain le plus blanc. Le méteil est moitié froment & moitié seigle.
En quelques Provinces, les Villageois nomment terres fromentales celles qui sont propres à produire le froment, & Pays fromental celui où le froment vient bien.

     
Fromentage
 

T. n.m. Terme de Coutumes. Droit qui se lève en quelques endroits sur les terres qui sont dans le domaine d'autrui. Il avoit un droit de fromentage, qui étoit en usage en Bretagne.

     
Fromentée
  T. n.f. Farine de froment dont on fait de la bouillie, ou autres mets. Elle se fait particuliérement d'une espèce de froment qu'on appelle Epeautre, ou Epeautre double. Pline dit qu'on y mêloit de la craie & du plâtre. Galien dit que c'est une espèce de blé fort nutritif, que les Anciens faisoient cuire avec de l'eau, du vin & de l'huile. On en faisoit aussi de toutes sortes de blés.
     
Froqueur
 

T. n.m. Terme de Coutumes. Il signifie celui qui répare les chemins rompus.

   
Frustratoire
  T. n.m. On appelle ainsi du vin où l'on a mis du sucre, & de la muscade & qu'on boit quelquefois à la fin du repas.
     
Fruitier regratier
 

T. n.m. Celui qui vend des fruits en détail. Un Arrêt du Conseil du 9e Février 1694. les appelle Fruitiers-Regratiers, & Pauvres Regratiers, vendeurs en détail des herbes, & autres légumes, beurre, oeufs, fromages, fruits, & autres menues denrées. Cet Arrêt décharge les Fruitiers-Regratiers des droits de visites que prétendent sur eux les Maîtres fruitiers.

     
Fuie
  T. n.f. Petite volière qu'on ferme avec un volet où on nourrit des pigeons domestiques en petite quantité. Ceux qui n'ont pas droit de colombier peuvent avoir des fuies. Se dit aussi d'un colombier qui n'a point de couverture ; & on prétend que les pigeons de ces sortes de fuies sont beaucoup meilleurs que les pigeons des autres colombiers, parce qu'ils ont quelque chose de plus sauvage. On voit beaucoup de fuies en Beausse.
   
Fumage
 

T. n.m. Terme de Coutumes. M. Galland dit que c'est un droit qui se lève en quelques endroits sur les étrangers faisant feu & fumée.
On le dit d'un ancien droit qui se levoit en Bretagne, appellé tantôt fumagium, & tantôt fumaticum. Le droit de fumage est encore en pratique en quelques lieux, & c'est une espèce de fouage dû aux Seigneurs particuliers

     
Fumier
  T. n.m. Excrémens des bestiaux qui se mélent dans leur litière, & qui la pourrissent. Le fumier est la paille qui ayant servi de litière sous les animaux domestiques, & particuliérement sous les chevaux, & étant imbibée de leurs excrémens, se trouve toute rompue, & devient propre pour le jardinage ; savoir, à faire des couches & des rechauffemens, quand il est bien chaud, & comme on dit, qu'il est neuf, c'est-à-dire, fraîchement sorti de l'écurie, & sur-tout quand il n'a servi qu'une nuit ou deux de litière, ensorte qu'il n'est nullement pourri ; mais quand il est pourri, soit pour avoir servi longtemps de litière, ou pour avoir été employé en couches, ou avoir été beaucoup mouillé par les pluies & les égouts, il sert pour fumer, amender & engraisser les terres.
   
Fusée
  T. n.f. Le fil qui est dévidé autour d'un fuseau. On envoie les femmes filer leur fusée, qui se veulent mêler des affaires des hommes. Cette bergère fait deux fusées de fil tous les jours.
Fusée, se dit figurément des affaires. On lui a fait un méchant procès : c'est une fusée qu'il aura bien de la peine à démêler. On a fait une forte ligue contre un tel Prince, c'est une fusée qui lui donnera bien de la peine.
Fusée, est aussi une pièce d'un feu d'artifice qui s'élève en l'air, & qu'on tire par divertissement dans les réjouissances publiques. Il y a des fusées volantes, & des fusées courantes. Une fusée à étoile, est celle qui a plusieurs petites boules de poudre à canon qui ressemblent à des étoiles quand elles sont enflammées. Une fusée à serpentaux, est une grosse fusée qui en enferme dedans quantité de petites. Le bruit de la fusée vient d'un creux qu'elle a tout au travers en longueur. Les petites fusées sont celles qui portent en leur embouchure ou orifice le diamètre d'une balle de plomb moindre d'une livre : les médiocres, celles qui portent une ou deux livres ; & enfin les grandes, celles dont les orifices portent depuis deux livres jusqu'à cent.
     
Futaie
  T. n.f. Grand bois, qu'on a laissé croître au-dessus de quarante ans, & qui n'a pas été coupe en ventes ordinaires, qui sert à faire du bois de charpente, & à brûler. Les bois de haute futaie font partie du fonds, & ne peuvent être coupés par les usufruitiers. Bois est réputé haute futaie quand on a été trente ans sans le couper. Quand le bois a quarante ans on l'appelle futaie sur taillis ; depuis quarante ans jusqu'à soixante, Demi-futaie ; depuis soixante jusqu'à six-vingts, Jeune haute futaie ; & passé deux cens ans, Haute futaie sur le retour. L'âge du bois se connoît par le nombre des cercles qui paroissent sur le pied de l'arbre coupé.
   
Futaille
  T. n.m. Vaisseau où on met le vin ; & se dit particulièrement de celle qui a déja servi. Le peuple appelle par raillerie une vieille femme, une vieille futaille.
     
Futaine
  T. n.f. Étoffe de fil & de coton. Il y a de la futaine à poil, & de la futaine à grain d'orge. Il y a aussi de la futaine à deux envers, qu'on appelle autrement bombasin, qui vient de Lyon, & qui est doublement croisée. On se sert de futaine pour faire des camisoles, pour couvrir des matelats. Le futainier est l'artisan qui fait des futaines.